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K e y w o r d s . — Archaeological Observations ; Oral Tradition ; Prospection ; Sites ;
Stone Remains ; Structures.
S u m m a ry . — Stone Remains in the Lobi Area in Ivory Coast. — Seven missions of
archaeological excavation carried out in close collaboration with the “Institut d’Histoire,
d’A rt et d ’Archéologie Africains” (N ational University of Ivory Coast - Abidjan) have
made it possible to clear up the “mystery” of the Lobi remains which has roused
the fantasy of quite many more or less skilled observers since the early century. The
discovery of an impressive num ber of sites (seventy-seven) in Ivory Coast (only three
of them had been known until now) has made it possible to carry out a thorough
exam ination which has shown that the actual remains are not very ancient — about
two centuries — and originate in the settlement of populations in the region under
consideration. The best would be that similar sites in Burkina Faso could also be
surveyed and analysed ; this would probably definitely mean the end of a myth created
by too superficial and thus dangerous observations for an objective knowledge of West
African past.
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Depuis près d’un siècle, les chercheurs — en majorité français — n ’ont pas
manqué d’être intrigués par l’existence de ruines de pierres, parfois importantes,
que l’on croyait jusqu’à une époque récente situées essentiellement dans l’actuel
Burkina Faso, et plus précisément dans la région entourant la localité de
Gaoua.
En 1902, en effet, dans une lettre publiée dans la revue L ’Anthropologie
de Paris, M. Delafosse signale pour la première fois l’existence de grandes
ruines de pierres à Gaoua. L’intérêt suscité par cette découverte est d’autant
plus grand que les vestiges de constructions en pierres sont rares en Afrique
noire. Peu de réponses précises seront cependant apportées, dans l’immédiat,
à cet intérêt.
Il faudra attendre jusqu’en 1931 pour qu’Henri Labouret apporte des informations
plus objectives sur ce que l’opinion avertie qualifiait déjà de
«mystère des ruines du Lobi». «Mystère» persistant, vu que ce terme sera
repris en 1970 par R. Mauny dans son ouvrage intitulé «Les siècles obscurs
de l’Afrique noire» et, plus récemment encore, en 1992, par M. Père dans sa
communication intitulée «Vers la fin du mystère des ruines du Lobi?».
Depuis Labouret en 1931, d’autres auteurs se sont manifestés parmi lesquels
nous citerons : Bertho, Mauny, Parenko et Hébert, Kiethega, Savonnet, Père,
Raymaekers et Petre.'
De 1986 à 1995, une mission belge de prospection archéologique — agissant
en étroite coordination avec l’Institut d’Histoire, d’Art et d’Archéologie
Africains d’Abidjan — a pu, lors de sept visites successives, découvrir en Côte
d’ivoire septante-sept sites intégrant une centaine de structures. G. Savonnet
en avait signalé trois en 1986. Pareille découverte est d’autant plus à mettre
en évidence que l’on croyait jusqu’ici réservée au seul territoire Burkinabé