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mal assuré.
Mathilda leva un sourcil.
—Et vous pensez pouvoir vous en tirer à si bon compte après tout ça ? interpella-t-elle Hermione. Je ne
me sentirai jamais en sécurité si vous continuez à vous promener à l’air libre.
Elle fit claquer ses doigts et ses vauriens se resserrèrent devant la porte de sortie.
La comtesse fit un pas vers Mathilda.
—Pas de décision inconsidérée, ma sœur. La colère de la reine s’abattra avec autant de force sur vous
si vous la tuez sans provocation.
Mathilda éclata de rire.
—Elle m’a menacée de mort dans ma propre demeure ! Si ça, c’est pas de la provocation !
—Nul coup n’a été porté, répondit Gabriella en posant une main sur le bras de la voluptueuse vampire.
Je vous promets que si vous êtes innocente, aucun mal ne vous sera fait. Nous allons trouver le vrai
coupable et cela mettra fin à tout ceci.
—Vraiment ? ironisa Mathilda. Elle semble sérieusement en avoir après moi, qui que puisse être ce
mystérieux meurtrier.
Gabriella porta le regard vers Hermione qui fulminait devant l’accès à la porte qui lui était défendu.
Famke tentait de la réconforter, von Zechlin veillait sur leurs arrières, l’épée toujours à la main et
semblait ne pas trop savoir quoi faire.
—Elle entendra raison, je vais faire en sorte de l’adoucir, dit Gabriella.
Mathilda hésita, puis haussa les épaules.
—Bien, comme vous voudrez. Je ne tenterai rien de mon côté, mais si elle vient me chercher, elle me
trouvera.
—Voilà qui me semble convenable, conclut Gabriella avec un hochement de tête. Maintenant, si vous
voulez bien nous faire reconduire, il nous reste un assassin à démasquer.
Hermione fut la première à sortir dans la cour et elle était déjà remontée dans son carrosse lorsque les
autres atteignirent le dernier palier. Ils suivirent à nouveau le long couloir, puis débouchèrent à leur tour
dans la cour sous les yeux hostiles des hommes de Mathilda. Dagmar se rapprocha de Gabriella.
—Comtesse, lui chuchota-t-elle. Je crains un peu pour ma position, je suis allée à l’encontre de Dame
Hermione. Vous parlerez à la reine, n’est-ce pas ? Vous lui direz que j’étais de votre côté ?
Gabriella lui tapota la main.
—Je le ferai. N’ayez crainte, je suis la première sur la liste de la colère d’Hermione. Lorsque le
meurtrier sera éliminé et que je repartirai, tout retournera à la normale.
—Je l’espère, ma sœur. Je l’espère. Je n’aime pas beaucoup ce genre de trouble.
—Aucune de nous n’aime ça, répondit Gabrielle en lui adressant un petit sourire. Maintenant, rentrez
chez vous et n’en sortez plus. Hermione reprendra contact quand tout sera réglé.
Dagmar s’inclina, puis elle se dirigea vers son propre carrosse. Gabriella et Ulrika allèrent vers celui
d’Hermione, suivies par Rodrik qui fermait la marche en surveillant les gros bras.
—Les choses seraient bien plus simples si je pouvais trancher le cou d’Hermione, murmura la
comtesse.
Ulrika sourit alors que sa maîtresse montait sur le marchepied. Elle-même s’était dit exactement la
même chose.
Ulrika et Famke étaient à nouveau assises côte à côte dans un silence pesant. Les trois carrosses sortirent
du Faulestadt et traversèrent le large pont qui les ramènerait dans les quartiers nord de la cité. Gabriella