Servicios de Abastecimiento y Saneamiento - La Tribuna del Agua

SERVICIOS DE ABASTECIMIENTO Y SANEAMIENTO
RÉSUMÉ:
LE SECTEUR DE L’EAU AU SÉNÉGAL
ET LES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE
Mouhamed Fadel Ndaw
La présentation montre que la réussite des réformes
initiées par le gouvernement sénégalais en
milieu urbain (contrat d’affermage) et en milieu
rural (réforme de la gestion des forages motorisés,
REGEFOR) a contribué positivement à la définition,
début 2005, d’une nouvelle politique sectorielle et
d’un nouveau programme national d’investissements
visant à remplir les Objectifs du Millénaire pour le
développement (OMD) liés à l’approvisionnement en
eau potable et à l’assainissement.
En 1996, la capitale, Dakar, (deux millions
d’habitants) faisait face à un manque chronique
d’eau, équivalent à 100 000 m 3 /jour, depuis plus de
10 ans déjà. À cette époque, l’approvisionnement en
eau de la ville était principalement issu de la nappe
phréatique, mais des problèmes de qualité se posaient
du fait de l’intrusion saline.
L’amélioration de l’approvisionnement en eau par
l’acheminement d’eau de surface en provenance du
lac Guiers, situé à 240 km de la capitale, s’avérait très
onéreuse. Les besoins immédiats en investissements
étaient estimés à 100 millions de dollars US rien que
pour augmenter la capacité de production de 25 %
et faire venir l’eau à Dakar ; et ce chiffre n’englobait
pas les coûts liés à la réhabilitation, à l’extension et
au renforcement des réseaux de distribution d’eau.
C’est dans ce contexte que le gouvernement sénégalais
a lancé, en 1996, le chantier de la réforme
institutionnelle du secteur de l’eau urbaine et de
l’assainissement, impliquant la participation d’une
société privée chargée de la gestion du secteur de
l’eau dans le cadre d’un contrat d’affermage et un
programme d’investissement ambitieux de 450 millions
de dollars US à travers deux projets : le Projet
sectoriel Eau (PSE) et le Projet Eau à Long Terme
(PELT). Douze ans plus tard, ce programme est
aujourd’hui parfaitement en ligne avec la stratégie
développée pour remplir les Objectifs du Millénaire
pour le développement en milieu urbain.
En effet, en matière de couverture, les chiffres
pour le secteur de Dakar indiquent que le pourcentage
de population ayant accès aux services de l’eau
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RESÚMENES
est passé de 80,3 % en 1995 à 98 % en 2004 (85 %
via le raccordement direct de leur domicile et 13 %
via une borne fontaine communautaire de quartier).
Ces résultats ont été obtenus grâce au programme
social de raccordement initié principalement dans le
cadre du Projet sectoriel Eau.
Les projets de réforme et d’investissement qui
l’accompagnaient constituent une étape importante
vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
développement. Dans le cadre du PELT, le gouvernement
a lancé un nouveau programme appelé PEPAM
(Programme d’eau potable et d’assainissement du
Millénaire) qui couvrira les zones rurales et urbaines.
Pour le secteur urbain de l’eau, les objectifs sont
de garantir la majeure partie de l’approvisionnement
en eau de la région de Dakar d’ici à 2020 et d’atteindre
un taux d’accès à l’eau potable de 100 % d’ici à 2015
dans tous les centres urbains, avec, à cette date-là,
un raccordement au réseau d’approvisionnement
pour 88 % des foyers de Dakar et 79 % des domiciles
des centres urbains intérieurs, contre 75,7 % et 57,1
% respectivement en 2004.
En matière d’assainissement urbain, les taux
d’accès escomptés en 2015 sont de 85 % à Dakar et
72 % dans les autres centres, contre 75,5 % et 57,1
% respectivement en 2004.
Pour que le Sénégal remplisse les OMD en milieu
rural, 82 % des foyers ruraux devront avoir accès à
l’eau potable en 2015, contre 64 % en 2004, et 59 %
des habitations devront être dotées d’un système autonome
d’évacuation des excrétas et des eaux usées
ménagères, contre 17 % en 2004.
Le coût total du programme est estimé à 515 milliards
de F CFA sur 10 ans (soit environ un milliard
de dollars US). Le programme, pour lequel 54 % des
fonds nécessaires ont déjà été réunis, a permis de développer
des outils, parmi lesquels des Plans locaux
d’hydraulique et d’assainissement en milieu rural et
un système de suivi-évaluation incluant un portail
Internet et des bilans sectoriels annuels. Jusqu’ici, et
grâce à l’approche du programme PEPAM, le Sénégal
est l’un des cinq pays d’Afrique subsaharienne
qui ont le plus de chances de remplir les OMD en
matière d’eau et d’assainissement.