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Sciences et Avenir-L'avant Big-Bang

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QUESTIONS DE LECTEURS

Sur notre site sciencesetavenir.fr, la rédaction répond à des questions scientifiques

posées par nos lecteurs sur notre page Facebook. En voici une sélection.

BIOLOGIE

L’être humain

évolue-t-il toujours ?

Toni L.

Oui, les humains continuent bel et

bien d’évoluer. Pour que cela

s’arrête, il faudrait que notre génome

ne soit plus affecté par aucune

mutation, que notre environnement

soit parfaitement stable et qu’il n’y ait

plus de compétition entre les

individus. À l’inverse, l’augmentation

de la population mondiale constitue

un terrain propice à l’évolution de

notre espèce. La sélection naturelle y a

bien plus de prise que dans les sociétés

préhistoriques limitées. La génétique a

permis de montrer que nombre de

caractéristiques physiques sont très

récentes. C’est le cas, par exemple, de

l’épaisse chevelure noire et lisse des

habitants d’Asie orientale, imputable à

un variant génétique apparu il y a

moins de 30000 ans. L. L.

NEUROLOGIE

La pollution de l’air

affecte-t-elle

le cerveau ?

Marjorie S.

Nocive pour le cœur ou les

poumons, la pollution

atmosphérique pourrait aussi

accélérer le déclin cognitif, un des

signes avant-coureurs de maladies

neurodégénératives telle Alzheimer.

Elle affecterait également les

performances cognitives, selon une

étude française publiée en mars.

Ainsi, l’exposition aux particules fines

de diamètre inférieur à

2,5 micromètres (PM 2,5) et au

dioxyde d’azote (NO 2

) serait associée

à un plus bas niveau de performances

dans trois grands domaines cognitifs :

la mémoire, la fluidité orale et la

capacité à prendre des décisions.

Anne-Sophie Tassart

@TassartAS

Une seconde intercalaire peut être enlevée ou ajoutée lorsque le temps mesuré

par les horloges atomiques et celui donné par la rotation de la Terre diffèrent.

MÉTROLOGIE

Les horloges prennent-elles

en compte les variations de

vitesse de la Terre ?

Paul O.

Une journée sur Terre correspond

à 24 heures, soit 86400 secondes.

En théorie, car en réalité, on enregistre

des petites variations de quelques millisecondes

de plus ou de moins. Elles

sont liées à plusieurs perturbations :

les mouvements des océans, de l’atmosphère,

l’attraction de la Lune dont

la distance à la Terre varie, ou encore

l’influence du noyau interne. Pourtant,

ces perturbations ne sont pas

comptées par les 200 horloges atomiques

qui donnent le temps universel

coordonné (UTC) et qui sont très

stables. Ainsi, un décalage entre l’UTC

et le temps donné par la rotation de la

Terre peut se produire si les perturbations

sont trop importantes. Lorsque

la différence entre le temps mesuré par

les horloges atomiques et celui de la

rotation de la Terre diffère de plus de

0,9 seconde, le Service international de

la rotation terrestre et des systèmes de

référence ajoute ou enlève ce que l’on

nomme une « seconde intercalaire »

au 30 juin ou au 31 décembre à minuit.

C’est arrivé pour la dernière fois le

31 décembre 2016, jour pour lequel

nous avons pu lire sur les cadrans

« 23 heures 59 minutes et 60 secondes ».

Depuis 1972, année de la première

seconde intercalaire, 27 secondes ont

ainsi été ajoutées, car la rotation de la

Terre s’est ralentie. Pourtant, en 2020,

2021 et 2022, elle a accéléré. Le 29 juin

dernier, notre planète a même établi un

nouveau record de vitesse de rotation :

24 heures moins 1,59 milliseconde.

Sans correction pour le moment, mais

la prochaine pourrait être non pas un

ajout, mais un retrait d’une seconde.

Lise Loumé

@Lise_Loume

HEMIS.FR

104 - Sciences et Avenir - La Recherche - Novembre 2022 - N° 909

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