42 *144. PEYREFITTE (Roger). Carte postale autographe, signée du paraphe à Henry de MONTHERLANT ; une page in-12 obl. 150 La carte postale représente la fresque de Thésée et le Minotaure, du Musée archéologique de Naples. “ Vous connaissez cette adorable fresque, je suppose. J’ai pris cette carte à Naples, en pensant à vous. Mais enfin j’ose à croire que vous n’êtes pas dans la position du Minotaure. Quel adorable geste celui de l’enfant qui tient et caresse le bras de Thésée ! Et le petit qui est resté à ses pieds ”. *145. POULENC (Francis). Lettre autographe signée du prénom à son “ Vieux François ” [DE GOUY] La Lézardière - Nazelles - Indre et Loire, s.d. ; deux pages in-4. 600/800 Très beau texte écrit dans les années 20. “ Vous connaissez ma paresse épistolaire. De plus je travaille beaucoup en ce moment. Je fais une sonate pour piano et violon genre difficile entre tous mais pas si rebutant que le pensent certains “ musiciens modernes ”. Le tout c’est de trouver une technique particulière. Stravinsky nous a prouvé cent fois qu’il n’y a pas de problème insoluble. Son exemple me remonte quand j’ai envie de tout jeter au feu. Je pense que vous devez voir Igor souvent puisqu’il est à Nice pour l’été. Que fait-il ? Et <strong>Jean</strong> [Cocteau]. On me dit qu’il peint !!! J’ai reçu ces jours-ci une grande lettre d’Auric, bien triste de n’avoir pu aller à Clavary près de vous. Il me raconte ses divers projets “ musichall ” et semble très content de la vie. Savez-vous que j’ai été ultra conquis par Londres… C’est un pays très pour moi. Nina a été un ange… Je ne peux pas retrouver certaines pellicules pour les faire aggrandir (entre autres la série statue – hommage à Chirico)… On me dit que les Beaumont à Cannes donnent de grands dîners etc… etc. Quelle veine. Avez-vous toujours les Hugo ? ”. François de Gouy était un ami de <strong>Jean</strong> Cocteau, Max Jacob, <strong>Jean</strong> Hugo, Raymond Radiguet, Valentine Hugo…, il fit d’ailleurs un séjour avec eux au Piqueÿ, dans le bassin d’Arcachon. Il habitait un rez-de-chaussée rue de Condé, avec un ami américain : Russel Greeley. [Cf. <strong>Jean</strong> Hugo. “ Le Regard de la Mémoire ”, où il est souvent question de lui]. Joint 3 lettres autographes, signées adressées également à François de GOUY : GEFFROY (Georges) décorateur du “ Tout Paris ” 1949 ; 3 pp. in-8 “ Pas de travail, pas d’argent. J’attends chaque jour un message de Vogue ”. Puis il raconte une anecdote concernant la princesse Edmond de Polignac. – MURAT (Psse Violette). 2 l.a.s. en français ou en anglais. 1934 ; 5 pp. in-4 : “ Je ne suis pas noyée. Cela grâce au matelot qui a bien calfeutré le pont. La Providence a pourtant essayé de son mieux ”. – “ Je voudrais bien que Caroline fasse la connaissance de Picabia qui est me dit-on aussi dans le port de Cannes ”. 146. QUÉTANT (Antoine François). Paris 1733-1823. “ Le Bouffon de Société. Comédie mêlée de chants et précédée d’un Prologue ”. Manuscrit autographe de 169 pages, reliées en un volume in-8, demi-veau fauve du XVIII e siècle, dos orné, avec remis au XIX e siècle un papier marbré, avec armes frappées en or au centre du premier plat (rel. us.). 800/1.000 PRÉCIEUX MANUSCRIT INÉDIT D’UNE COMÉDIE DE QUÉTANT. La Comédie est précédée d’un prologue à trois personnages : “ Basile ”, joué par Quétant - “ La Candeur ” par Mr d’Achères et “ une actrice ” par Melle Dugazon. La Comédie elle-même comporte neuf personnages : “ Basile ” par Quétant. - “ La Candeur ” par M. d’Achères. - “ Mad. Bauvillon ” par Mde Du Gazon. - “ Scaramouche ” par le baron de Fenélon. - “ Une Dame du Château ” par Mde Constant. - “ Un Monsieur ” par M. Joutte. Le texte, réglé, est très lisible. Antoine François QUÉTANT, fit de bonnes études au Collège des Grassins, il devint, après, clerc de notaire, de procureur et de précepteur. Dans ses loisirs, il composa une foule de pièces pour les Théâtres de Boulevard. Ces ouvrages lui procurèrent une assez jolie fortune qu’une faillite lui enleva. Il reçut alors une pension de 1.500 livres servie par la famille Lagarde d’Achères, dont il avait élevé le fils. Il fut successivement aussi, chef du bureau des Lois, puis des Hôpitaux, des Prisons, de la Commission des Secours Publics, adjoint au secrétariat des Hospices et contrôleur aux Incurables. Vers la fin de sa longue carrière il était le doyen des Gens de Lettres (90 ans) et jouissait à ce titre d’une pension de 1.200 livres qu’avait eue, avant lui l’abbé Morellet. [Cf. Larousse du XIXe siècle pour la liste des ouvrages de l’auteur]. Voir reproduction page ci-contre
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