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— L’instauration d’un traitement inutile chez un patient non infecté est
coûteuse, psychologiquement mal supportée, voire toxique ;
— Les contaminations des échantillons représentent une charge de travail pour
le laboratoire et un surcoût financier pour la sécurité sociale. Dans l’étude
de Leclerc, parmi les échantillons bronchiques, 5 % des cultures positives
pour des mycobactéries étaient des contaminations (Leclerc et al. 1985).
Dans certains hôpitaux, les contaminations se rencontrent dans plus de
50 % des lavages broncho-alvéolaires (Portaels, résultats non publiés) ;
— Enfin, la contamination des instruments diagnostiques ou thérapeutiques
peut être à l’origine d’infections nosocomiales : infections post-chirurgicales
(Foz et al. 1978, Szabo & S arkozi 1980, Hoffman et al. 1981, Clegg
et al. 1983, Kuritsky et al. 1983, Safranek et al. 1987, Lowry et al.
1988, Berthelot et al. 1989, Wallace et al. 1993, D esplaces et al. 1995),
infections après endoscopie (Pappas et al. 1983), après électromyogramme
(Nolan et al. 1991) ou après dialyse (Bolan et al. 1985, Hakim et al.
1993), abcès post-injection (Borghans & Stanford 1973, P etrini et al.
1980, Wenger et al. 1990). Le plus souvent il s’agit d’une contamination
de la solution qui est injectée. Entre 1980 et 1990, selon le Center for
Disease Control, 4 % des épidémies d’infections nosocomiales aux USA
étaient liées à des mycobactéries (Jarvis 1991).
Dans la suite de l’article, nous envisagerons essentiellement le problème des
pseudo-infections liées à la contamination des prélèvements et non celui de la
colonisation d ’un individu secondaire à l’ingestion ou à l’inhalation de MA.
3. Sources de contaminations des pseudo-infections
La source des contaminations par des MA est l’environnement et en particulier
l’eau ( C o l l i n s et al. 1984, S c h u l z e - R o b b e c k e et al. 1992, P e t e r s
et al. 1995). Les modalités exactes de contamination sont par contre multiples
et certaines difficiles à identifier. Elles peuvent avoir lieu avant, pendant ou
après le prélèvement. Le tableau résume les pseudo-infections à MA, décrites
dans la littérature, et leurs conséquences cliniques.
C o n t a m i n a t i o n a v a n t l e p r e l e v e m e n t
Des études ont rapporté la contamination d’expectorations par le rinçage
préalable de la bouche avec de l’eau courante ( G a n g a d h a r a m et al. 1976,
S n i a d a c k et al. 1993) ou par de l’eau de boisson glacée provenant de distributeurs
qui concentrent dans leur circuit les MA ( P a n w a l k e r & F u h s e 1986,
L a u s s u c q et al. 1988).