27.04.2015 Views

Volume 1 - Étude d'impact, rapport principal, janvier 2010 ... - EDF EN

Volume 1 - Étude d'impact, rapport principal, janvier 2010 ... - EDF EN

Volume 1 - Étude d'impact, rapport principal, janvier 2010 ... - EDF EN

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

esponsables de très peu de mortalité aviaire comparativement à d’autres structures. La problématique<br />

réside dans le fait que les éoliennes amènent une cause de mortalité supplémentaire.<br />

Trois facteurs font augmenter le risque de collisions d’oiseaux sur des éoliennes, soit les caractéristiques<br />

du paysage, les conditions météorologiques et la densité des oiseaux (SCF, 2005). Une conjonction de<br />

ces trois facteurs fait évidemment augmenter le risque de collision. L’étude de Kerns et Kerlinger (2004)<br />

sur la mortalité des oiseaux de proie et oiseaux terrestres (passereaux et pics) a montré qu’un événement<br />

de brouillard sur un site en altitude a causé plusieurs collisions. La présence de lumières au sodium de<br />

forte intensité et non clignotantes durant la journée à proximité des éoliennes aurait attiré les oiseaux.<br />

En ce qui concerne les oiseaux terrestres (passereaux et pics), il semble que les éoliennes soient aussi<br />

situées plus bas que l’altitude de vol moyenne (Erickson et coll., 2001). Par contre, les mauvaises<br />

conditions météorologiques peuvent forcer les petits oiseaux à diminuer leur altitude de vol, ce qui<br />

augmente le risque de collision avec les éoliennes. Tel que mentionné pour les oiseaux de proie, les<br />

caractéristiques du paysage ont aussi une influence sur ce groupe. Il semble que ceux-ci s’adaptent à la<br />

topographie lors des migrations, même si ce point ne fait pas l’unanimité. De plus, un parc éolien situé en<br />

hauteur, sur une montagne par exemple, a un plus grand potentiel de mortalité puisque la montagne peut<br />

déjà se trouver à la hauteur de migration des petits oiseaux.<br />

Les anatidés et autres oiseaux aquatiques peuvent aussi être affectés par les parcs éoliens,<br />

particulièrement s’ils sont situés à proximité de haltes migratoires importantes. Il y a alors un risque que<br />

des individus entrent en collision avec les éoliennes lorsqu’ils arrivent ou partent de la halte migratoire.<br />

Le nombre d’anatidés qui transitent par la zone est très faible. Au printemps 2006, les anatidés et autres<br />

oiseaux aquatiques observés se déplaçaient à basse altitude alors qu’à l’automne 2006 et au printemps<br />

2007, ils avaient tendance à voler à haute altitude.<br />

Puisque la topographie de la zone d’étude n’est pas contrastante par <strong>rapport</strong> au paysage environnant,<br />

c’est-à-dire qu’il n’y a pas de crêtes qui dominent le paysage, les oiseaux terrestres devraient se maintenir<br />

à une altitude suffisamment élevée pour éviter les éoliennes.<br />

Tableau 5.3-4 Nombre d’anatidés et autres oiseaux aquatiques observés dans la zone d’étude lors<br />

des migrations printanières et automnales 2006, ainsi que printanières 2007.<br />

Migration<br />

Printemps<br />

2006<br />

Automne<br />

2006<br />

Printemps<br />

2007<br />

moins 30 m de<br />

hauteur<br />

(sous les pales)<br />

entre 30 et 150 m<br />

de hauteur<br />

(niveau des pales)<br />

plus de 150 m de<br />

hauteur<br />

(au-dessus des pales)<br />

Nombre total<br />

d’oiseaux<br />

1 4 0 5<br />

17 117 75 209<br />

1 0 29 30<br />

La cause la plus probable de collision des oiseaux de proie avec des éoliennes réside dans le fait qu’ils<br />

sont trop occupés à chasser pour apercevoir les pales (Hodos, 2003). Le taux de collision est directement<br />

proportionnel au nombre d’oiseaux de proie. De plus, certains types de topographie, comme les crêtes ou<br />

les montagnes, augmentent le risque de collision. Une récente étude effectuée dans un parc éolien situé<br />

dans l’État de New York a démontré que les oiseaux de proie avaient tendance à éviter les secteurs de la<br />

montagne où il y avait des éoliennes (Kerlinger, 2002). Les auteurs de cette étude n’ont pas observé<br />

d’interactions entre les oiseaux de proie et les éoliennes.<br />

Projet éolien de Saint-Robert-Bellarmin 156<br />

<strong>Étude</strong> d’impact sur l’environnement − <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!