mededelingen der zittingen bulletin des seances - Royal Academy ...

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que les Gan affirment avoir toujours vécu en bonne intelligence avec leurs
vassaux Koulango. Il n’y eut jamais de guerre entre eux ; ils se sont même
plusieurs fois alliés contre les Lobi».
Il est d’autres logiques que la seule logique cartésienne qui, souvent, encourage
certains anthropologues à trop isoler les uns par rapport aux autres
les groupes humains qu’ils étudient.
Les données recueillies par les prospections archéologiques ici rapportées
indiquent que les occupants des sites concernés étaient des ruraux de type
très classique, se livrant à l’élevage des bovidés (trente-trois enclos à bétail
pour soixante et un habitats) et accessoirement à d’autres activités qu’autorisait
le terroir : pêche dans les marigots et étangs temporaires, production du fer
et de l’or dans de faibles proportions, et forcément agriculture, laquelle n’a
guère laissé de traces. Il n’est pas douteux que des activités de chasse se
pratiquaient, dans la mesure où l’autorisaient les autres occupations de ces
populations, notamment celle de l’élevage.
Le degré de villagisation de ces populations disparues mériterait une étude
particulière.
5. Conclusion
S’il est désagréable de détruire des fantasmes, lesquels attribuaient depuis
le début du xxe siècle les «mystérieuses ruines de pierres du pays Lobi» aux
Phéniciens, Egyptiens et autres Portugais, ... chercheurs d ’or et marchands
d’esclaves, évidemment, force est de dénoncer la fin du «mythe» des ruines
du Lobi, ruines qui paraissent se ranger, de manière très rationnelle, dans
l’évolution écologique classique des peuples de cette région de l’Afrique occidentale.
Le mythe s’est entretenu pendant près d’un siècle, suite à l’absence d’observations
intensives des visiteurs des sites concernés, essentiellement au
Burkina Faso. Il faut cependant rendre hommage aux observateurs les plus
pertinents, parmi lesquels on se plaira à rappeler les noms de Labouret, de
Parenko et Hébert, de Savonnet, de Père.
Il appartient désormais aux chercheurs burkinabé de prendre le relais par
une investigation complémentaire sur les sites relevant de leur Etat, en considérant
que le monopole culturel en la matière que l’on croyait acquis à leur
entité ne l’est plus, et de loin s’en faut, suite aux découvertes récentes effectuées
dans le «pays d’en-bas».
C’est donc par une invitation à la complémentarité et à la coopération
que s’achève la présente communication.