30 95. DEVILLERS (Hippolyte dit <strong>Jean</strong> ROLLE) † 1907. Réunion de 3 albums, dont deux constitués par lui et un par sa femme, après son décès, contenant deux dessins originaux, 5 photographies et 184 cartes ou lettres autographes signées ; collés sur papier fort et rel. en 3 vol. pet. ou gr. in-8 demi-vélin blanc. 1.000/1.200 Poëte, penseur, humoriste, critique d’art, écrivain il a laissé une douzaine d’ouvrages : “ Les Frissons ”, “ Les Rimes d’un Coureur de Grève ”, “ Echange de cartes ”, “ Les Etapes du Cœur ”, “ Les Cancalaises ”, en collaboration avec Henry Boutet. Il est mort en Mai 1907 à Cancale où il s’était retiré. I) ALBUM ÉTABLI SUITE À LA PARUTION DE SON VOLUME “LES FRISSONS ” EN 1892 ; 84 pp. avec annotations autographes. Photographie de l’auteur avec signature et date autographe. – Gravure originale de H. BOUTET “ Les Frissons ”. – Un LAVIS ORIGINAL “ Le Volet ” de WATTIER. – Diverses coupures de presses et 92 lettres ou cartes autographes, signées. E. HESSE. – H.BOUTET. “ J’ai lu et relu déjà bien des fois la délicate préface que vous voulez mettre devant le volume que vous allez publier et dont vous me faites le parrain, sans vous douter peut-être non pas du plaisir que vous me donnez mais en quelles places a tenu ce plaisir parmi ceux qui entrent chez moi pour y demeurer ”. – GILBERT (P.). – VINOT (E.). – HENNER (J.-J.). “ Je viens de recevoir votre bijou de volume… je n’ai encore lu que la préface de M. Boutet c’est un petit chef-d’œuvre. Bravo ”. – DOLENS (J.). – COPPÉE (F.). “ Merci aux deux artistes pour l’envoi de l’exquis volume – exquis de fond et de forme. Le vélin splendide et l’image… suggestive accompagnant à merveille les vers délicats et les jolies pensées ”. – DELABREGNE (A.). – SULLY-PRUDHOMME. “Je viens de lire tout d’un trait ces page délicates, puissantes et belles. Je n’ai pas moins goûté les sonnets d’un art très scrupuleux qui terminent le volume. Parmi les pensées que vous avez formulées avec élégance et concision il en est de bien profondes que je retiendrai comme certaines maximes de La Rochefoucauld, qui accompagnent la vie, mais il n’y a aucune sécheresse de cœur dans votre philosophie pratique et en cela vous me faites aimer autant qu’estimer ”. – GONCOURT (E. de). “ Merci de votre charmant et original volume (vers, proses et illustration) ”. – NARDIN (G.). – GAÏDA (N.). – GUIMARD (E.). – MAILLARD (L.). – VALADON (J.) (2). – SARCEY (F.). “ Je lirai votre livre avec curiosité et plaisir ”. – ROUGÉ (J. de) (2). – CHAPLIN (Charles), le peintre. “ Merci pour le charmant petit volume… Je voudrais à mon tour vous offrir quelqu’eau-forte de moi dont les épreuves n’ont d’autres mérites que leur grande rareté ”. – COURTRY (Ch.) (2). Sonnet autographe : “ Il est un noir frisson, c’est celui qu’on éprouve // à l’aspect d’un envoi très bien empaqueté ” et poëme avec gravure en tête. – FUSTER (Ch.). – DUPRAY (F.). – ROYER (Ch.). – DETURCK (J.). – RAMBOSSON (I.). – COPPÉE (F.). “ Vous laissez entendre que c’est sans espoir de retour que vous vous êtes engagé dans le chemin des solitudes ”. – VINOT (E.). – MAILLARD (L.). – MAINDRON (Marie). – GAUTIER (P.). – MORGAND (A.). – BUHOT (F.) (2). “ Votre poësie est venue remordre l’image toute récente gravée déjà dans mon cœur ”. – HYADES (P.). – Etc. – Etc… Le volume s’achève sur une table autographe, situant les auteurs des lettres, et 3 lithographies de Daumier. II) ALBUM DÉCRIVANT SA COLLECTION DE PEINTURES. 