Les cahiers du conseil n°3 - Automobiles et Equipement ... - cgedd

Les motorisations, quels progrès demain ?50Usine de Sochaux.Capot en aluminium de la Peugeot 607.Photo : Document PSA Peugeot-Citroën.Les trois points précédents(injection directe+ petit moteur + suralimentation)forment uneexcellente combinaison.Ce “tiercé” pourrait bienêtre un grand gagnantpour les futures motorisations,au niveau mondial,que les combustionssoient réalisées en mélangepauvre ou non, oustratifié dans une partiedes chambres de combustion.Mais bien d’autres progrès peuvent voir le jour avec lesdéphaseurs de lois de cames, le moteur à rapport volumétriquevariable, le moteur sans arbre à cames (s’il n’estpas trop exigeant en énergie électrique et acceptable enprix), enfin le moteur dans lequel un “volant” peut assurerdes fonctions complémentaires électriques : démarreur,générateur électrique, moteur d’appoint.Evoquons également les multiples améliorations possiblesdans le domaine de la combustion. Il s’agit :• des multi-injections, avec des injecteurs piézo-électriquespermettant des gains sur la formation des oxydes d’azoteet le bruit ;• des combustions “homogènes” s’initiant dans l’ensemblede la charge, dans toute la chambre de combustion etpermettant d’obtenir des cycles thermodynamiques à hautsrendements, en diesel comme en essence. D’ailleurs, cesujet justifierait des efforts très importants, en partenariatavec le monde des chimistes et peut-être même avecquelques pétroliers.Il est en outre possible de gagner en consommation avecdes boîtes de vitesses automatiques, par exemple des boîtesmécaniques robotisées associées à quelques astuces pourque les passages de vitesses soient assurés sans à-coups.L’usage des boîtes automatiques devrait se développerdans les prochaines années du fait de leur potentiel degain en énergie. On retiendra une large diversité de solutions,de technologies et de combinaisons de technologies.Cependant, si les avancées précédentes permettent defranchir une nouvelle étape de progrès en consommation,elles sont insuffisantes par rapport aux ambitionsaffichées.La voiture dans son ensemble doit donc evoluerConsidérons une voiture du segment supérieur de lagamme basse, Clio ou 206, fonctionnant avec une bonneessence, quatre places, quatre portes et supposons qu’ellepèse 1 tonne. Son rendement énergétique global, en cycleEurope, est voisin de 14 à 15 %. Les émissions de gazcarbonique s’approchent de 140 g/km.Ambitionner un niveau moyen d’émission de CO 2 amélioréde 120 g/km sur la moyenne de la production d’automobilessupposerait que les véhicules les plus performantsavoisinent les 90 g de CO 2 /km. Dans cette hypothèse,l’amélioration des rendements de ces véhicules devrait êtrede 85 % par rapport au véhicule moyen vendu en 1995.