Les cahiers du conseil n°3 - Automobiles et Equipement ... - cgedd

A U T O M O B I L E S E T E Q U I P E M E N T : E L A R G I R L E D I A L O G U E23Adase en Europe) semblent incapablesactuellement de discriminerl’intérêt potentiel de chacun de cesdispositifs. L’utilisation de l’ensembledes quelque trente dispositifs disponiblespeut probablement servir àéviter une partie des accidents de laroute. Cependant deux problèmesdoivent être soulevés : celui de leurcoût (loin d’être négligeable) et celuide l’insuffisance du taux de fiabilitédes capteurs nécessaires à leur fonctionnement.Les espoirs que fontnaître les promesses des chercheursdevraient être évalués. Il est très peuprobable que cet ensemble voit réellementle jour. Il serait certainementplus efficace de concentrer les effortssur les facteurs les plus fréquentsd’accidents, comme l’alcoolisme (voir encadré) et la baissede vigilance, domaines auxquels trop peu de crédits sontmalheureusement consacrés.La sécurité tertiaire s’est énormément améliorée avec lesprogrès de la médecine et de l’organisation des secoursEn ce qui concerne le véhicule lui-même une innovationfondamentale, le système d’alerte (mayday), est apparueaux USA vers 1995, avec les systèmes Rescu et Onstarde Ford et General Motors. Un message d’alerte, déclenchéautomatiquement ou par le conducteur et donnant lepositionnement du véhicule par satellite (Global PositioningLes équipements de “contrôle”Divers équipements visent le contrôle des comportements. La boîte noire, déjà imposéeaux flottes de poids lourds, pourrait être imposée à des contrevenants, ou à des flottesdevant avoir un niveau de sécurité particulier (flottes de véhicules publics ou de transportsen commun). Elle permet, après l’accident, ou à titre préventif, de vérifier divers paramètres(vitesses, temps de conduite notamment).L’éthylotest coupe-circuit (dit interlock) empêche le véhicule de démarrer tant que le conducteurn’a pas vérifié que son alcoolémie, mesurée dans son haleine, est suffisamment basse.Commercialisé aux USA en 1986, c’est une des techniques les plus prometteuses concernantl’infraction alcoolique, que l’on retrouve dans près de 40 % des accidents mortels en France.Il n’est évidemment pas question de le généraliser, mais de l’imposer aux contrevenants,en tant que récidivistes éventuels, par voie de justice. Ce système est coûteux à l’achat(environ 6 000 F) et demande un entretien et un contrôle périodique, du fait de son caractèrelégal. Trente états américains et deux provinces canadiennes ont une législation permettantl’installation sur décision du juge d’un interlock.System) est reçu par un centre d’appel. Celui-ci est capablede déclencher les secours quasi instantanément partoutdans le pays. Malgré un succès indéniable, près d’un milliond’utilisateurs en 2000, ce dispositif ne se développe pasaussi vite qu’on pourrait le souhaiter. La question principaleest celle de son installation en deuxième monte, avec uncentre d’appel indépendant des marques. Seule la deuxièmemonte permettrait une pénétration vraiment rapide dansle parc existant. Malheureusement, les constructeursautomobiles (en Europe comme aux USA) envisagenttoujours plutôt une diffusion de type classique, commençantpar le haut de gamme, puis descendant en gamme,pour recouvrir la majeure partie du parc en au moins unevingtaine d’années.P OLITIQUE P UBLIQUE POUR L’AUTOMOBILE