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CHAPITRE SEIZE
LE BARIL DE POUDRE...
Gabriella aperçut les marques de morsure puis se tourna vers Hermione.
—Comment osez-vous vous nourrir de mes pourvoyeurs ?
Hermione éclata de rire.
—Il ne vous appartient plus. Vous l’avez négligé trop longtemps, je n’ai pas supporté de le voir dans
une telle détresse.
—Traître, gronda Gabriella à l’attention de Rodrik. Briseur de serment !
Rodrik leva son épée dans sa direction.
—Je ne me serais pas détourné de vous si vous ne vous étiez détournée de moi, ma dame.
Von Zechlin avança d’un pas.
—Assez parlé ! À l’assaut !
Il se fendit en direction de Gabriella, ses hommes se lancèrent à leur tour.
Gabriella écarta la première lame et tenta de riposter d’un coup de griffe, mais l’homme recula et ceux
qui se trouvaient de part et d’autre prirent le relais.
Ulrika para trois lames à la fois, regrettant clairement cette fois-ci de ne pas porter ses vêtements de
cavalière, même dans l’état dans lequel ils étaient restés, et d’avoir en plus laissé son sabre dans le
carrosse. Correctement armée et libre de ses mouvements, les sept hommes qui les entouraient n’auraient
pas fait long feu, mais encombrée comme elle l’était, elle en était beaucoup moins certaine. Elle donna un
coup de bottine dans une gracieuse table tiléenne et l’envoya dans les jambes de ses agresseurs, deux
d’entre eux trébuchèrent. Au-delà, elle aperçut Hermione entraîner Famke vers la porte donnant sur le
couloir.
—Hermione se sauve, maîtresse ! dit-elle par-dessus son épaule. Voulez-vous que je la tue ?
—Non, grogna Gabriella en donnant un grand coup de griffe à l’homme juste à côté de Rodrik. Pas sans
la demande expresse de la reine. Nous devons nous échapper.
Ulrika grimaça de frustration.
—Très bien, maîtresse.
Vouloir à tout prix obéir aux lois de la reine pourrait bien leur coûter la vie à toutes les deux.
Ses trois adversaires revinrent à la charge. Il s’agissait de fines lames, Hermione ne s’était absolument
pas vantée à ce sujet. Chacun d’eux attaquait sous un angle différent afin qu’elle ne puisse pas parer
toutes leurs attaques à la fois. Elle n’essaya même pas.
Elle laissa passer deux d’entre elles qui s’enfoncèrent dans son bras et dans sa jambe, s’occupant
uniquement d’esquiver celle qui visait son cœur. La douleur fut intense, mais cela importait peu. Une
gorgée de sang et ces blessures ne seraient plus qu’un mauvais souvenir. Elle attrapa le poignet de
l’homme responsable de l’attaque au cœur et le lui ouvrit jusqu’aux os de ses griffes.
Il hurla et se replia en lui laissant son épée. Elle était enfin armée ! Les deux autres se préparaient à