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31niveaux est une fonction nouvelle dans le schéma qui n’était pas prévu dans le cahier des charges desprojets. D’ailleurs, la force, mais aussi la faiblesse de ces projets est l’absence de schémainstitutionnel. Si au début cela était une force, cela commence à devenir une contrainte car il est urgentque les acteurs sachent quel est leur rôle. A terme, les deux options institutionnelles (AFD et ONG)peuvent s’opposer. En effet, dans un cas l’UCLBP est l’organisme central qui coordonne l’ensemble etreçoit pour cela AT, rémunération et visibilité politique, dans l’autre elle n’est qu’un intervenant (parmiplusieurs) avec une mission assez similaire mais non rémunérée. Il est donc urgent de définir unmodèle où les acteurs auraient leur rôle défini en fonction des besoins et de leurs compétences, d’unepart, et leurs coûts directs pris en charge de façon transparente, d’autre part. (I-451 et I-452)Le choix de l’UCLBP comme maître d’ouvrage défendu par l’AFD, même s’il peut paraître séduisant enthéorie, pose un problème de durabilité du schéma institutionnel choisi. Avec des municipalités qui nepourront pas assumer durablement leurs responsabilités et compétences, il est difficile d’entrevoirl’UCLBP devenant une énorme machine administrative sans lien avec les quartiers, assumant lamaîtrise d’ouvrage urbaine dans la plus part des communes haïtiennes. D’un autre côté, l’UCLBP adémontré son efficacité dans la coordination des interventions de l’Etat à la demande d’uneorganisation en charge de la coordination dans les quartiers. (I-451)L’absence de régulation se retrouve aussi dans les approches dans les quartiers et les offres desopérateurs qui sont très hétérogènes. Il faut souligner cependant une convergence méthodologiquecertaine dans les opérations de l’UE, même si des progrès restent à faire.Une autre difficulté du secteur est le faible niveau technique des opérateurs. Alors que les pays voisinsd’Amérique latine travaillent depuis plus de 30 ans dans ce domaine, Haïti en est à essayer de définirson modèle en faisant les mêmes erreurs que ses voisins. Cela pose le problème de la pertinence durôle de l’AT internationale, souvent européenne. Ce qui expliquerait la difficulté des ONG à recruter descadres avec un niveau d’expérience satisfaisant dans ce domaine (urbanisation de bidonvilles).Difficulté que rencontre aussi l’AFD. On peut donc s’interroger sur la prédominance d’une AT nord/sudalors que le bon sens voudrait qu’elle soit issue d’un programme d’AT sud/sud. D’ailleurs, certainesONG en sont conscientes et se désengagent du secteur estimant être arrivées à la limite de leurscompétences. (I-451)L’absence d’opérateurs haïtiens pouvant se substituer aux ONG internationales est aussi préoccupant.Même si le schéma institutionnel très empirique suivi par les ONG peut sembler séduisant car efficace,il n’en demeure pas moins peu durable, tout comme celui de l’AFD. (I-451 et I-452)Enfin, le financement du secteur est aussi source de préoccupation. Le mode d’intervention privilégiédemeure le projet. Cette approche ne permet pas de financer entièrement les plans d’aménagementpour plusieurs raisons : (1) les projets peuvent être retardés, (2) les plans sont trop ambitieux etpropose des aménagements trop coûteux, (3) les quartiers choisis sont trop grands et les besoinsdépassent les ressources financières disponibles. Un plan d’aménagement identifié de façonparticipative et non réalisé est souvent la source de démobilisation voire de déception profondes,souvent irréversibles, des bénéficiaires (FOKAL et le GRET l’ont appris à leur dépend). (I-454)En conclusion, après seulement trois ans d’activités dans le secteur et des projets à peine en phased’exécution, il est trop tôt pour évaluer en profondeur les interventions de l’UE. Par contre, celan’exonère pas un premier bilan nécessaire dans une approche recherche / actions. Dans ce cadre, ilapparait clairement que les investissements courageux de l’UE vont dans le bon sens même sibeaucoup de sujets restent encore à régler. Certains appellent à des réponses urgentes. Le risque pourl’UE serait de vouloir réhabiliter le plus de quartiers possible sans résoudre les problèmes institutionnelet technique qui se posent.Cette tendance qui si elle se confirme dans les orientations préliminaires du 11 ème FED aurait de graveconséquence en terme d’équité dans l’accès aux projets, aux services urbains et aménagements, maisaussi en termes d’efficacité, d’efficience et surtout de durabilité. L’UE ne devrait pas rechercher à toutprix l’impact maximum. Une stratégie plus équilibrée serait souhaitable.Sous l’effet du partenariat avec le CIAT, la DUE a aussi compris que le développement urbain ne peutse résoudre simplement à des aménagements dans les bidonvilles. Une approche plus globales’impose fusionnant (ou rompant les cloisonnements sectoriels) infrastructure, aménagements urbainset projets sociaux. Si l’UE réussit à consolider le secteur au niveau institutionnel et conceptuel et àappliquer ces avancés conceptuelles à sa propre programmation, il sera possible de parler de succès. Ilest encore trop tôt pour l’affirmer.Evaluation de la coopération de l’UE avec la République d’Haïti 2008-2012Rapport final - Volume I - Août 2014 (Particip GmbH)

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