20.10.2022 Views

Sciences et Avenir-L'avant Big-Bang

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

ACTUALITÉS

Santé

La méthode

scientifique pour

endormir un bébé

NÉONATALOGIE Cinq

minutes de portage en

mouvement suivies de huit

minutes de portage assis

avant de le déposer dans son

lit. Voilà la meilleure stratégie

pour apaiser et endormir

un enfant entre 0 et 7 mois,

selon une étude qui a

comparé quatre techniques

sur 21 bébés : en mouvement

dans une poussette

(ou un berceau à bascule),

seul dans un lit immobile,

porté en marchant, ou porté

assis. La mesure constante

du rythme cardiaque montre

qu’il vaut mieux marcher sur

un terrain plat et dégagé à

un rythme régulier, les bébés

étant en effet très sensibles

aux changements de

rythme. C. G.

SOURCE : NAMI OHMURA, CENTRE DES

SCIENCES DU CERVEAU RIKEN, JAPON.

Porter le nourrisson 5 minutes

en marchant puis 8 minutes

assis serait la bonne solution.

PLAINPICTURE

Le cancer du

non-fumeur

expliqué par les

particules fines

ONCOLOGIE Une

étude présentée au 10 à 25 % des cancers du poumon

Congrès européen du touchent des non-fumeurs.

cancer à Paris met en

évidence un mécanisme moléculaire expliquant en

partie les cancers du poumon chez les non-fumeurs.

Les particules fines issues des gaz d’échappement

interagissent avec deux mutations génétiques à risque

portées par des cellules pulmonaires saines pour

déclencher l’apparition de tumeurs chez

des non-fumeurs. S. R.-M.

SOURCE : CHARLES SWANTON, FRANCIS CRICK INSTITUTE, ROYAUME-UNI.

147 milliards d’euros

Le coût social des nuisances

sonores par an en France

SANTÉ PUBLIQUE Chaque année, plusieurs milliers de

décès et de pathologies peuvent être attribués à une trop

forte exposition à la pollution sonore selon l’Agence de

l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et

le Conseil national du bruit, qui ont ainsi estimé le coût

social et sanitaire du bruit. H. J.

SPL/ BSIP

JEAN-MARC BLACHE

QUESTIONS À

Sandrine Humbert

Directrice de recherche Inserm, responsable de l’équipe Progéniteurs neuraux et

pathologies cérébrales au Grenoble Institut des neurosciences

La maladie de Huntington

débute plus tôt que prévu

Pathologie neurodégénérative

d’origine génétique ne se déclarant

qu’à l’âge adulte, la maladie de

Huntington pourrait être traitée par

une molécule administrée dès

l’enfance, selon une étude.

Que nous apprennent vos travaux

sur la maladie ?

Elle débute plus précocement qu’on ne

le pensait. Nous avons pu observer sur

des souriceaux modèles de la maladie

que certains neurones du cortex

cérébral impliqués dans la motricité,

la sensibilité et la mémoire montrent

déjà des défauts de morphologie et de

transmission synaptique. Or,

la maladie de Huntington se signale,

justement, par des troubles

psychiatriques, cognitifs et moteurs.

Qu’est-ce qui provoque la maladie ?

Un gène, transmis par l’un des

deux parents, est muté de façon assez

particulière : il présente une répétition

d’un motif CAG qui code

une glutamine dans la protéine

huntingtine. Si la répétition de CAG

dans le gène (donc de glutamine dans

la protéine) est supérieure à 36 fois,

la protéine ne fonctionne plus

normalement. La maladie se manifeste

généralement entre 30 et 50 ans.

Sera-t-il possible un jour de retarder

sa survenue ?

C’est l’un de nos espoirs. Nous venons

de montrer que l’administration à

un souriceau modèle de la maladie

d’une molécule connue pour faciliter

la transmission nerveuse a permis de

restaurer son activité neuronale et

d’abolir les symptômes à l’âge adulte.

Nous en tirons la conclusion que si

un traitement existe un jour, il faudra

l’administrer le plus tôt possible

au futur malade. Propos recueillis par H. R.

28 - Sciences et Avenir - La Recherche - Novembre 2022 - N° 909

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!