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Les cahiers du conseil n°3 - Automobiles et Equipement ... - cgedd

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A U T O M O B I L E S E T E Q U I P E M E N T : E L A R G I R L E D I A L O G U E27LES ENJEUX<strong>Les</strong> transports sont pour une très grande part au service del’activité générale <strong>et</strong>, comme tels, relèvent d’un contrôlepublic (Europe, Etats) particulier, à l’intérieur d’une économielibérale. Cela se tra<strong>du</strong>it par des réglementations contraignantespesant sur les véhicules (sécurité, pollution, énergie,eff<strong>et</strong> de serre), des règles d’usage (code de la route) <strong>et</strong> d’apprentissage,une fiscalité particulière à l’automobile (dans tousles pays), la prise en charge totale des infrastructures routières,portuaires ou aéroportuaires (financement, construction,gestion, exploitation), ou d’autres exceptions au libéralisme(systèmes de vente des automobiles). On se trouvedonc en face d’un secteur économique sous contraintes.NATURE DES ENJEUX<strong>Les</strong> enjeux in<strong>du</strong>striels sont de trois natures, selon qu’ilsconcernent les marchés publics, les pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> servicesrelevant de l’économie libérale, ou les dispositifs imposésaux ach<strong>et</strong>eurs de véhicules.<strong>Les</strong> matériels utilisés dans les services publics dépendentd’un co-développement assuré par les administrationsach<strong>et</strong>euses <strong>et</strong> les in<strong>du</strong>striels ; c’est l’analogue de ce qui sepasse dans les travaux publics ou les matériels de transportsen commun. La maîtrise de la politique in<strong>du</strong>striellepar l’Etat y est donc très directe.<strong>Les</strong> consommateurs, pour autant qu’ils sont libres de l’utilisationde leur argent, doivent pouvoir disposer de choixouverts. Ce n’est pas forcément lecas. Même si certains protectionnismesanciens sont en voie dedisparition, ils n’en persistent pasmoins sous des formes diverses,dénoncées par les in<strong>du</strong>strielsquand ils concernent d’autrespays.Le choix des ach<strong>et</strong>eurs d’automobileest restreint, <strong>du</strong> fait del’intégration de multiples équipementsen un seul ensemble, levéhicule. C’est toute la questionde la politique des dispositifs “de série” ou “en option”,attachés à tel modèle ou telle gamme d’automobiles.L’émergence de technologies en rupture concurrentes d<strong>et</strong>echniques en place, forcément plus chères car en p<strong>et</strong>itesséries, est difficile. Si la puissance publique désire lesfavoriser, elle ne manque pas de moyens d’action :• subventions à des options que l’on veut voir se développer: c’est le cas en Allemagne ;• achats de véhicules par les pouvoirs publics ;• fiscalités dissuasives spécifiques (vign<strong>et</strong>te), subventionsde type Balla<strong>du</strong>r<strong>et</strong>te 18 , règles de structure des marchéss’imposant directement aux in<strong>du</strong>striels, comme les normesCAFE (corporate average fuel economy) de 1978 auxUSA, <strong>et</strong>c.Cependant, divers pro<strong>du</strong>its en rupture sont apparus<strong>du</strong>rant la dernière décennie sur les marchés japonais,véhicules électriques hybrides, pro<strong>du</strong>its des systèmesintelligents de transport, boîte de vitesses à variationTino Hybride électrique.Photo : Nissan 2000.18. Il s’agit de la subvention à la destructiondes vieux véhicules accompagnantl’achat d’un véhicule neuf. Cedispositif a été suivi de la “Jupp<strong>et</strong>te”,diversifiée selon la taille <strong>du</strong> véhicule.Ces dispositions ont amené une baisse de“consommation normalisée” de 6% enmoyenne sur l’ensemble des véhiculesneufs ven<strong>du</strong>s à c<strong>et</strong>te période. Uneimportante clientèle à revenus moyens,habituée aux véhicules d’occasion, a puach<strong>et</strong>er des véhicules neufs, plus p<strong>et</strong>its<strong>et</strong> moins motorisés. La réussite des p<strong>et</strong>itsmodèles disponibles chez Fiat a fini parsusciter l’hostilité des constructeursfrançais à ces mesures. Toutefois, c<strong>et</strong>teaction n’a pas fait l’obj<strong>et</strong> d’une évaluationapprofondie : eff<strong>et</strong>s sur la revente desvéhicules usagés, détails des gains,théorie économique très particulière dece type d’action. La Cour des comptesa regr<strong>et</strong>té ce manque d’évaluation dansson rapport pour 2000.P OLITIQUE P UBLIQUE POUR L’AUTOMOBILE

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