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qui entraîne trois niveaux pour le point de vue connexionniste: symbolique,<br />

subsymbolique et physique.<br />

Laks a emprunté cette deuxième voie, tandis que Jackendoff a pris la voie<br />

fonctionn<strong>al</strong>iste et computationnelle. Il faut reconnaître que l’un et l’autre ont<br />

contribué au travail de comprendre les modes d’opération du langage et de la<br />

pensée, travail que l’on peut qu<strong>al</strong>ifier d’interminé et d’interminable et dont la<br />

synthèse s’avère être actuellement difficile.<br />

Toutefois, si on s’appuie sur le caractère innéiste du langage, proposé par<br />

Chomsky, on rencontre deux positions théoriques: une position fonctionn<strong>al</strong>iste,<br />

représentée par Fodor et Jackendoff, qui, admettant les loc<strong>al</strong>isations cérébr<strong>al</strong>es,<br />

ne reconnaissent aux processus mentaux qu’une existence relationnelle et<br />

symbolique; et une position neurobiologique, défendue, entre autres, par<br />

Damasio qui souligne les caractères rattachés au substrat biologique, mais qui<br />

reconnaît les mécanismes mentaux sous-tendant la faculté de raisonnement<br />

(émotion et raison, tout comme le corps et l’esprit n’étant pas séparés). La<br />

conclusion chomskyenne étant qu’un principe de composition<strong>al</strong>ité a pour effet<br />

que les représentations atomiques contribuent à l’identique dans chacun des<br />

contextes où elles apparaissent.<br />

Mais, pour ce qui concerne le problème majeur d’une philosophie conçue<br />

comme une science du symbolique, il est simple soit glob<strong>al</strong>ement d’examiner<br />

les conditions de possibilité ou de v<strong>al</strong>idité de la connaissance, propre à un sujet<br />

épistémique reconstruisant le monde en tant qu’il opère réellement pour luimême<br />

(selon Kant), soit mutuellement d’établir notre origine épistémologique au<br />

sein d’une “co-subjectivité” transcendant<strong>al</strong>e (selon Husserl).<br />

Dès lors, du point de vue de la symbolicité 176 , la solution du problème<br />

épistémologique – qui est le problème de la conceptu<strong>al</strong>isation, et par<br />

conséquent le problème centr<strong>al</strong> d’une philosophie sans thèse – peut se<br />

présenter lui-même à nous comme il se présenta déjà à Susanne K. Langer 177 .<br />

En effet, Langer a mis l’accent sur “des faits qui sont des symboles et des lois<br />

qui sont leurs significations”. En quoi il faut l’approuver parce qu’elle se trouvait<br />

176 Théories du langage..., op. cit, p. 67.<br />

177 Ibid<br />

AL-MUKHATABAT Numéro 03 Année 01/2012 لىولأا ةن سلا 30 ددعلا تابطانا<br />

157<br />

ISSN: 1737-6432

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