70 pages contenant un dessin original, 4 photographies et 16 lettres autographes signées et manuscrit autographe, et coupures de journaux, notices. BEAULIEU (A.H. de). “ J’ai lu hier chez Dolens, une pièce de vous “ Credo ” c’est très remarquable… et d’une facture superbe ”. – BELLEL (J.-J.) (2). 1888 : “ Si ma mémoire ne me fait pas défaut… il me semble que vous m’avez offert de remettre… (au) secrétaire des Beaux-Arts ma demande d’achat de l’un de mes tableaux exposés en le priant de l’appuyer auprès de M. Castagnary ”. – “ Mes amis… me font de si grands éloges de votre préface, si chaleureuse, si colorée… ce sera le vrai succès de ma vente ”. – BESNUS (M.-A.). Photographie et beau dessin original à l’encre, signé avec envoi aut. : deux chevaux ; 11,7 x 16,7 cm (pet. fente) et l.a.s. 5 pp. 1/2 in-8 : “ Que dire de mon individu qu’il ne se porte pas trop mal, boulotte sans bruit, ni gai ni triste armé d’une indifférence que je qualifie de philosophie, voyant peu de monde et fuyant même le concert bruyant des bavards, parlant tous un langage que je ne comprends pas. J’aime bien Boutet, une nature gaie et ouverte, mais hélas, il ne vit qu’entouré d’un tas de bons hommes que je ne tiens pas à connaître… Boutet appelle cela des amis… son atelier de la rue d'Assas ne désemplit pas ”. – BOUTET (Henri). Photographie originale et 3 l.a.s. : 1894. “ Je vous griffonne en prenant une petite scène d’atelier qui vous amusera. Mon petit modèle Charlotte qui pose pour ma femme à la baignoire est un un peu traitée par moi en enfant gâtée ”. – 1894. “ Un soir à un dîner de la plume, sous la présidence de Puvis de Chavanne – j’ai gratté un bout de cuivre pour la circonstance : Une petite femme accoudée et songeuse devant le “ Pauvre Pêcheur ”. 1895. RELATIVE AU PORTRAIT DE COLETTE : “ J’arrive à l’atelier où je reçois votre lettre avec l’exemplaire de “ Frissons ” destiné à Mme Willy [Colette]. Je le lui remettrai dimanche, nous devons prendre la première séance pour son portrait. Elle est venue passer l’après-midi à l’atelier, elle se plaît ici et il me plaît aussi qu’elle y vienne puisqu’elle est charmante, raison tellement limpide, n’est-ce pas qu’elle suffit à tout expliquer sans chercher midi à quatorze heures. Je ne suis pas mieux… Depuis mon retour il m’est impossible de travailler et je suis toujours comme un homme ivre. Je tourne du matin au soir dans mon atelier sans pouvoir mettre sérieusement la main à quelque chose d’utile. La tête n’y est pas. Willy n’est pour rien là dedans ”. – BROUILLET (A.). (2). “ Avez-vous vu Charcot et comment va votre petit ?… enfin j’espère que malgré tout la consultation aura donné un bon résultat ”. – “ En ce moment je travaille comme un nègre à une grande toile que je destine au Salon ”. – CARRIÈRE (Eugène). 1887 : “ Est-il quelque chose de plus heureux pour l’artiste que l’approbation d’un esprit délicat… J’espère que je vous verrai aux “ Têtes de Bois ” ? Les petites médailles ont de grands revers, vous le savez c’est si dur la vie ”. – DESBROSSES (J.). – HENNER (<strong>Jean</strong>-Jacques). Photographie et 2 l.a.s. “ Comment vous dire ma surprise et ma joie en lisant ce que vous avez bien voulu écrire sur moi, j’en suis profondément touché et je voudrai
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