Les cahiers du conseil n°3 - Automobiles et Equipement ... - cgedd
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Quelles énergies pour les transports routiers ?54120100806040200Figure 1Emissions <strong>du</strong> transport routier en Europe des Quinze1995 2000COBenzène2005 2010 2015NOxPM dieselVOCCO 2Bilan Auto-Oil publié par l’U.E en 2000<strong>Les</strong> dernières décennies ont vu la remise en question de c<strong>et</strong>tesituation parce que la société toute entière s’est attaquéeau problème de la pollution <strong>et</strong> des nuisances causées parl’automobile. Le développement de technologies propresa d’abord été le fait de l’in<strong>du</strong>strie automobile qui, dès lesannées 1980, a démontré que la dépollution impliquaitde nouvelles formulations des carburants telle que lasuppression <strong>du</strong> plomb dans les essences. <strong>Les</strong> trente annéesd’efforts pour la dépollution des automobiles vont aboutirà la mise sur le marché de véhicules aux normes 2005 dontle niveau d’émissions sera quasi nul. Un délai supplémentairelié au renouvellement <strong>du</strong> parc sera malheureusementnécessaire pour que la pollution automobile ne soit plusCO 2Polluants2020NMVOCSO 2le principal facteur de dégradation de la qualité de l’airdans les villes. C<strong>et</strong>te analyse est largement partagée parles acteurs publics <strong>et</strong> in<strong>du</strong>striels de ce domaine, comme lemontre l’évolution des émissions des sept polluants principauxissus <strong>du</strong> transport routier dans l’Europe des Quinzeentre 1995 <strong>et</strong> 2020 (figure 1).Parallèlement à la démarche de reformulation des carburantsconventionnels, essence <strong>et</strong> gazole, la question desénergies alternatives a fait l’obj<strong>et</strong> d’un certain nombred’initiatives publiques <strong>et</strong> privées.Le postulat de base consistait à attribuer aux énergiesalternatives des atouts spécifiques vis-à-vis de la pollutionlocale jusqu’à les qualifier de carburants “propres” paropposition aux carburants pétroliers qualifiés de carburants“sales”. C<strong>et</strong>te approche est de plus en plus désuètecar tous les véhicules, quels que soient leurs carburants,doivent respecter des normes anti-pollution de plus enplus sévères qui tendent vers le niveau zéro. <strong>Les</strong> travauxtrès importants menés par l’in<strong>du</strong>strie pétrolière, l’in<strong>du</strong>strieautomobile <strong>et</strong> la Commission européenne, dans le cadredes programmes Auto-Oil entre 1990 <strong>et</strong> 2000, ontprécisément démontré l’inexactitude de la notion decarburant “propre” ou “sale”. On observe même desrenversements de hiérarchie. C’est ainsi que l’avantagedes carburants gazeux sur le diesel, pour les émissions departicules, disparaît <strong>et</strong> peut même s’inverser dès lors queles véhicules diesel sont équipés de filtres à particules trèsperformants. Cependant, il est clair que tous les carburants,qu’ils soient conventionnels ou alternatifs, peuvent présenterdes propriétés environnementales particulières. Parexemple, les pertes par évaporation des gazoles sont très