etudes binchoises revue de la société d'archéologie et des amis du ...

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A. Articles proprement dits 1. Les avatars de l'Eglise des Récollets, à Binche, de 1796 à nos jours. 3 2. La suppression du Couvent des Sœurs noires (1796-1798). 41 3. Réactions binchoises lors des élections de 1797 à 1799. 55 4. Rétractation à Binche, le 15 janvier 1828, d'un prêtre français. 99 5. Pose d'un nouveau pavement en la Collégiale (1834-1838) (plus 3 annexes). 105 6. Disette à Binche en 1795. 121 7. Faux monnayeurs à Binche (1797-1800). 125 8. Deux émeutes à Binche en mai 1812. 129 9. Achat du Château de Binche en 1812. 133 2 page
Les Avatars du Couvent et de l'Eglise des Récollets à Binche, de 1796 à nos jours Dès les premiers mois de l'année 1796, on pouvait deviner que la suppression des maisons religieuses dans les neuf départements réunis ne tarderait plus. Diverses personnalités jacobines de notre pays ne cessaient à ce sujet de faire pression sur le Gouvernement français qui semblait hésiter encore à prendre cette décision. Pierre Delneufcour, par exemple, Commissaire du Directoire exécutif près le département de Jemappes (1), écrivait, le 19 nivôse an IV (9 janvier 1796) au Ministre de la Justice : "La tranquillité publique et l'établissement d'un bon gouvernement sont dans la dépendance d'une exacte justice qui ne peut jamais se reposer, et surtout dans ce moment que l'existence des corporations religieuses est une conspiration contre un Etat dont les lois en vigueur forment leur anéantissement (et où on) laisse le loisir aux méchants qui se cachent dans les monastères et dans l'ombre des cloîtres, de machiner et de faire le mal." (2) - ou encore, son collègue du département de la Dyle, Charles Lambrechts (3) : "qu'on supprime les abbayes et autres corporations ecclésiastiques, ou alors la chose publique sera en péril; on ne les a déjà conservées que trop longtemps pour notre malheur". (4). Comme on avait volontairement fait courir le bruit que les religieux souhaitaient eux-mêmes leur propre suppression, des protestation s'élevèrent d'un peu partout, et de nombreuses pétitions furent adressées aux autorités civiles pour qu'elles mettent fin à ces fausses allégations (5). A quoi Delneufcour s'empressera de répliquer : "Nous respectons le droit de pétition, mais je ne crois pas que nous devrions souffrir qu'on les collige et qu'on y intéresse les citoyens, en se prévalant d'un vœu surpris, pour résister au vœu du législateur." (6). De toute façon, le sort des maisons religieuses de la ci-devant Belgique était déjà décidé. Les discussions qui avaient eu lieu à Paris au Conseil des Cinq-Cents à ce sujet ne laissaient place à aucun doute; le député Pérès (de la Haute-Garonne) aurait même voulu que l'on supprimât, dans les neuf départements réunis, non seulement le clergé régulier mais aussi le clergé séculier (7), et le 15 fructidor an V (1er septembre 1796), le député Alquier faisait approuver par le Conseil des Anciens la loi, dite d'urgence, supprimant, dans la ci-devant Belgique (8), tous les établissements religieux, et déclarant leurs biens confisqués au profit de l'Etat (9). Connue à Mons, Tournai et Bruxelles dès le 18 septembre, la loi ne fut cependant officiellement publiée dans le département de Jemappes que le 15 octobre. Un mois plus tard, les premières expulsions de religieux et de - religieuses commençaient (10), là surtout où les "bons" de retraite, prévus à titre de compensation par la loi, avaient été systématiquement c 3
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