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Etude des propriétés physiques et mécaniques de matériaux ...

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Chapitre 3<br />

4.3.3. Discussion<br />

La première remarque à effectuer sur ces essais est que l’angle <strong>de</strong> contact diminue avec<br />

l’augmentation <strong>de</strong> la température. C<strong>et</strong>te diminution <strong>de</strong> l’angle <strong>de</strong> contact avec la température pourrait<br />

s’expliquer par les variations <strong><strong>de</strong>s</strong> tensions superficielles <strong>et</strong> interfaciale. A partir <strong>de</strong> l’équation <strong>de</strong><br />

Young-Dupré (3.11), il peut être conclu que l’angle <strong>de</strong> contact diminue si la tension superficielle du<br />

soli<strong>de</strong> augmente, si la tension superficielle du liqui<strong>de</strong> diminue ou encore si la tension interfaciale<br />

soli<strong>de</strong>/liqui<strong>de</strong> diminue.<br />

cos <br />

(3.11)<br />

LV SV SL<br />

Or la tension superficielle <strong>de</strong> l’alumine ( SV ) diminue linéairement avec la température selon la<br />

relation suivante, ce qui ne perm<strong>et</strong> pas d’expliquer la diminution <strong>de</strong> l’angle <strong>de</strong> contact ave la<br />

température :<br />

<br />

3<br />

( Al O <br />

SV 2 3) 2,559 0,784 10 T<br />

(3.12)<br />

La tension superficielle <strong>de</strong> l’alumine varie donc <strong>de</strong> 1,56 Jm -2 à 1,32 Jm -2 lorsque la température<br />

évolue <strong>de</strong> 1000°C à 1300°C. La tension superficielle du verre évolue très peu dans c<strong>et</strong>te gamme <strong>de</strong><br />

température. A l’ai<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> angles <strong>de</strong> contact mesurés, nous pouvons donc estimer que la variation<br />

d’énergie interfaciale <strong>de</strong>vrait diminuer <strong>de</strong> moitié pour satisfaire l’équation <strong>de</strong> Young-Dupré. Bien sûr,<br />

toutes ces considérations sont vraies à condition qu’aucune réaction entre l’alumine <strong>et</strong> le verre ne se<br />

produise.<br />

De plus, ces différents essais apportent <strong>de</strong>ux informations majeures : les <strong>de</strong>ux liants vitreux ont<br />

une mouillabilité plus faible avec l’AlON qu’avec l’alumine <strong>et</strong> la mouillabilité ne semble pas dépendre<br />

<strong>de</strong> la chimie du liant (sauf à basse température pour l’AlON). Comment expliquer ces différences ?<br />

L’écart <strong>de</strong> mouillabilité peut s’expliquer <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières différentes : soit en terme <strong>de</strong> différence<br />

d’énergie soit en prenant en considération le cas d’un mouillage réactif. A partir <strong>de</strong> l’équation <strong>de</strong><br />

Young-Dupré (3.11), il apparaît qu’un angle <strong>de</strong> contact plus grand résulte soit d’une énergie<br />

superficielle du soli<strong>de</strong> plus faible soit d’une énergie interfaciale plus élevée (pour LV constant). Nous<br />

avons mesuré à basse température l’énergie <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> l’alumine <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’AlON par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

montée capillaire (p.65). A température ambiante, l’énergie <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> l’alumine est plus élevée que<br />

celle <strong>de</strong> l’AlON ’ mais il n’existe pas <strong>de</strong> données sur l’évolution <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> ce<br />

composé avec la température. Dans la gamme <strong>de</strong> température qui nous intéresse, c’est à dire 1000-<br />

1300°C, l’oxydation <strong>de</strong> l’AlON entraîne l’apparition <strong>de</strong> l’alumine ’ ou <strong>de</strong> l’alumine en surface. Il<br />

est donc difficile d’estimer la différence d’énergie <strong>de</strong> surface à haute température entre l’alumine <strong>et</strong><br />

l’AlON.<br />

Al 2 O 3 AlON ’<br />

Energie <strong>de</strong> surface, sv (mJ.m -2 ) 36 25<br />

Tableau 3-13 : Energie <strong>de</strong> surface à température ambiante <strong>de</strong> Al 2 O 3 <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’AlON ’<br />

De plus sans la valeur <strong>de</strong> la tension superficielle <strong>de</strong> l’AlON à haute température, nous ne pouvons<br />

pas déduire l’énergie interfaciale AlON/verre <strong>et</strong> il n’est pas possible <strong>de</strong> la comparer à l’énergie<br />

interfaciale alumine/verre.<br />

C<strong>et</strong>te thèse est accessible à l'adresse : http://theses.insa-lyon.fr/publication/2005ISAL0111/these.pdf<br />

© [E. Xolin], [2005], INSA <strong>de</strong> Lyon, tous droits réservés<br />

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