Servicios de Abastecimiento y Saneamiento - La Tribuna del Agua

LES SERVICES D’APPROVISIONNEMENT ET D’ASSAINISSEMENT
La disponibilité des ressources et le changement
climatique.
À peine 5 % des ressources hydriques de la te-
rre sont constituées d’eau douce (versants, fleuves
et nappes phréatiques), dont seuls 0,3 % possè-
dent un accès facile. Le reste se trouve attrapé
dans les calottes polaires et dans les glaciers. Ce
petit pourcentage est réparti de manière inégale
sur la planète et sa distribution au cours des
saisons est également irrégulière. Le changement
climatique modifie cette distribution déséquilibrée
et la tendance est à la diminution des ressources
dans de nombreuses zones qui présentent un taux
élevé de consommation et une croissance vertigineuse,
d’où l’augmentation croissante des territoires
souffrant de pénurie d’eau sur la planète. La
pollution des ressources hydriques comme conséquence
de l’activité humaine a une incidence sur
l’usage potentiel de l’eau pour de nombreuses utilisations,
réduisant sa disponibilité ou augmentant
son coût d’utilisation ultérieure.
L’eau est un élément fini qui se renouvelle à
l’échelle planétaire et qui se manifeste sous différentes
formes et emplacements. Son prix est souvent
subventionné et contrairement au pétrole, il ne
justifie pas le transport sur de grandes distances,
ce qui soumet la disponibilité dans certains noyaux
urbains aux tarifs établis par les autorités locales.
Les ressources accessibles disponibles se
réduisent en raison de l’augmentation des
pressions qui y sont exercées et suite au
changement climatique.
L’augmentation démographique et la
concentration dans les villes
La planète est habitée aujourd’hui par 6 mi-
lliards de personnes alors qu’il y a à peine 40 ans,
elle n’en enregistrait que 3 milliards. Selon le der-
nier rapport sur l’évolution de la population de
l’ONU, ce chiffre devrait dépasser au cours des
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DOCUMENT DE SYNTHÈSE
40 prochaines années les 9 milliards de person-
nes. C’est la première fois dans toute l’histoire de
l’humanité que la croissance de la population a
été aussi rapide, en dépit de certains signes de sta-
bilisation apparents. De plus, cet écart de qualité
de vie si profond entre les différentes régions de
la planète n’avait jamais existé.
En 2008, la moitié de la population, c’est à
dire, plus de 3 milliards de personnes, vivent dans
les villes dont la moitié se trouve dans les pays
les moins développés. Les prévisions indiquent le
maintien de cette tendance, ce qui se traduira par
l’augmentation des villes et des zones périphériques,
occupant des territoires qui sont actuellement
destinés aux cultures et aux forêts.
De plus, un mouvement migratoire imparable
s’est mis en marche vers les zones côtières.
Aujourd’hui, 20 % de la population mondial vit à
moins de 25 km de la côte et 40 % à moins de 100
km où les sources d’eau sont moins fréquentes et
plus difficiles à utiliser à moins de recourir à des
options de dessalement qui bien qu’efficaces dépensent
actuellement de grands volumes d’énergie
et ne permettent pas, de par leur coût, l’utilisation
dans des pays peu développés.
La croissante urbanisation du territoire
et l’augmentation de la population dans les
villes compliquent chaque fois plus la conjonction
de l’offre et de la demande et ils
concentrent les impacts sur les masses d’eau.
La gouvernabilité de l’eau et les cadres
institutionnels
La condition de l’eau en tant que service pu-
blic est un aspect prioritaire pour les autorités
compétentes. Elle leur confère une certaine no-
toriété dans les programmes politiques et elle est
à l’origine de très nombreux litiges et conflits de
compétences et de gouvernabilité entre les agents