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Sciences et Avenir-L'avant Big-Bang

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ACTUALITÉS

Nature

MICHEL GUNTHER/ BIOSPHOTO

Les marronniers font partie des essences qui seront en situation de risque d’ici à trente ans (ici aux Tuileries, à Paris).

Les bottes secrètes

du poulpe

TEUTHOLOGIE Pour chasser,

les poulpes multiplient les

techniques. C’est ce que

montre une étude menée à

partir de vidéos. Il y a celle

du parachutage : le poulpe

se laisse tomber sur le crabe

et se sert de ses bras pour

l’amener à sa bouche ; celle

du piège à mâchoires utilise

deux groupes de bras

qui s’étirent en pince autour

de la proie. Enfin, les

crevettes sont capturées

avec un seul bras. S. R.

SOURCE : FLAVIE BIDEL, UNIVERSITÉ DU

MINNESOTA, ÉTATS-UNIS.

Les forêts urbaines

devront s’adapter

au climat

Les projets de plantation d’arbres en ville doivent être en adéquation avec

le futur climat local. Le choix des essences sera déterminant.

Dure, la vie de l’arbre

en ville. Plantés dans

un sol imperméable

aux pluies, soumis aux chocs

et aux stress, étouffé par la

chaleur urbaine, ils survivent

pourtant et montrent tant

d’avantages pour le confort

des citadins que les nouveaux

élus des grandes villes

annoncent des plantations

par milliers. L’étude internationale

qui vient d’être publiée

dans Nature Climate Change

sonne cependant comme un

avertissement. Avec le changement

climatique, cette

extension programmée de

la « forêt urbaine », qui comprend

autant les arbres d’alignement

que ceux des parcs

et des places, devra se faire

dans le strict respect de la

physiologie des plantes. « Nos

travaux, portant sur 164 villes

dans 78 pays, montrent qu’il

n’y a pas toujours adéquation

entre le climat local et les choix

des essences, note Jonathan

Lenoir, chercheur au CNRS et

coauteur de l’étude. À l’heure

actuelle, entre 56 % et 65 % de

ces espèces sont d’ores et déjà

en situation de risque, et ce

chiffre pourrait grimper entre

68 % et 76 % d’ici à 2050. »

Anticiper les restrictions

d’arrosage

Ainsi, à Paris, l’étude de

423 espèces d’arbres et d’arbustes

révèle l’inadaptation

d’essences aussi répandues

que le frêne commun, le

chêne pédonculé, le hêtre

et le marronnier, qui risquent

de ne pas supporter l’augmentation

future des températures.

« Il est nécessaire

d’orienter les choix des futures

plantation vers des espèces

adaptées à un climat plus

chaud. »

Dans le passé, les jardiniers

choisissaient les espèces sans

s’embarrasser de considérations

climatiques puisqu’ils

pouvaient contrôler les

apports en nutriment et en

eau. « Or, ce sera bien plus difficile

dans quelques décennies,

quand les sécheresses et canicules

plus nombreuses provoqueront

des restrictions

d’arrosage des plantes », prévient

le chercheur. L. C.

HENRY AUSLOOS / BIOSPHOTO

Le céphalopode emploie

plusieurs stratégies de chasse.

Les loups montrent

de l’attachement

pour l’humain

ÉTHOLOGIE L’attachement

des chiens pour les humains

n’est pas uniquement lié à

leur domestication. Ce trait

de caractère préexistait

vraisemblablement chez

le loup sauvage, selon des

tests comportementaux

réussis par des loups gris

qui ont montré qu’ils

savaient reconnaître

les personnes familières

et établir des contacts

physiques typiques d’un

attachement. M. P.

SOURCE : C. HANSEN WHEAT,

UNIVERSITÉ DE STOCKHOLM,

SUÈDE.

« Canis

lupus » sait

reconnaître

des personnes

familières.

N. WU/ NATUREPL / EBPHOTO

18 - Sciences et Avenir - La Recherche - Novembre 2022 - N° 909

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