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46En conclusion, l’échelon national de la DPC est structuré et fonctionnel. Une marge deperfectionnement existe et pourra être comblé par un appui régulier sur le long terme, sans être trèscoûteux, des PTF. Le positionnement de la DPC au sein du MICT peut être questionnable. De même,son statut de simple Direction n’offre pas la visibilité nécessaire à des arbitrages budgétaires favorableset à une attention politique à la hauteur des enjeux. Enfin, il est dommage que le nouveau projet IdS(PRD-SNGRD) doive réparer les errements des projets précédents.4.8.2 CJ82 L’appui de l’UE a contribué au renforcement des capacités de gestion des risquesau niveau localForce est de constater que les interventions de l’UE n’ont eu que peu d’impacts au niveau durenforcement des capacités des acteurs locaux. Les stratégies d’appuis locaux du SNGRD ont variétout au long des appuis de l’UE. Si le PGR a privilégié les acteurs locaux avec la société civile, leséisme a fortement compromis ses acquis. De son côté, le PER-SNGRD a, dans l’ensemble, ignoré lesacteurs locaux. Les méthodologies et concepts d’intervention diamétralement opposés des deux projetsn’ont pas permis une continuité et une consolidation des acquis du premier projet. De plus, chaqueprojet privilégiait un risque différent : climatique, pour le premier, et sismique, pour le second. Lepremier recherchait la qualité par des actions peu reproductibles à travers des ONG internationales. Lesecond s’était lancé dans une course effrénée au quantitatif sans tenir compte des défis logistiques enHaïti et d’un temps d’exécution très réduit. Un troisième projet, le PRD-SNGRD, lui aussi a pour objectifle renforcement du niveau local mais avec une méthodologie encore différente. De plus, une grandepartie de ses actions est destinée à « réparer » les erreurs du PER-SNGRD. Les autres types d’appuispossibles comme le PARSH, AGIL ou ceux de la ligne ANE/AL n’ont que rarement ciblés cetteproblématique de GRD, alors qu’ils auraient pu être complémentaires. (I-821)Pour les besoins de l’évaluation, un Focus Group « GRD » s’est constitué et réuni le vendredi 28 mars2014 (cf. I-821 Vol II). Ce FG était constitué des principaux professionnels de la GRD en Haïti couvrantun large éventail d’institutions (ONG, administrations, PTF, etc.). Les acteurs sont unanimes pouradmettre que l’échelon local (déconcentré et décentralisé) reste le « talon d’Achille » du SNGRD.Beaucoup reste à faire au niveau local. La principale leçon apprise du PER est qu’il vaut mieuxprivilégier une approche par région et par phase successive (sans discontinuité) dans un délai assezlong qu’une intervention nationale durant une courte période. Une telle approche exige du temps maispas forcément un effort financier important, seulement régulier. De même, ce que désire la DPC seraitd’avoir une visibilité des appuis à long terme (12/15 ans) et non de gros projets que la capacitéinstitutionnel de la DPC ne permet pas d’administrer. Cela se traduirait par une nouvelle approche pourl’UE. La mobilisation sur un ou deux FED d’un pourcentage relativement faible (5% par exemple) del’enveloppe A répondrait pleinement aux attentes et aux besoins du secteur. Ces nécessités sont lecontre-pied de l’approche de l’UE à ce jour. (I-821)Les seuls acquis disponibles actuellement sont les DIPS (Dispositif d’Intervention et de premierSecours) qui consiste en un ensemble de (1) 302 containers équipés de matériels de premier secours(dont seulement 20% seraient opérationnels) déployés dans les communes et (2) de 3 031 volontairesformés sommairement aux premiers secours et à l’utilisation des matériels des containers (seulement50% subsisteraient deux ans après le PER-SNGRD). Les containers ne sont pas adaptés auxproblématiques ciblés, peu accessibles, pas opérationnels, etc. Les matériels de premier secours qu’ilscontiennent sont jugés « éphémères » par les évaluateurs du PER-SNGRD. Il est fort probable quedans quelques années, lorsque le besoin existera suite à un séisme ou un cyclone trop important, lesDIPS et ce qu’ils contiennent n’existeront plus. Cela causera un sérieux problème d’image à l’UE, sicette situation (assez probable) venait à se produire. A cela s’ajoute que les volontaires chargésd’utiliser ces matériels connaissent un taux d’érosion (trop) important et ceux qui restent encoredisponibles ne bénéficient pas, a priori, d’une formation continue, laissant à penser que le momentvenu ils seront d’une efficacité très relative. Pour pallier à cela, un nouveau projet avec le PNUD etfinancé par l’IdS (PRD-SNGRD) prévoit de restaurer ces acquis. (I-822)Globalement, si une grande majorité des procédures au niveau local est comprise, leur application,faute de moyens, fait défaut ou laisse à désirer. Le dernier projet de l’IdS, le PRD-SNGRD, ne devraitpas changer la situation ou, du moins, initier une tendance vertueuse dans ce domaine. (I-823)Depuis que le COUN est opérationnel, les canaux de communication verticaux avec les COUD (niveaudépartemental) et COUC (niveau communal) fonctionnent uniquement grâce aux téléphones portables.(I-824)Faute d’avoir pensé à la durabilité de ces infrastructures de secours confiées à une administration sansressources, l’UE doit prendre à sa charge avec le PRD-SNGRD la maintenance du système qu’elle acréé. A l’instar du secteur routier qui a trouvé avec le Fonds d’Entretien Routier une solution aufinancement de l’entretien des routes, il aurait été opportun que les différents projets (PER et PRD) sepenchent sur un mode de financement durable de l’entretien par la DPC de ses infrastructures DIPSEvaluation de la coopération de l’UE avec la République d’Haïti 2008-2012Rapport final - Volume I - Août 2014 (Particip GmbH)

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