PARTIE 2 - Icomos

qui justifient la sauvegarde des maisons anciennes à patio et l’adoption de ces principes aujourd’hui.
Siriwan SILAPACHARANAN et Jean-Jacques DUPUY ont mis l’accent sur les méthodes utilisées par les
populations locales pour s’adapter au fil des siècles aux cycles des crues. Le projet de valorisation patrimoniale
de l’architecture traditionnelle d’Amphawa, en lien avec le développement du tourisme, ont permis de mettre
en place avec succès un plan de revitalisation du marché flottant de la ville. Cependant, l’absence de gestion
touristique a eu au final des effets négatifs, avec un problème de surpopulation des lieux qui peut remettre en
cause la future préservation du site.
Session 2 : Performances
Donovan RYPKEMA (Heritage Conservation: the Real Sustainable Development) a remis en question la
définition, généralement partagée, du “développement durable”. Il a démontré que l’énergie utilisée pour la
démolition, le traitement et le remplacement des bâtiments existants représente 35 à 40 ans de consommation
d’un bâtiment recyclé. Il a souligné que la réhabilitation du bâti patrimonial devrait être un moyen d’améliorer
la qualité de la vie, et représente la meilleure approche en matière de développement durable.
Shahinaz SAYAGH (La pierre naturelle, un matériau écologique ?) a illustré les qualités de la pierre dans le
cadre des paysages culturels – un matériau recyclable et écologique. La pierre a été largement utilisée à
travers l’histoire et doit aujourd’hui prendre toute sa place au sein des paysages.
Maria FERNANDES a présenté les potentialités de la construction en adobe pour l’avenir.
Raphaël ALESSANDRI (Cités minières du Nord-Pas de Calais) a exposé différents exemples mettant en avant
l’équilibre qui peut être atteint entre bâtiments modernes et patrimoniaux à travers l’amélioration du bâti
ancien.
Peter PHILLIPS (Old and Green) a démontré dans sa présentation que les bâtiments patrimoniaux sont plus
performants que le bâti moderne en matière de consommation énergétique, notamment si l’on tient compte
du contrôle passif de la température. Néanmoins, en Chine, le fait de vivre dans une maison ancienne peut
entacher le statut social, ce qui entraîne une baisse du nombre de personnes qui souhaitent vivre dans un
environnement patrimonial.
Ayako FUKUSHIMA (Examination of the Effect of Building Construction Policies on the Conservation of
Vernacular Building Techniques) nous a expliqué que les différents codes et réglementations existant devraient
tenir compte de la diversité des territoires en termes de climats, de techniques, de matériaux et de savoir-faire
constructifs plutôt que d’imposer un seul et même standard de construction à tous.
Session 3 : Savoir habiter, réutiliser, réinventer
Joe LOBKO (Toronto Brownfield Redux) a présenté un projet de reconversion mettant à disposition de la
population des services et des locaux pour des initiatives artistiques, environnementales, éducatives ou de
loisir. Ce projet a impulsé une nouvelle vision de la relation entre nature, hommes et villes.
Fabien KIGADYE (Adaptive Reuse of Historic Buildings and Community Development) nous a montré que la
préservation du tissu physique d’un lieu peut servir de base au tourisme culturel. Les projets présentés ont
permis de créer des emplois pour les populations et ont aidé le développement des industries locales. Ils ont
également servi à impulser un processus de développement à Mikindani mais aussi dans le reste la Tanzanie.
Gautier BICHERON (Deux exemples de restauration de monuments en terre crue au Mali) a présenté des
exemples de restauration en terre crue afin de montrer que le fait de réapprendre les méthodes traditionnelles
de construction permet également de combattre la pauvreté, les changements environnementaux et la
désertification. Les processus traditionnels de restauration permettent de redécouvrir les bonnes pratiques et
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LE PATRIMOINE, MOTEUR DE DÉVELOPPEMENT
HERITAGE, DRIVER OF DEVELOPMENT