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influence du climat et de la prédation sur l'utilisation de l'habitat et la ...

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épies, via un impact <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> neige <strong>sur</strong> les probabilités <strong>de</strong> prédation, <strong>et</strong> donc <strong>sur</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>sur</strong>vie au cours <strong>de</strong> l'hiver (hypothèse 2).<br />

Si c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>uxième hypothèse est vraie, les fluctuations d'abondance <strong>de</strong> porcs-épies<br />

seraient donc liées à <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> prédateurs dans le système. Hors, nous avons déjà dit que<br />

l'abondance <strong>de</strong> pékans était actuellement en augmentation dans le Bas-St-Laurent après<br />

plusieurs années <strong>de</strong> faible abondance (Poulin <strong>et</strong> al. 2006). Dans ce contexte, l' hypothèse d' un<br />

eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s prédateurs <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>sur</strong>vie hivernale <strong>de</strong>s porcs-épies semble contradictoire avec le<br />

cycle régulier <strong>et</strong> continu trouvé par Klvana <strong>et</strong> al. (2004) dans l'abondance <strong>de</strong>s porcs-épies<br />

entre 1868 <strong>et</strong> 2000. En fait, je pense qu'il n'y a pas <strong>de</strong> contradiction entre ces <strong>de</strong>ux résultats.<br />

Mon interprétation est que <strong>la</strong> <strong>sur</strong>vie hivernale <strong>de</strong>s porcs-épies est <strong>de</strong> toutes manières liée aux<br />

conditions météorologiques hivernales, mais que les causes <strong>de</strong> mortalité changent selon que<br />

les prédateurs soient présents en quantité importante ou non. En absence <strong>de</strong> prédateurs, les<br />

animaux meurent par inanition les années <strong>de</strong> fort enneigement (à cause <strong>du</strong> coüt élevé <strong>de</strong>s<br />

dép<strong>la</strong>cements <strong>et</strong> d'une accessibilité ré<strong>du</strong>ite à <strong>la</strong> nourriture) alors que lorsque les prédateurs<br />

sont présents, les animaux meurent par inanition ou par prédation, avec <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> prédation<br />

plus élevés les années <strong>de</strong> fort enneigement.<br />

Ce travail <strong>de</strong> doctorat i<strong>de</strong>ntifie un mécanisme possible (i.e. variation <strong>de</strong>s probabilités <strong>de</strong><br />

prédation en fonction <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> neige) par lequel les conditions météorologiques<br />

<strong>influence</strong>nt <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions. On va donc une étape plus loin que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

s'intéressant aux eff<strong>et</strong>s <strong>du</strong> <strong>climat</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions (Krebs & Berteaux 2006).<br />

Dans un contexte plus global, notre étu<strong>de</strong> vient également ajouter aux quelques travaux<br />

montrant un eff<strong>et</strong> possibl e <strong>du</strong> <strong>climat</strong> <strong>sur</strong> les re<strong>la</strong>tions prédateurs-proies. À ma connaissance,<br />

plusieurs étu<strong>de</strong>s se sont intéressées aux eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> neige <strong>sur</strong> le succès <strong>de</strong><br />

prédation <strong>du</strong> loup (Canis lupus) <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s herbivores <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille (e.g. orignal (Post <strong>et</strong> al.<br />

1999b, Wilmers <strong>et</strong> al. 2006), cerf (Hebblewhite <strong>et</strong> al. 2002)) <strong>et</strong> une étu<strong>de</strong> récente montre que<br />

l' impact <strong>de</strong>s araignées <strong>sur</strong> les taux <strong>de</strong> décomposition <strong>de</strong> <strong>la</strong> litière feuillue est dépendant <strong>du</strong><br />

niveau <strong>de</strong> précipitations (Lensing & Wise 2006). Notre étu<strong>de</strong> suggère un eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>s conditions<br />

<strong>de</strong> neige <strong>sur</strong> les interactions entre pékans <strong>et</strong> porcs-épies. C'est donc encore une fo is un eff<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s précipitations qui est mis en avant, mais <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s mammifères <strong>de</strong> taille moyenne. Notre<br />

étu<strong>de</strong> appuie donc l' hypothèse d' un eff<strong>et</strong> <strong>du</strong> <strong>climat</strong> <strong>sur</strong> les re<strong>la</strong>tions prédateurs-proies, en<br />

l'étendant à <strong>de</strong> nouvelles espèces <strong>de</strong> mammifère. Ainsi, elle souli gne l' importance <strong>de</strong>

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