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Théâtre – Expression et créationLa première partie du travail a consisté à préparer les élèves à l’arrivée de comédiens :• repérage dans l’espace• confiance en l’autre• être regardé, regarder• notion de jeu, improvisations• écriture de dialogues• lecture et improvisations sur le Roi Lear• Apprentissage par cœur de poésie sur les femmesCes moments d’improvisation, aux prémisses du jeu, contenaient des moments de grâce intenses.Chaque élève, même mutique, a pu vivre et faire vivre des moments théâtraux d’une grande intensité.Un partenariat avec la marie de Palaiseau et la compagnie « Minuit Zéro Une » a été conclu. Afin depermettre le financement du projet, l’enjeu était de jouer dans la programmation des fêtes de la ville.A partir de janvier, les comédiens sont intervenus. Didier LESSOUR, a proposé des exercices derelaxation. Il a pris le temps d’observer et de respecter les rituels de jeux des jeunes.Un auteur, Bernard SZUREJK, est intervenu à deux reprises pour animer des ateliers d’écriture.Les écrits produits sur le thème du printemps de poètes « couleurs femme » étaient beaux et ont permisde faire une gazette spéciale.Frédérique LAZZARINI, comédienne, est intervenue pour effectuer les choix de mise en scène.L’alternance dans l’animation des 2 comédiens n’a pas rendu facile ni la cohérence de la mise en scèneni la réponse aux besoins de structuration et de répétition de nos élèves.La représentation a eu lieu sous tente berbère installée pour des concerts….tous les repères spatiauxétaient changés! Le fait de n’avoir pas pu répéter avec les techniciens a créé des décalages avec labande son ce qui a insécurisé les jeunes.L’exigence du travail du trimestre ne s’est pas retrouvée dans la représentation à cause des conditionsde plein air. Mais cela a au moins permis au groupe Batuccada de l’IMPRo qui était invité d’être valorisé.Ce qu’ils ont montré ce jour là ne correspondait en rien à ce qu’ils avaient produit tout au long del’année. La situation n’a pas permis aux élèves de montrer la liberté de jeu qu’ils avaient acquise.Ce partenariat a tout de même permis : d’organiser 1 soirée à la mare au diable, spectacle « les enfants d’Aphrodite » de choisir de beaux costumes dans le local de la compagnie et ainsi de travailler sur l’aspectphysique du personnage. Cela a permis une valorisation de l’image corporelle et un travailludique sur l’identité. la rencontre avec des comédiens extérieurs qui apporte de la vitalité et un regard neuf.Tous les élèves semblaient heureux et cela a semblé être pour eux une expérience marquante.Durant cette année nous nous sommes parfois retrouvés en improvisation dans des mondesvirtuels où tous se comprenaient et dans des dialogues qui feraient frémir bien des auteurs !Nous avons vu des élèves mutiques et figés s’épanouir, se libérer et exprimer leur profondeenvie de devenir adultes et de montrer la plus belle image d’eux-mêmes.Delphine DARVENNE, Professeur des Ecoles54