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ACTUALITÉS
Sciences fondamentales
De l’orbite terrestre à la Lune
Pour sa 73 e édition, le Congrès international d’astronautique s’est déroulé
à Paris, où il avait été inauguré en 1950. Sylvie Rouat, notre spécialiste
aérospatial, y a sélectionné cinq projets parmi les plus prometteurs.
Susie, une navette futuriste pour l’Europe
Guyane, septembre 2031. Cinq
astronautes décollent à bord
du vaisseau spatial européen
Susie, au sommet d’un lanceur
Ariane 6, pour aller s’amarrer
à une station orbitale. Une fois
la mission achevée, l’équipage
rentre dans l’atmosphère en
atterrissant verticalement, grâce
au frein moteur du vaisseau. Ce
scénario futuriste a été présenté
par ArianeGroup. L’acronyme
Susie (pour Smart Upper Stage
for Innovative Exploration)
désigne un projet de vaisseau
entièrement réutilisable et
automatisé. D’une capacité
d’emport de 25 tonnes, cet
étage supérieur de fusée prévoit
une version « augmentée »
pour des destinations lunaires
ou martiennes. Susie pourrait
être fonctionnel dans moins
de dix ans, si les décideurs
européens lui donnent
leur feu vert.
Un balcon dans
la stratosphère
Admirer la courbure de
la Terre depuis un balcon
posté à 35 km d’altitude,
c’est l’expérience
promise par l’entreprise
toulousaine Stratoflight,
à bord d’une capsule de
8 mètres de long pour
six personnes, dont deux
pilotes. L’engin monte
jusqu’à la stratosphère à
l’aide d’un ballon gonflé
à l’hydrogène. Le retour
au sol se fait sous une aile
pilotée. Les premiers vols
sont prévus pour 2025.
Congrès international d’astronautique
Rendez-vous orbital du vaisseau Susie avec son étage propulsif en vue
de rejoindre la Lune (vue d’artiste).
Biopod,
le premier
potager spatial
La start-up française
Interstellar Lab a présenté
son premier prototype
de Biopod, sorte de serre
gonflable autonome de 55 m 2
permettant de recréer les
conditions environnementales
idéales pour faire croître des
plantes, en vue de nourrir un
jour les habitants d’une base
Le dôme de 55 m 2 est un système
étanche et autonome.
lunaire ; ou de procurer à l’industrie pharmaceutique des molécules
calibrées. L’entreprise prévoit de fournir une dizaine de dômes dès
ces prochains mois (voir aussi S. et A. n° 901).
SYLVIE ROUAT ARIANEGROUP
GM, LOCKHEED MARTIN
Doté d’un bras
robotique, le véhicule peut
fonctionner sans conducteur.
Une nouvelle
génération de
rovers lunaires
Les astronautes américains
qui exploreront la Lune d’ici
à 2030 auront besoin de
véhicules plus puissants
que ceux d’Apollo, qui
n’avaient que 6 km de rayon
d’action. Lockheed Martin
et General Motors se sont
associés pour concevoir
la prochaine génération
de rovers autonomes,qui
pourront également
remplir des missions
sans conducteur. Équipés
d’un bras robotique pour
manipuler des charges, ils
devront résister
aux variations extrêmes
de température, aux
radiations et à une
gravitation plus faible.
Un réparateuréboueur
autonome
pour les satellites
La mission Eross
(European Robotic Orbital
Support Services), dont le
lancement est prévu pour
2026, a été sélectionnée
par la Commission
européenne pour
démontrer nos capacités
orbitales de réparation, de
ravitaillement, de remise
à niveau logicielle et,
surtout, de désorbitation
grâce à un bras
robotique. Aujourd’hui,
40 % des 5000 satellites
en orbite sont fonctionnels.
Les autres sont des débris
spatiaux qu’il est urgent de
« balayer ».
16 - Sciences et Avenir - La Recherche - Novembre 2022 - N° 909