PARTIE 2 - Icomos

Theme 2
Session 3
RAPPORT
Rapporteur senior
SAVOIR HABITER, RÉUTILISER, RÉINVENTER
Isabel Kanan
Instituto do Patrimonio Historico e Artistico Nacional (ICOMOS Brésil)
Rapporteurs juniors
Bianca Elena Benavides Barrera
Architecte du Patrimoine, Diplomée de l’Ecole de Chaillot, Paris (France)
Daiho Mo
Université Bauhaus, Weimar (Allemagne)/ Université de Tongji, Shanghai (Chine)
Les principales besoins identifiés tout au long de cette séance, présidée par M. John Hurd, ont été :
• retrouver les méthodes traditionnelles de construction, à travers la recherche scientifique et historique ;
• l’innovation, afin de créer des méthodes durables nouvelles et/ou hybrides;
• le développement de partenariats;
• l’implication des communautés dans le processus de protection du patrimoine;
• l’initiative politique;
• la diffusion des expériences et la sensibilisation des habitants.
Joe LOBKO a présenté l’expérience de la transformation de deux bâtiments industriels en ruine à Toronto, par
le biais de programmes très divers mais complémentaires. Le résultat de ce type de projet montre la valeur du
patrimoine en tant qu’infrastructure architecturale et culturelle. Le développement de partenariats semble
essentiel pour réaliser des projets durables de revitalisation : partenariats public/privé, partenariats avec les
populations locales. En fait, la participation des associations et des communautés locales est toujours nécessaire
à l’évolution des projets : inciter les gens à participer peut être une stratégie efficace. Pour cette raison,
la mise en place de tels projets peut prendre plus de temps qu’une procédure classique (débats, multiciplicité
d’acteurs…). D’ailleurs, le résultat du projet de Toronto est bénéfique à tous, puisque la consommation d’électricité
et d’eau s’est réduite considérablement, et qu’une nouvelle dynamique s’est instaurée dans la ville.
Les deux présentations suivantes, qui concernaient l’Afrique, ont souligné les difficultés à trouver des usages
et des solutions adéquats aux structures historiques abandonnées, à trouver les bons partenaires, à donner
du travail aux populations, tout en développant des projets réussis. Fabien KIGADYE a présenté le cas de la
restauration du bâtiment “Old Boma” en Tanzanie - rendue possible grâce à un partenariat public-privé avec
l’organisation non gouvernementale Trade Aid, - et la reconversion du bâtiment en hôtel. Ce cas montre bien
les défis pour auxquels font face toutes les villes historiques de Tanzanie en matière de conservation du patrimoine
: la capacité économique des propriétaires du bâtiment et le manque général de planification.
Gautier BICHERON a présenté son expérience de restauration des mosquées de Tombouctou et Djenné au
Mali, en soulignant la faisabilité de l’opération et les résultats positifs pour le patrimoine et les populations impliquées.
En dépit de la fonction sociale de l’art de bâtir local, l’arrivée du ciment a changé considérablement
l’environnement bâti du Mali au cours des dernières décennies. Le processus de restauration est un moyen
de réapprendre les bonnes pratiques et les méthodes les plus souhaitables qui peuvent êtres utilisées aujourd’hui.
La restauration des mosquées de Tombouctou et Djenné s’est fondée sur une recherche historique
approfondie, ce qui a permis de protéger et conserver non seulement les monuments, mais aussi les technique
locales de construction et le patrimoine immatériel qu’elles constituent. La capacité de reproduction de cette
expérience en fait un véritable “outil de développement”: en créant de des emplois locaux, en assurant la
valorisation de l’environnement des monuments, et en impliquant systématiquement les ressources locales.
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LE PATRIMOINE, MOTEUR DE DÉVELOPPEMENT
HERITAGE, DRIVER OF DEVELOPMENT