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Volume 1 - Étude d'impact, rapport principal, janvier 2010 ... - EDF EN

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Habitat<br />

Le soutien d'une population d'ombles de fontaine requiert les conditions suivantes : eaux claires, très<br />

fraîches et bien oxygénées. C'est une espèce extrêmement sensible à la pollution de l'eau, donc un<br />

excellent indicateur de la qualité de l'eau. Elle fraie dans les rivières et ruisseaux d'eau froide, peu<br />

profonds, et à fond de gravier. Les œufs, recouverts de gravier par la femelle, sont ainsi protégés des<br />

prédateurs et oxygénés par une circulation d'eau constante. Plusieurs études ont démontré qu’un<br />

pourcentage de sédiments fins (< 5 mm) supérieur à 10 % entraîne une diminution importante de la survie<br />

des œufs et du taux d’émergence des alevins en raison de la réduction de l’oxygénation. La fraie a lieu de<br />

septembre à novembre (Scott et Crossman, 1974).<br />

On retrouve les différentes espèces de mené, meunier, mulet, chabot et épinoche en eaux calmes, peu<br />

profondes et plus chaudes. La perchaude et la barbotte côtoient ces espèces. Leurs activités de fraie se<br />

déroulent au printemps et en début d’été dans des zones à forte végétation. Les frayères varient en<br />

position, d’année en année, selon l’ensoleillement, les précipitations et la température. Elles résistent<br />

donc assez bien à des modifications ponctuelles de l’habitat puisqu’elles les subissent année après<br />

année. La plupart des lieux de fraie sont localisés en aval du domaine, dans la zone périphérique.<br />

3.2.12 Amphibiens et reptiles<br />

Les amphibiens et les reptiles constituent des classes de vertébrés bien distinctes, mais regroupées sous<br />

l’appellation herpétofaune. Au Québec, 38 espèces appartenant à ces groupes sont représentées, soit 21<br />

amphibiens et 17 reptiles. Vingt de ces espèces ont un statut précaire (COSEPAC, 2006; gouvernement<br />

du Québec, 2006).<br />

Les amphibiens sont représentés au Québec par deux ordres, les anoures : grenouilles, rainettes et<br />

crapaud, et les urodèles : salamandres, nectures et tritons. En général, ils hibernent au fond de l’eau ou<br />

enfouis dans le sol. La peau des amphibiens et leurs œufs sont très perméables, ce qui les rend<br />

particulièrement sensibles aux polluants. À ce titre, les amphibiens sont considérés comme d’excellentes<br />

sentinelles de l’environnement (Heyer et coll., 1994; Ouellet et coll., 1997, 2005; Bonin et coll., 1999;<br />

Davic et Welsh, 2004; Galois et Ouellet, 2005).<br />

La plupart des amphibiens dépendent de l’eau dans toutes les étapes de leur cycle de vie. Les anoures<br />

pondent leurs œufs dans l’eau et les têtards y grandissent jusqu’à la métamorphose lorsque leurs<br />

poumons sont développés. Les adultes vivent généralement à proximité de l’eau, mais rarement très loin<br />

d’elle, devant toujours garder leur peau humide. Pour la plupart des Urodèles, les œufs sont déposés<br />

dans l’eau ou à proximité. Les branchies externes des larves se résorbent à la métamorphose. Cette<br />

particularité fait en sorte que les amphibiens vivent directement dans l’eau, à sa proximité ou sous les<br />

roches et dans le sol pour conserver leur humidité.<br />

Les reptiles sont également représentés par deux ordres au Québec, les testudines ou tortues, et les<br />

squamates, dont le sous-ordre des serpents comprend les couleuvres. Les tortues déposent leurs œufs<br />

dans une cavité creusée dans le sol qu’elle recouvre après la ponte. À l’éclosion, les jeunes tortues se<br />

dirigent vers un plan d’eau et commencent leur vie de façon indépendante. Les risques de prédation sont<br />

alors très grands. Les couleuvres, quant à elles, sont ovipares (pondent des œufs) ou donnent naissance<br />

à des jeunes (ovovivipares) selon les espèces. Dès l’éclosion ou la naissance, les jeunes sont<br />

indépendants. Les tortues hibernent au fond de l’eau alors que les couleuvres recherchent des<br />

amoncellements de roches ou des anfractuosités pour s’enfouir sous la ligne de gel.<br />

Projet éolien de Saint-Robert-Bellarmin 83<br />

<strong>Étude</strong> d’impact sur l’environnement − <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>

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