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Les cahiers du conseil n°3 - Automobiles et Equipement ... - cgedd

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A U T O M O B I L E S E T E Q U I P E M E N T : E L A R G I R L E D I A L O G U E21LA SECURITEOn emploiera les termes de sécurité primaire, secondaire<strong>et</strong> tertiaire, de préférence à d’autres comme sécuritéactive ou passive 12 . La sécurité primaire concerne tout cequi contribue à éviter l’accident. La sécurité secondaireconsiste à limiter les conséquences des chocs. La sécuritétertiaire vise l’organisation des secours <strong>et</strong> le traitement desblessures.La sécurité secondaire est devenue une préoccupation àpartir de 1950Jusqu’à la seconde guerre mondiale, c’est le comportementdynamique <strong>du</strong> véhicule, élément fondamental de lasécurité primaire, qui occupait le premier plan. Résultatd’innovations très complexes, la sécurité secondaires’appuie sur la biomécanique des chocs, sur les progrèsdans la conception des véhicules <strong>et</strong> sur des équipements,finalement peu nombreux. En pratique, cela s’est tra<strong>du</strong>itpar l’absorption d’énergie par des déformations aménagéesde la structure des véhicules, l’aménagement intérieur <strong>et</strong>le renforcement d’habitacles protecteurs, la ceinture desécurité <strong>et</strong> les airbags. Ces dispositifs continuent à évoluer.Ces innovations résultent principalement des étudesmenées par les constructeurs automobiles (<strong>et</strong> des équipementiers),associant des médecins, des ingénieurs <strong>et</strong> desaccidentologues. Certaines recherches réalisées dans lesannées 1970, comme l’experimental saf<strong>et</strong>y vehicle (ESV),qui aboutissaient à des véhicules de 2 tonnes lourds <strong>et</strong>agressifs, n’ont, en revanche, pas eu de postérité.C<strong>et</strong>te évolution constitue une réussite remarquable del’in<strong>du</strong>strie automobile. Il faut toutefois noter que la puissancepublique a eu beaucoup de difficultés à imposercertains dispositifs. La ceinture de sécurité, disponible enoption dès 1955, n’a été obligatoire aux places avantqu’en 1973 <strong>et</strong> aux places arrière qu’en 1985. Elle a doncmis plus de trente ans pour s’imposer.La vraie question est celle des limites de la sécuritésecondaire. Yves Georges, ancien directeur techniquechez Renault 13 va jusqu’à affirmer : “La protection en casd’accident par une déformation contrôlée de la structuredes véhicules <strong>et</strong> l’usage de moyens de r<strong>et</strong>enue est près deses limites. Elle ne résout pas le problème insoluble de lacompatibilité (38 tonnes contre 2 tonnes)”. Sans allerjusque-là, on peut penser à juste titre que l’on approchedes limites de la sécurité secondaire.12. Ces termes, plutôt utilisés par lesconstructeurs automobiles, concernentuniquement les dispositifs liés auxvéhicules <strong>et</strong> sont donc moins compl<strong>et</strong>s.13. In La Rouge <strong>et</strong> la Jaune, janvier2001.P OLITIQUE P UBLIQUE POUR L’AUTOMOBILECrash test. La ceinture de sécurité a mis plus de trente ans pour s’imposer.Photo : Inr<strong>et</strong>s.

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