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Jean - artus Enchères

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16. COCTEAU (<strong>Jean</strong>). “ <strong>Jean</strong> Marais ”. Manuscrit autographe, à l’encre, au stylo à bille et au<br />

crayon. 237 pages de différents formats ; in-fol., in-4 ou in-8 ; parfois sur papier bleu ;<br />

qq. pet. défauts de papier à certaines pages. 18.000/23.000<br />

Ensemble de documents couvrant la genèse d’un des plus importants ouvrages de “ poësie critique ” de <strong>Jean</strong><br />

Cocteau.<br />

Ce manuscrit, de premier jet, avec ratures, passages barrés, correspond au brouillon de divers états successifs<br />

du texte, qui ont pu être identifiés en suivant l’ordre de ceux publiés dans l’édition originale.<br />

“CITATION DU MARQUIS JULES DE NOAILLES ” : 1 page.<br />

“PRÉFACE ” : 10 pages détachées d’un cahier à dessin, à ressort à boudin ; dont une découpée irrégulièrement.<br />

“DEL’ACTEUR ” : 32 pages dont 2 sur une couverture de bloc de papier à lettres portant la mention “ flamme ”.<br />

“DU PEINTRE ” : 23 pages dont 3 détachées d’un cahier à dessin, à ressort à boudin. L’une donne la liste des<br />

peintures de <strong>Jean</strong> Marais.<br />

“DESON CHIEN ” : 6 pages ; la première portant le titre “ de Moulouk ” [nom du chien de <strong>Jean</strong> Marais]. Au verso<br />

d’une page se trouve UN DESSIN : tête de chien ébauchée.<br />

“OÙ JEAN MARAIS RESTE EN COULISSES ” : 3 pages.<br />

“OùJEAN MARAIS SORT DES COULISSES ” : 24 pages : l’une “ titrée d’un Cérémonial ”, et un autre “ D’une … à<br />

louer ”.<br />

“DEUXIÈME INTERMÈDE ” : 7 pages dont 2 détachées d’un cahier à dessin, à ressort à boudin avec DESSIN<br />

ORIGINAL : profil.<br />

“ANNEXE ” : 23 pages, dont deux portent le brouillon d’un poëme, resté apparemment inédit.<br />

“ Un corps d’amour est deux l’éternité le sculpte<br />

Quel est ce double cœur que notre oreille ausculte<br />

Scrute la terre il bat dans l’immobilité<br />

Nous sommes nous serons et nous avons été<br />

Quelle est votre crainte des bombes<br />

Quelle est votre crainte des tombes<br />

Le temps ne peut mourir puisqu’il est déjà mort<br />

On ne réveille par l’éternité qui dort<br />

Avec notre quatre mains je pousserai la porte<br />

Ne crains rien mon amour puisque la mort est morte<br />

Sa beauté rêve assise au bout du corridor<br />

Elle est seule à savoir comment on fait de l’or<br />

Son sommeil est léger et déjà elle est vieille<br />

Mais de l’éternité qui jamais ne s’éveille<br />

Tout lui reste inconnu<br />

Préparons-nous d’être un dans ce monde inconnu ”<br />

UN CAHIER À DESSIN à reliure à spirale et couverture cartonnée [27 x 35 cm] de 108 pages, portant sur le premier<br />

plat un très beau DESSIN ORIGINAL à l’encre : lignes et points révélant LE PORTRAIT DE JEAN MARAIS PAR JEAN<br />

COCTEAU, et dans un cartouche le titre du livre à venir : “ <strong>Jean</strong> Marais / étude sur un acteur (1950) ” “ Santo Sospir<br />

St <strong>Jean</strong> Cap Ferrat / du 15 Avril au 15 Septembre 1950 ”.<br />

Ce cahier comporte donc 108 pages, numérotées à la main dans l’un et l’autre sens [la page 55 manque, mais<br />

en revanche une 80 bis de plus petit format figure à la fin].<br />

C’est au cours de son premier séjour dans la villa Santo Sospir de Saint-<strong>Jean</strong> Cap-Ferrat, chez son amie<br />

Francine Weisweiller, pendant l’été 1950, que Cocteau rédige cette monographie de <strong>Jean</strong> Marais qui sera<br />

publiée en 1951 chez Calmann-Lévy.<br />

Alors qu’Edouard Dermit est entré dans sa vie dès 1947, Cocteau conserve la plus vive admiration et la plus<br />

grande amitié pour l’acteur qu’il a découvert, encouragé, soutenu, aimé et qui l’a accompagné de 1937 à 1947.<br />

Grâce aux pièces réunies dans ce dossier, on peut suivre la genèse du livre, depuis les notes désordonnées, au<br />

crayon le plus souvent, jetées sur des feuillets de format divers jusqu’à la mise au net du manuscrit dans l’un<br />

de ces cahiers à dessin que Cocteau aimait à utiliser – mise au net datée à la fin du manuscrit : 1er - 6 septembre<br />

1950.<br />

Les variantes sont nombreuses et souvent intéressantes. Elles affectent non seulement les titres des chapitres,<br />

mais aussi le contenu même de plusieurs d’entre eux. On notera par exemple dans le brouillon de la préface<br />

que le dernier paragraphe est entièrement consacré à Edouard Dermit : “ Parlant d’Edouard Dermithe [sic]<br />

incomparable dans le film des Enfants terribles un critique montre le bout de l’oreille : “ Ne jugeons pas avec trop<br />

de hâte ” dit ce naïf. Nous nous sommes trompés sur <strong>Jean</strong> Marais ”. Qu’ils se trompent. Je les corrige. J’ai payé cher<br />

le droit d’être infaillible. Et je le dis ”. A la réflexion, Cocteau trouva sans doute déplacé cet éloge de son nouvel<br />

ami à la fin de la préface d’un livre consacré à <strong>Jean</strong> Marais et il disparut dans l’édition originale. Ailleurs dans<br />

le même brouillon, on trouve une confidence émouvante sur Raymond Radiguet qui n’apparaît plus dans le<br />

texte final : “ Raymond Radiguet disait mal connaître la figure de sa mère. Il la voyait sans cesse de dos et courbée,<br />

rattachant les lacets de ses frères et sœurs ”.<br />

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