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565 ConclusionsIl convient de distinguer trois types de conclusions :Les conclusions au niveau de la stratégie globale, c’est à dire des conclusions sur lacoopération UE-Haïti et les choix stratégiques associés ;Les conclusions sur la mise en œuvre de la stratégie, les approches, les instruments et lesmodalités d’aide utilisés ; Des conclusions à un niveau programmatique dans les domaines de coopération spécifiques.Les conclusions de ce rapport se basent sur les appréciations globales des QEs et leurs critères dejugement.5.1 Conclusions sur la stratégie globaleConclusion 1: Adéquation de la stratégieLa stratégie de l’UE a été adaptée au contexte de fragilité et a été correctement ajustée suite auxchocs extérieurs. Toutefois, la mise en œuvre de cette stratégie n’a pas été à la hauteur de sonambition.Cette conclusion est basée sur toutes les QE.Le cadre stratégique global adopté par l’UE (qui, pour cette évaluation, comprend aussi bien lastratégie pays liée au FED que les stratégies spécifiques poursuivies à travers les divers instrumentsde financement complémentaires) a été en phase avec les enjeux du processus de transition du payset le contexte de fragilité. La stratégie intégrait déjà bien les éléments principaux finalement identifiésen 2010 et 2011 dans les rapports de l’OCDE sur le suivi des principes d’engagement dans les étatsfragiles. En particulier, il s’est avéré judicieux de mettre l’accent sur le renforcement de l’Etat et laconsolidation des démarches structurantes initiées dans la période précédente sans pour autantnégliger certaines problématiques « sociales » hautement prioritaires, y compris la sécurité alimentaire,l’éducation ainsi que la prévention et la gestion des risques.Grâce notamment à l’utilisation d’une variété d’instruments et l’application d’une approche pragmatique(cf. conclusion 6), ce cadre stratégique a été ajusté suite aux cyclones de 2008, à la flambée des prixdes denrées de base en début de période (ce qui a notamment abouti à une attention accrue auxquestions de sécurité alimentaire) et aux catastrophes de 2010 (tremblement de terre et par la suitecholéra). Ces ajustements ont visé une meilleure réponse aux chocs qui ont frappé le pays tout enessayant, dans les limites du possible, de garder une certaine cohérence stratégique visant le plus longterme.Toutefois, au niveau de la mise en œuvre, les appuis de l’UE ont eu du mal à répondre de façonadéquate à la complexité du contexte dans lequel ils s’inscrivaient et certains appuis ont mal intégré letemps nécessaire aux processus de développement pour s’opérer dans un contexte comme Haïti. Enoutre, l’impératif de répondre à des situations d’urgence très graves répétées dans le temps, ayantcausé des pertes physiques et humaines exceptionnelles, n’a pas permis de développer pleinement lespotentialités du dessin stratégique initial.Conclusion 2: Choix stratégique portant sur l’appui budgétaireMalgré le caractère courageux et innovateur du recours à ce type d’appui dans un contextecomme Haïti et des effets non-négligeables dans le domaine macroéconomique et de lalégitimation de l’état, l’appui budgétaire n’a pas joué le rôle qu’on aurait pu attendre en termesde renforcement de la gestion des finances publiques, de ciblage des allocations sectorielles etde suivi des politiques sectorielles. L’utilisation de cette modalité d’appui s’est en particulierreposée sur un dialogue sur les politiques et un dialogue politique trop faibles.Cette conclusion est principalement basée sur les QE1, QE2 et QE3.Le choix de l’ABG comme un instrument de renforcement de l’Etat et de la GFP a été courageux etinnovateur. Ayant moins de résistances idéologiques et politiques par rapport à d’autres bailleurs, l’UEa été l’un des rares partenaires du GdH (avec les banques de développement, dont le « policylending » fait partie des modalités opérationnelles courantes) à faire ce choix, ce qui a conféré une fortevaleur ajoutée à son appui.Cet appui a eu des effets non-négligeables dans le domaine macroéconomique et de la légitimation del’Etat (cf. conclusion 10). Il a montré tout son poids en 2010, quand les fonds PetroCaribe n’étaient pasencore mobilisés et quand la majorité des bailleurs ont décidé de véhiculer plutôt leurs ressources àtravers la Commission pour la Reconstruction (CIRH) qui, en plus de coûts de transaction élevés, aaccusé des retards de mise en œuvre importants. Dans cette seule année, l’UE a déboursé pas moinsEvaluation de la coopération de l’UE avec la République d’Haïti 2008-2012Rapport final - Volume I - Août 2014 (Particip GmbH)

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