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des tic et des territoires - Portail documentaire du ministère de l ...

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Intro<strong>du</strong>ction<br />

« VILLES NUMÉRIQUES » ET DÉVELOPPEMENT LOCAL :<br />

DES INFRASTRUCTURES AUX TÉLÉSERVICES<br />

Caractérisée par un double mouvement <strong>de</strong> décentralisation <strong>et</strong> <strong>de</strong> déréglementation, la situation<br />

juridique <strong>et</strong> économique <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités locales vis-à-vis <strong>du</strong> secteur <strong><strong>de</strong>s</strong> télécommunications<br />

est en constante évolution. Non exempte <strong>de</strong> contradiction, la mise en œuvre concomittante<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> principes d’équité <strong>et</strong> <strong>de</strong> libre-concurrence questionne le rôle susceptible d’être pris par les pouvoirs<br />

locaux dans le déploiement d’infrastructures comme celles que requiert aujourd’hui l’accès<br />

aux réseaux dits « à haut débit ».<br />

Prenant acte <strong>de</strong> l’actualité d’un tel débat, ce chapitre consacré au développement local<br />

s’ouvre par une discussion <strong><strong>de</strong>s</strong> différents modèles <strong>de</strong> relation entre autorités locales <strong>et</strong> opérateurs<br />

privés. Extrait d’un ouvrage dirigé par Daniel Kaplan, le propos soum<strong>et</strong> à l’analyse divers scénarios<br />

empruntés aux contextes français <strong>et</strong> étranger avant <strong>de</strong> s’interroger sur le niveau souhaitable<br />

<strong>de</strong> l’intervention publique : réponse aux « besoins » <strong>et</strong> promotion <strong><strong>de</strong>s</strong> usages, offre <strong>de</strong> services ou<br />

gestion déléguée ? Quelle que soit la forme <strong>de</strong> partenariat, l’ar<strong>tic</strong>le glisse alors <strong>du</strong> déploiement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

infrastructures à celui <strong><strong>de</strong>s</strong> usages, concluant à la nécessité d’un fort ancrage territorial.<br />

Qu’il s’agisse <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux distants ou <strong>de</strong> tout autre dispositif, les « nouvelles technologies » ne<br />

se substituent en eff<strong>et</strong> que rarement aux systèmes existants. Elles s’insèrent dans un contexte économique,<br />

social <strong>et</strong> technique donné, dont elles ne recomposent le jeu que progressivement, en<br />

modifiant la position <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> savoir faire en présence. En matière <strong>de</strong> gestion territoriale,<br />

les enjeux que soulève le recours croissant aux TIC ne rési<strong>de</strong>nt ainsi pas tant dans le remplacement<br />

<strong>de</strong> services traditionnels par <strong>de</strong> nouveaux instruments, que dans l’évolution <strong><strong>de</strong>s</strong> politiques<br />

locales qu’autorise, accompagne ou freine, selon les cas, l’intro<strong>du</strong>ction <strong><strong>de</strong>s</strong> téléservices dans le<br />

champ urbain.<br />

Dressant un premier inventaire <strong><strong>de</strong>s</strong> usages <strong>et</strong> potentialités ayant gagné la reconnaissance <strong>du</strong><br />

niveau local au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> années 90, Jacques Balme <strong>et</strong> Olivier Jonas poursuivent ainsi la réflexion<br />

en traçant le périmètre <strong><strong>de</strong>s</strong> principaux téléservices d’intérêt général susceptibles d’être mis en<br />

œuvre à l’échelle d’une collectivité. Suivant un découpage empruntant au référentiel <strong><strong>de</strong>s</strong> politiques<br />

locales, les auteurs passent en revue cinq gran<strong><strong>de</strong>s</strong> familles <strong>de</strong> téléservices concourant respectivement<br />

: au développement économique ; à la citoyenn<strong>et</strong>é, la démocratie <strong>et</strong> l’intégration ; à l’accès<br />

à la culture, à la connaissance <strong>et</strong> aux loisirs ; à la gestion urbaine <strong>et</strong> l’environnement ; à la sécurité<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> espaces publics <strong>et</strong> privés. Illustré par une série d’expériences relativement hétérogènes,<br />

l’état <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux se clôt par un appel aux proj<strong>et</strong>s d’ensemble con<strong>du</strong>its selon un principe d’intégration<br />

à la fois technologique (mutualisation), socio-économique (partenariat), territoriale (mise<br />

en réseau) <strong>et</strong> politique (planification).<br />

Fort <strong>de</strong> ce balayage thématique, la première <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux contributions d’Emanuel Eveno rentre<br />

dans le vif <strong><strong>de</strong>s</strong> différents modèles <strong>de</strong> déploiement technologique en faisant r<strong>et</strong>our sur <strong>de</strong>ux formes<br />

<strong>de</strong> déterminisme qui, bien que datées, n’ont <strong>de</strong> cesse <strong>de</strong> se disputer l’origine <strong>du</strong> changement social,<br />

alternativement porté au crédit <strong>de</strong> la « technique » ou situé à l’endroit <strong><strong>de</strong>s</strong> « usages ». Concluant<br />

à une opposition infructueuse pour l’instruction <strong><strong>de</strong>s</strong> politiques publiques, l’auteur fait quant à lui<br />

l’hypothèse que les TIC prennent sens « au sein » <strong><strong>de</strong>s</strong> dispositifs socio-spatiaux, qu’elles en sont<br />

une composante parmi d’autres <strong>et</strong> que c’est la conjonction <strong>de</strong> plusieurs facteurs <strong>de</strong> changement<br />

qui contribuent à la recomposition <strong>et</strong> à la réappropriation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>territoires</strong>, selon <strong><strong>de</strong>s</strong> processus se<br />

démarquant sensiblement (nature, temporalité) <strong>de</strong> ceux observés dans la sphère pro<strong>du</strong>ctive ou<br />

chez les « usagers ». De là vient une grille d’analyse centrée sur les modèles d’organisation<br />

publique <strong>et</strong> les jeux d’acteurs. L’esquisse d’une typologie <strong><strong>de</strong>s</strong> « habitants, usagers, citoyens,<br />

consommateurs », saisis en contexte d’expérimentation, ouvre sur le <strong>de</strong>uxième ar<strong>tic</strong>le qui consacre<br />

un r<strong>et</strong>our d’expérience au cas <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Parthenay.<br />

Des différentes formes d’appropriation technique dans une société, sur un territoire donné,<br />

Olivier Jonas abor<strong>de</strong> enfin la dimension opératoire. Issu d’une étu<strong>de</strong> menée sur la notion <strong>de</strong> « ville<br />

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