Principes et lignes directrices pour la restauration ... - Parcs Canada
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principes<br />
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L’efficacité de <strong>la</strong> <strong>restauration</strong> écologique<br />
passe par le rétablissement <strong>et</strong> le maintien<br />
de l’intégrité écologique. Cependant, <strong>la</strong><br />
<strong>restauration</strong> d’un écosystème est généralement<br />
un processus coûteux, qui exige n<strong>et</strong>tement<br />
plus d’efforts que <strong>la</strong> prévention des<br />
dommages écologiques. L’évolution des<br />
pratiques de <strong>restauration</strong> depuis plusieurs<br />
décennies a favorisé le développement de<br />
pratiques exemp<strong>la</strong>ires qui assurent que les<br />
proj<strong>et</strong>s de <strong>restauration</strong> sont non seulement<br />
efficaces (c’est-à-dire qu’ils réalisent<br />
l’intégrité écologique), mais aussi efficients<br />
dans leur action, grâce à des méthodes<br />
pratiques <strong>et</strong> économiques qui procurent<br />
une réussite fonctionnelle (Higgs, 1997).<br />
La <strong>restauration</strong> écologique est autant un<br />
processus qu’un produit. Les mesures de<br />
<strong>restauration</strong> d’un écosystème rapprochent<br />
les gens, souvent d’une façon notable qui<br />
renoue les liens entre les personnes <strong>et</strong> les<br />
processus écologiques. Elle suscite <strong>la</strong> fierté<br />
de l’accomplissement; mais surtout, le<br />
processus de <strong>restauration</strong> renforce <strong>la</strong> compréhension,<br />
l’appréciation, l’appui social <strong>et</strong><br />
l’engagement à l’égard des initiatives de<br />
<strong>restauration</strong> ainsi que <strong>la</strong> nécessité d’assurer<br />
<strong>la</strong> préservation <strong>et</strong> <strong>la</strong> conservation. Au sens<br />
le plus général, <strong>la</strong> <strong>restauration</strong> écologique,<br />
d’après l’énoncé de mission de <strong>la</strong> Soci<strong>et</strong>y<br />
for Ecological Restoration, est « un moyen<br />
de soutenir <strong>la</strong> diversité de <strong>la</strong> vie sur Terre<br />
<strong>et</strong> de rétablir des re<strong>la</strong>tions écologiquement<br />
saines entre <strong>la</strong> nature <strong>et</strong> <strong>la</strong> culture ». Le<br />
fait d’envisager <strong>la</strong> <strong>restauration</strong> écologique<br />
comme un processus mène à une <strong>restauration</strong><br />
engageante, qui procède d’un point de<br />
vue plus global que celui de <strong>la</strong> <strong>restauration</strong><br />
efficace ou efficiente.<br />
Au <strong>Canada</strong>, les organismes responsables<br />
des aires protégées envisagent un modèle<br />
comprenant des concepts liés à l’intégrité<br />
écologique <strong>et</strong> aux valeurs culturelles. Ce<br />
modèle reconnaît l’importance du patrimoine<br />
culturel, non seulement en tant que<br />
moyen de soutenir le processus de <strong>restauration</strong>,<br />
mais aussi <strong>pour</strong> établir des liens<br />
d’engagement entre <strong>la</strong> culture <strong>et</strong> <strong>la</strong> nature.<br />
Ce modèle reconnaît aussi que les écosystèmes<br />
<strong>et</strong> les valeurs que nous y attachons<br />
évoluent avec le temps <strong>et</strong> que les processus<br />
culturels <strong>et</strong> écologiques à long terme<br />
sont inextricablement liés (voir p. ex. Higgs,<br />
2003). Le défi de <strong>la</strong> <strong>restauration</strong> écologique<br />
consiste à fouiller le passé <strong>pour</strong> comprendre<br />
les tendances <strong>et</strong> processus historiques,<br />
puis à les proj<strong>et</strong>er dans un avenir incertain<br />
en s’appuyant sur un savoir contemporain<br />
qui évolue sans cesse <strong>et</strong> des re<strong>la</strong>tions<br />
sociétales de plus en plus diversifiées <strong>et</strong><br />
complexes avec <strong>la</strong> nature.<br />
Certains systèmes de valeurs, en particulier<br />
ceux que m<strong>et</strong>tent de l’avant les peuples autochtones,<br />
ne font pas de distinction entre<br />
culture <strong>et</strong> nature. Les peuples autochtones<br />
ne se séparent pas de l’environnement;<br />
de leur point de vue, ils font partie de<br />
l’environnement <strong>et</strong> ils considèrent qu’une<br />
collectivité écologiquement saine est une<br />
communauté de parties interdépendantes<br />
(<strong>Parcs</strong> <strong>Canada</strong>, 1999; Martinez, 2006a).<br />
L’éthique autochtone du territoire impose<br />
à tous les participants d’un écosystème des<br />
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principes <strong>et</strong> <strong>lignes</strong> <strong>directrices</strong> <strong>pour</strong> <strong>la</strong> <strong>restauration</strong> écologique