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Volume 1 - Étude d'impact, rapport principal, janvier 2010 ... - EDF EN

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de neige), les orignaux utilisent des aires de plus en plus petites et se réfugient dans des peuplements<br />

denses de résineux où ils peuvent minimiser leurs dépenses énergétiques tout en restant à proximité<br />

d’aires de broutage. Ces aires sont appelées « ravages ». Une bonne partie de la variation de la densité<br />

d’orignal, entre les régions, serait expliquée par la présence d’une grande proportion de lisières<br />

(écotones) dans l’habitat. En fait, les variables « nourriture et lisière » et « nourriture et couvert » sont<br />

celles à prioriser dans les modèles d’habitat pour l’orignal (Courtois et Beaumont, 2002).<br />

Présence de l’orignal dans la zone d'étude<br />

La zone d'étude est comprise dans la zone de chasse 04. Le dernier inventaire aérien pour cette zone a<br />

été réalisé en 1998. Il semble que, de manière générale, la population d’orignaux de la zone 4 aurait<br />

augmenté notablement depuis le dernier inventaire de 1998. En fait, en 1998, la densité moyenne pour la<br />

zone 4 était de 1,43 orignaux par 10 km 2 (Lamontagne et Lefort, 2004) et, à l’aide d’une simulation de la<br />

densité actuelle moyenne, il a été calculé qu’elle serait de 5 orignaux par 10 km 2 d’habitat. Le domaine<br />

éolien est situé le long de la frontière étasunienne. Dans l’État du Maine, les densités d’orignaux sont<br />

estimées entre 8 et 12 orignaux par 10 km 2 . La densité d’orignaux dans la zone d’étude pourrait varier<br />

entre 7 et 8 orignaux par 10 km 2 . Il s’agirait de la densité la plus élevée dans le sud du Québec, à<br />

l’extérieur des réserves fauniques et des territoires protégés.<br />

Pour le domaine du parc éolien, les couverts feuillus et mixtes s’étendent respectivement sur plus de<br />

43 % et de 36 % de la superficie. Le couvert mixte constitue un bon habitat d’hiver pour l’orignal.<br />

Le registre des orignaux abattus pendant la chasse sportive révèle que, dans la zone de chasse 04, il y a<br />

eu 1090 orignaux abattus en 2009.<br />

Cerf de Virginie<br />

Le cerf de Virginie est une espèce opportuniste et ubiquiste qui a profité de l’agriculture et peut même<br />

s’accommoder d’habitats situés en milieu urbain à un point tel qu’on trouve des cerfs dans des villes<br />

comme Longueuil et Boucherville (D’Astous et coll., 2006). De manière générale, il fréquente les champs<br />

abandonnés, les vergers, les zones de repousse et les éclaircies de forêts mixtes et de feuillus (Prescott<br />

et Richard, 1982). En été, le cerf se nourrit de plantes herbacées (<strong>principal</strong>ement des latifoliées ou plantes<br />

à feuilles larges), d’arbres feuillus et de fruits de toutes sortes. En hiver, comme il est mal adapté pour se<br />

déplacer dans la neige, il a besoin de peuplements de conifères où pouvoir s’abriter lorsque la couverture<br />

de neige est épaisse (> 50 cm). Les cerfs profitent alors d’un réseau de sentiers et d’un couvert de<br />

protection leur permettant d’économiser de l’énergie et d’éviter les prédateurs. Dans ces ravages, il se<br />

nourrit alors <strong>principal</strong>ement de ramilles d’arbres et d’arbustes.<br />

En Amérique du Nord, les populations de cerfs ont augmenté rapidement depuis les années 1960 et<br />

1970, en raison des changements qui se sont produits dans leur environnement (ouverture de la forêt au<br />

profit de l’agriculture et hivers cléments) et de la réduction de la pression de chasse dans certaines<br />

régions (McShea et coll., 1997; Waller et Alverson, 1997).<br />

Le cerf possède un domaine vital en général moins étendu que celui de l’orignal. Il est environ de 50 à<br />

500 ha en été et est de moindre dimension en hiver selon l’épaisseur de neige (Marchinton et Hirth,<br />

1984). La rigueur de l’hiver et la prédation sont les principaux facteurs qui limitent les populations de cerf<br />

de Virginie. La mortalité hivernale peut facilement atteindre 40 % de la population.<br />

Projet éolien de Saint-Robert-Bellarmin 75<br />

<strong>Étude</strong> d’impact sur l’environnement − <strong>janvier</strong> <strong>2010</strong>

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