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PARTIE 2 - Icomos

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Theme 2<br />

Session 1<br />

Les maisons à patio, modèles d’architectures<br />

bioclimatiques<br />

équipements collectifs), de l’architecte Glorieux.<br />

- La «cité des Andalous» à Bizerte (33 logements), de<br />

l’architecte Le Couteur.<br />

- un groupe de 7 maisons à Tebourba, de l’architecte<br />

Dianoux.<br />

Plusieurs résidences individuelles à cour intérieure<br />

auxquelles collabora - d’une manière ou d’une autre<br />

- Jacques Marmey furent par ailleurs réalisées entre<br />

1945 et les années 1950 à Sidi Bou Saïd.<br />

La construction de la cité Ibn Khaldoun en<br />

périphérie de Tunis décidée en 1968-69 représente<br />

l’un des plus importants projets d’habitation après<br />

l’indépendance. D’une capacité de 5000 logements<br />

ce quartier était destiné au relogement des populations<br />

des «gourbivilles». Conçu par la SCET-Tunisie et<br />

réalisée par la SNIT (Société Nationale Immobilière<br />

de Tunisie), il était structuré en «unités» et «centres»<br />

de voisinage découpés par de larges avenues . La<br />

référence à la tradition «arabo-islamique» devait s’y<br />

concrétiser par des rues piétonnes et des patios (ou<br />

tout au moins des espaces privatifs découverts attenants<br />

aux logements).<br />

Un autre projet, celui de la rénovation du<br />

quartier de la Hafsia dans la Médina de Tunis , fut<br />

entre 1970 et 1973 précédé d’études pluridisciplinaires,<br />

avec notamment la participation d’Arno Heinz,<br />

alors expert de l’UNESCO et de Jellal Abdelkafi, alors<br />

directeur de l’A.S.M. La première tranche de ce projet<br />

exécutée entre 1973 et 1977 par l’architecte Wassim<br />

Ben Mahmoud comportait notamment 95 logements<br />

et un souk d’une centaine de boutiques. Pour la première<br />

fois dans le monde arabe, une rénovation urbaine<br />

tentait de redonner à la ville traditionnelle sa<br />

cohérence perdue en essayant de s’inspirer de certains<br />

traits des maisons urbaines traditionnelles et de<br />

reconstituer la continuité d’anciens axes de circulation.<br />

Seules les plus grandes unités d’habitation disposaient<br />

cependant d’un patio central. En raison de<br />

son intérêt, la réalisation de ce quartier a reçu le Prix<br />

Aga Khan d’Architecture en 1983 .<br />

La seconde tranche du projet de la Hafsia ,<br />

également dû à l’A.S.M. de Tunis fait preuve d’une<br />

volonté encore plus affirmée d’intégration dans le<br />

tissu urbain et social environnant. Les maisons à patio<br />

y reçoivent en particulier des dispositions contemporaines<br />

en I, L et U et s’insèrent dans des îlots contenant<br />

également des boutiques (en périphérie) et de<br />

petits équipements collectifs (au centre).<br />

Ces différents projets restent quand même<br />

apparemment exceptionnels en Tunisie qui, en tout<br />

état de cause, dispose de moyens bien plus réduits<br />

que les deux états du Maghreb précédemment<br />

décrits.<br />

Le cas du Proche-Orient :<br />

On aurait pu croire que moins directement et moins<br />

longtemps soumis au contact direct avec l’occident, le<br />

Proche-Orient saurait mieux préserver l’ensemble de<br />

ses éléments d’authenticité. Il s’avère que la rupture<br />

architecturale y parait paradoxalement davantage<br />

consommée encore avec la tradition des maisons à<br />

patio qu’en Tunisie ou au Maroc.<br />

C’est peut-être qu’une l’empreinte culturelle<br />

étrangère paraît d’autant moins menaçante dans<br />

l’habitat qu’elle n’a pas été associée à une colonisation<br />

de peuplement. Quant à la religion, elle semble,<br />

même pour les fondamentalistes, davantage associée<br />

au mode de vie et à l’accoutrement qu’au cadre<br />

construit.<br />

Il n’est dans ce contexte guère surprenant<br />

que la maison «à cour» soit l’objet d’un certain ostracisme<br />

dans les constructions réalisées en milieu<br />

urbain, même en Egypte, patrie de Hassan Fathy.<br />

Rappelons que celui-ci n’a eu qu’exceptionnellement<br />

l’occasion de réaliser des habitations en nombre important,<br />

comme dans le village du nouveau Gourna à<br />

la fin de années 1940 . Hassan Fathy et son élève Abdel<br />

Wahid el Wakil ont surtout eu ensuite l’occasion<br />

de réaliser des villas individuelles pour des familles<br />

fortunées .<br />

La presse architecturale ne permet qu’assez<br />

rarement de relever certains projets, comme celui<br />

de Kisho Kurokawa pour la ville nouvelle d’As-Sarir<br />

en Libye ou de John Warren en 1982 pour la rénovation<br />

du quartier d’Al Kadhimieh à Bagdad . Ce dernier<br />

exemple tente d’adapter à la vie contemporaine<br />

le modèle des maisons qui préexistaient autrefois au<br />

même endroit. Le problème du stationnement automobile<br />

est notamment résolu en leur réservant un<br />

niveau de parking en sous-sol. Par contre, à As-Sarir<br />

les garages sont individuellement intégrés en rez-dechaussée<br />

dans l’enveloppe des maisons. Malgré l’importance<br />

de ses circulations périphériques, le «patio»<br />

semble un peu marginalisé. Des jeux de terrasse fournissent<br />

un complément d’espace en plein air.<br />

Malgré un rythme de construction frénétique<br />

et un développement sans précédent de l’urbanisation,<br />

les pays pétroliers de la péninsule arabique<br />

ont massivement mis aussi à l’honneur les modèles<br />

occidentaux d’habitat tournés vers l’extérieur. L’utilisation<br />

à grande échelle de la climatisation et le prix<br />

modique de l’énergie n’incite guère à l’économie. Une<br />

partie importante des logements urbains réalisés y<br />

est d’ailleurs destinée à une population étrangère.<br />

La cité du personnel du Ministère des Affaires<br />

Etrangères a été réalisée au tout début des<br />

années 1980 dans le nouveau quartier diplomatique<br />

de la capitale saoudienne Riyadh. Conçu pour 3 600<br />

habitants, par Speerplan , cet ensemble est constitué<br />

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