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Volume 1 - Étude d'impact, rapport principal, janvier 2010 ... - EDF EN

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L’intensité de l’impact est faible, car les ruisseaux intermittents de tête ne sont pas des habitats propices<br />

pour le poisson et le déboisement sera sous la barre des 20 %. La durée est moyenne, puisque les effets<br />

possibles du déboisement se feront sentir jusqu’à ce que la forêt soit régénérée. L’étendue est<br />

ponctuelle, car les effets peuvent être ressentis sur les ruisseaux intermittents à proximité des surfaces<br />

occupées par le projet. L’impact est donc d’importance mineure.<br />

Augmentation de la quantité de sédiments et d’éléments nutritifs dans les ruisseaux (préparation<br />

et construction, exploitation)<br />

Le décapage laisse de grandes surfaces de sol dénudé, dont les particules peuvent être entraînées vers<br />

les cours d’eau lors de précipitations ou de la fonte des neiges. Il y a alors un apport supplémentaire de<br />

sédiments et d’éléments nutritifs. Les sédiments ont comme effet, entre autres, de colmater les frayères.<br />

Les éléments nutritifs provoquent alors un enrichissement et une croissance accrue des plantes et des<br />

algues qui réduisent la concentration en oxygène de l’eau et en augmentent la turbidité (Hade, 2003).<br />

La construction de nouveaux chemins affecte aussi à long terme l’habitat du poisson parce qu’ils<br />

demeurent fréquentés et entretenus et que, à ce titre, les fossés transmettent souvent au réseau<br />

hydrographique des eaux de ruissellement de mauvaise qualité. Dans les grandes régions forestières<br />

comme celle du Bas-Saint-Laurent, ce sont les chemins forestiers qui pèsent le plus lourd lors du calcul<br />

du bilan de phosphore d’un plan d’eau (Corbeil et Néron, 2005).<br />

La dégradation de la qualité de l’eau, l’envasement du lit des cours d’eau et les changements de régime<br />

hydrique affectent l’habitat du poisson. L’arrivée inopportune de particules fines peut causer un dommage<br />

aux frayères, mais aussi à la santé des poissons en irritant les branchies et en nuisant à leur déplacement<br />

à la suite de la réduction de la transparence (Furniss et coll., 1991). Par leur seule présence, les chemins<br />

forestiers contribuent à augmenter la charge en matière en suspension (Carignan et Steedman, 2000) et<br />

en éléments nutritifs, ce qui peut favoriser l’eutrophisation d’un plan d’eau (Gunn et Rod, 2000).<br />

Finalement, le déboisement et le décapage qui auront lieu sur les emplacements d’éoliennes ne devraient<br />

pas avoir un impact important sur l’habitat du poisson puisque ces emplacements sont situés loin de tout<br />

cours d’eau et que les superficies en cause sont faibles (au maxiumum, 123,99 ha de déboisement et de<br />

décapage pour l’ensemble du domaine).<br />

Les mesures d’atténuation courantes suivantes seront appliquées afin de réduire l’importance de l’impact :<br />

• PHc2.<br />

Mise en œuvre de l’ensemble des normes applicables du RNI<br />

• PHc3. Mise en œuvre de l’ensemble des normes du Guide pour l’aménagement des ponts et<br />

ponceaux (MRN, 1997)<br />

• PHc4. Ne pas raccorder les fossés aux cours d’eau, effectuer plutôt une diversion en forêt ou au<br />

milieu humide selon les directives du Guide des saines pratiques : voirie forestière et installation<br />

de ponceaux (MRN, 2001).<br />

La très grande majorité du décapage effectuée pour les nouveaux chemins et les emplacements<br />

d’éoliennes et cette activité est réalisée loin de la majorité des cours d’eau. Ces effets seront ainsi peu<br />

significatifs sur les cours d’eau de la zone d’étude en raison de l’absence d’habitats propices pour les<br />

poissons. Un facteur atténuant est la faible épaisseur des dépôts meubles sur plusieurs des sommets,<br />

particulièrement pour le secteur sud du domaine. Les effets seront plus importants sur les cours d’eau en<br />

aval. Ceux-ci sont plus propices à abriter des frayères. L’intensité de l’impact est donc considérée faible.<br />

La durée est courte, car le décapage créera un apport de sédiments jusqu’à ce que le sol ne soit plus à<br />

nu. L’étendue est ponctuelle, car les sédiments et les éléments nutritifs peuvent être amenés vers les<br />

cours d’eau intermittents à quelques endroits ponctuels dans le territoire du domaine, même si certains<br />

impacts peuvent être déplacés plus en aval. L’importance de l’impact est ainsi mineure.<br />

Projet éolien de Saint-Robert-Bellarmin 180<br />

<strong>Étude</strong> d’impact sur l’environnement − <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>

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