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La gestion des flux de trésorerie concilie le principe de décentralisation avec les<br />
exigences de sécurité des transactions qui plaident plutôt pour une centralisation.<br />
Chaque entité (magasin, entrepôt...) gère de façon autonome sa trésorerie en<br />
établissant la position quotidienne, en gérant les encaissements comme les<br />
décaissements et en assurant la relation bancaire courante. Le Groupe a mis en<br />
place un outil de gestion de trésorerie commun à l’ensemble des entités qui leur<br />
permet d’affiner la gestion de leur position et le contrôle des frais bancaires et de<br />
profiter d’un suivi et d’une assistance permanente de la part du siège.<br />
Les arbitrages quotidiens de trésorerie, les transferts internationaux, la gestion<br />
des emprunts/placements et la négociation avec les banques sont en revanche<br />
assurés par le siège en raison de la sécurité exigée par ces opérations et de la<br />
compétence technique requise.<br />
Le Groupe réfléchit par ailleurs à optimiser les moyens en séparant l’émission d’un règlement<br />
de l’exécution du paiement qui serait assurée par une plate-forme centralisée.<br />
LES POTENTIELS D’AMELIORATION<br />
DU CONTROLE INTERNE<br />
Outre la réorganisation en cours de l’informatique et l’optimisation de la gestion<br />
de trésorerie évoquée ci-dessus, le Groupe travaille trois axes d’amélioration du<br />
contrôle interne : l’organisation comptable en Roumanie, le développement des<br />
compétences et l’amélioration de l’accessibilité des recueils de procédures.<br />
En Roumanie, la multiplication des ouvertures de magasins avec un effectif<br />
roumain jeune et encore peu expérimenté assisté d’une équipe d’expatriés réduite<br />
a représenté une phase délicate dans le développement de la filiale qui justifiait<br />
la décision de centraliser la comptabilité.<br />
Cependant, la centralisation des traitements pose des problèmes organisationnels<br />
importants en raison de la masse de factures à traiter, nettement supérieure à celle<br />
que nous connaissons en France. Par ailleurs, la fragilité financière des entreprises<br />
roumaines dans un environnement à forte inflation entraîne une pression sur les<br />
délais de règlement qui limite les temps de traitement pour la comptabilité.Afin de<br />
résoudre ce goulet d’étranglement, le Groupe doit donc aujourd’hui réfléchir à une<br />
nouvelle organisation basée soit sur la mise en place de la décentralisation en<br />
magasin, soit sur l’optimisation d’une comptabilité centralisée.<br />
La politique de décentralisation comptable se traduit par une exigence accrue des<br />
compétences locales et la nécessité d’encourager la polyvalence. Le Groupe a donc<br />
tendance a encourager la promotion interne en adoptant un processus d’évolution<br />
en trois temps :<br />
- un recrutement de jeunes diplômés ou de personnes ayant déjà une première<br />
expérience professionnelle. Ces personnes constituent une “pépinière” et sont<br />
en formation pendant un certain délai soit au siège, soit en magasin,<br />
- une première mutation comme chef comptable d’une équipe en magasin afin<br />
d’acquérir une bonne connaissance du terrain et de la gestion comptable d’un<br />
magasin,<br />
- une évolution plus ou moins rapide vers un poste de contrôleur de gestion<br />
magasin.<br />
Pendant longtemps, le Groupe a fonctionné avec l’émission régulière de procédures<br />
en fonction de l’apparition des difficultés jusqu’à constituer un recueil de<br />
procédures par matière. Cette méthode pragmatique avait le mérite de la souplesse<br />
mais elle entraînait des écarts dans l’application des procédures d’un magasin à<br />
l’autre en fonction de l’exhaustivité des manuels dans chaque magasin. Afin de<br />
palier cet inconvénient tout en gardant la souplesse dans l’évolution de l’architecture<br />
documentaire, le Groupe a entamé l’installation d’une documentation permanente<br />
accessible sur messagerie. Ce projet entamé début <strong>2003</strong> recouvre<br />
progressivement l’ensemble des domaines d’activité de l’entreprise sur les plans<br />
comptables, juridiques, informatiques mais encore commerciaux ou techniques.<br />
En conclusion, le contrôle interne dans l’entreprise repose sur le principe<br />
de la décentralisation des responsabilités comptables au niveau de chaque<br />
hypermarché. Cette autonomie a pour conséquence un suivi budgétaire renforcé<br />
par la mise en place systématique d’un benchmark entre magasin, le suivi des<br />
procédures au niveau de la file et un contrôle relativement approfondi des<br />
Commissaires aux Comptes.<br />
De la sorte, le Groupe entend concilier l’exigence du respect des procédures<br />
comptables avec la nécessité impérative d’adapter la politique commerciale du<br />
magasin à sa zone de chalandise en lui offrant une véritable autonomie de gestion.<br />
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