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51En outre, dans plusieurs secteurs où des PTF étaient déjà très actifs et afin de minimiser lesduplications et se reposer sur des expériences existantes, l’UE a décidé d’avoir recours à descoopérations déléguées avec des partenaires internationaux spécifiques : FAO dans ledomaine de la sécurité alimentaire, PNUD dans le domaine de la réhabilitation (activités detype « argent contre travail ») et de la gestion des risques ou FMI dans le domaine de lagestion macroéconomique, etc.La coopération entre l’UE et les EM (principalement, l’Espagne et la France) a également pâti del’absence de réelles stratégies communautaires sectorielles malgré une volonté clairement affichéedans les documents de stratégie d’adopter une « programmation conjointe [qui] se fonde sur uneanalyse commune et exprime une vision partagée avec les Etats membres ». Les éléments collectésindiquent que la tentative de coopération conjointe réalisée dans le contexte de la révision du DSP/PIN10 ème FED en 2010 a été menée de façon relativement hâtive (en partie justifié par la situation de criseaprès le séisme) de telle sorte qu’elle n’a pas permis des échanges approfondis entre les différentesparties prenantes sur la définition de stratégie communes. L’UE et l’AFD se sont toutefois engagés, àplusieurs reprises pendant la période d’évaluation, dans des expériences de coopération déléguéecroisées qui se sont révélés globalement positives. Dans le sous-secteur des routes, l’AFD a délégué€ 39 millions à l’UE pour la réhabilitation de la RN3. Dans le sous-secteur de l’aménagement urbain,l’UE a délégué un peu plus de € 20 millions à l’AFD pour des interventions dans les quartiersdéfavorisés de Port-au-Prince. Dans le sous-secteur de la sécurité alimentaire, l’UE s’était déjà reposéesur l’AFD en 2009 dans le cadre des actions financées par la facilité alimentaire. L’UE et l’AFD ont ànouveau collaboré dans le cadre de l’initiative OMD, débutée fin 2012, projet en partie financé et miseen place par l’AFD.Plus généralement, la coopération européenne semble être rentrée dans une dynamiqueparticulièrement vertueuse depuis 2011 qui s’est traduite dans une préparation du 11 ème FED conjointeappréciée par tous les partenaires et perçue par certains comme un cas de bonne pratique.4.9.3 CJ93 Les priorités de la coopération de l’UE et sa complémentarité par rapport auxinterventions des autres bailleurs mettent en valeur les capacités et les expériencesspécifiques de l’UE et la valeur ajoutée est reconnue par les différentes partiesprenantesIl existe très peu de références précises à la valeur ajoutée de l’UE dans la documentation consultée.Les documents de stratégie justifient le choix des secteurs de coopération par la présence de l’UE dansces secteurs avant la période d’évaluation (éducation, infrastructures routières, gouvernance). Ainsi, àpart l’avantage présenté par l’expérience accumulée par l’UE en Haïti dans ces domaines, aucunavantage comparatif n’est mis en exergue dans ces documents.Ceci dit et malgré les limites observables en termes de complémentarités par rapport aux interventionsdes principaux bailleurs présents en Haïti, l’analyse effectuée dans les différents secteurs (cf. QE3 àQE8) permet met en évidence des éléments de valeur ajoutée à plusieurs niveaux : En termes de domaines d’intervention, il apparait que :De par ses capacités financières (notamment à travers les financements du FED) et,dans une certaine mesure son expérience consolidée et sa capacité de mobiliser uneexpertise technique adéquate, l’UE s’est affirmé comme un partenaire principal dansdes domaines comme les infrastructures ou, dans une moindre mesure, l’ABG.Dans le domaine de l’ABG, l’UE a assumé avec la BM un certain leadership. D’autresPTF font partie du cadre de dialogue spécifique (CPAB), car ils fournissent des ABScomme la BID ou d’autres appuis à la gouvernance économique, mais seuls l’UE et laBM fournissent un ABG d’une certaine envergure. Si cela rentre dans les prérogativesfonctionnelles de la BM (appui au PRSP et à la balance des ressources budgétaires),l’UE a assumé un grand risque politique à travers ce choix. Il s’agit de la démonstrationla plus significative de sa valeur ajoutée : juste un grand PTF comme l'UE pourraitprendre un tel risque sans paraître ni imprudent ni insignifiant.Enfin, la coopération UE-Haïti bénéficie d’une longue histoire de coopération étroiteentre l’UE et la société civile ; en ligne avec le contexte plus large des accords ACP,l’UE reconnait ces acteurs comme des partenaires de développement privilégiés et leura accordé des appuis substantiels en Haïti.En termes d’outils de coopération, l’UE a pu se reposer sur une variété d’instruments definancement et de méthodes d’acheminent de l’aide lui permettant d’agir à de multiples niveauxet dans des logiques aussi bien de court terme que de long terme (cf. QE1 et QE2).En termes de partenaires, l’appui de l’UE s’inscrit dans l’appui plus large de la « coopérationcommunautaire » qui inclut l’action des EM. L’appui de l’UE bénéficie ainsi de l’expérienceEvaluation de la coopération de l’UE avec la République d’Haïti 2008-2012Rapport final - Volume I - Août 2014 (Particip GmbH)

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