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influence du climat et de la prédation sur l'utilisation de l'habitat et la ...

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compromis auquel les animaux font face est <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir quitter <strong>la</strong> tanière pour chercher <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

nourriture. On constate que les jeunes diminuent leur utilisation <strong>de</strong>s tanières <strong>et</strong> <strong>du</strong> couvert à<br />

l' extéri eur <strong>de</strong> <strong>la</strong> tanière au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison. Une hypothèse (pour les tanières) est qu' ils<br />

quittent davantage les tanières quand leurs besoins énergétiques augmentent <strong>et</strong> que leur<br />

capacité <strong>de</strong> thermorégu<strong>la</strong>tion s'améliore. Pour le couvert à l'extéri eur <strong>de</strong> <strong>la</strong> tani ère, on<br />

pourrait supposer que les jeunes diminuent son utilisati on lorsqu' ils <strong>de</strong>viennent, en<br />

grandi ssant, moins vulnérables aux prédateurs. Cependant, l' analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>sur</strong>vie <strong>de</strong>s<br />

indivi<strong>du</strong>s n' indique pas que les animaux plus âgés soient moins vulnérables à <strong>la</strong> prédati on.<br />

Une hypothèse serait que les jeunes lorsqu' ils grandissent <strong>de</strong>vi ennent plus autonomes dans le<br />

choix <strong>de</strong>s sites utilisés, <strong>et</strong> qu' ils chois issent <strong>de</strong>s sites moins couverts que ceux où leurs mères<br />

les cachaient au début <strong>de</strong> leur vie.<br />

Au cours <strong>de</strong> mon doctorat, j 'ai évalué l' utilisati on <strong>de</strong> l' habitat à <strong>de</strong>s échelles temporelles<br />

<strong>et</strong> spati ales très fines. Ceci a permis <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s changements subtils dans le<br />

comportement <strong>de</strong>s animaux en réponse aux variations environnementales auxquelles ils sont<br />

exposés. Pour <strong>de</strong>s animaux qui se dép<strong>la</strong>cent peu, comme les jeunes porcs-épics pendant leur<br />

premier été (chap. 5) ou les a<strong>du</strong>ltes au cours <strong>de</strong> l' hiver (Roze 1984), <strong>la</strong> sélecti on <strong>de</strong> l' habitat<br />

se fa it à une éche lle très fin e. Une étu<strong>de</strong> faite à l'échelle <strong>du</strong> domaine vital par exemple (3 ème<br />

ordre <strong>de</strong> sélecti on, Johnson 1980) <strong>de</strong> l' utilisation <strong>de</strong> l' habitat n'aurait sans doute pas permis<br />

<strong>de</strong> déceler <strong>de</strong> telles vari ati ons comportementales chez les animaux. On montre que, à <strong>la</strong> fo is<br />

les conditions météorologiques <strong>et</strong> le ri sque <strong>de</strong> prédation, semblent <strong>influence</strong>r le<br />

comportement <strong>de</strong>s animaux. Étant donné que certains habitats offrent une protection à <strong>la</strong> fo is<br />

contre le froid <strong>et</strong> les prédateurs, il nous est difficile d' interpréter <strong>de</strong> mani ère sûre le<br />

comportement <strong>de</strong>s animaux. En fait, le <strong>climat</strong> <strong>et</strong> <strong>la</strong> prédation pouvant tous <strong>de</strong>ux exercer <strong>de</strong><br />

fOlies contraintes <strong>sur</strong> le comportement <strong>de</strong>s animaux, avec <strong>de</strong>s conséquences <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>sur</strong>vie <strong>et</strong> le<br />

succès repro<strong>du</strong>cteur <strong>de</strong>s indivi<strong>du</strong>s (e.g. Sea<strong>la</strong>n<strong>de</strong>r 1952, Hik 1995, Dawson <strong>et</strong> al. 2005), il est<br />

fOli probable que les <strong>de</strong>ux facteurs interagissent pour <strong>influence</strong>r l' utilisation <strong>de</strong> l' habitat <strong>et</strong> le<br />

patron d'activité <strong>de</strong>s animaux.

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