Rapport final : « Pour un renouveau urbain : gestion <strong>de</strong>s héritages et inégalités ».Saint-Denis 31 rue Berne Barre-Mathieu 7ha UB 1980Saint-Denis 3 rue Charles Michels Nicotra 4ha UB/UIA Ant. 1983Saint-Denis 17 rue Charles Michels Cie Française 5ha UIA Ant. 1983Thomson HoustonSaint-Denis Rue Cristino Garcia, 72 Drouet Diamond 8ha UIA Ant. 1983/1983rue du LandySaint-Denis 47 bld. Anatole France Grillon 6ha UIASaint-Denis 221 av. du Prési<strong>de</strong>nt Samaritaine 10ha UIA/UB Ant. 1974WilsonSaint-Denis 25 av. du Colonel Citroën 29ha UIB Ant. 1979FabienSaint-Denis 5-5bis av. du Colonel Camille et Besson 16ha UB Ant. 1981FabienSaint-Denis Bld. De la Libération Citroën 30ha UIASaint-Denis 90-11O rue A. Croizat Wagons-Lits 39ha UIA Ant. 1983TOTAL Saint- (sans le Landy-195haDenisCornillon)Landy-Cornillon 38ha UICornillon-Nord 12ha NAUISaint-Ouen 69-73 rue VictorHugo, 23 rue LouisBlancTOTALOuenSaint-Sté Française <strong>de</strong>sEntrepôts15ha UIB 1980Rue du Docteur Bauer Fenwick 5ha UA20haStains Rue Jean-PierreTimbaudPoudresGrémailleset15ha UIB 1980Tremblay Rue <strong>de</strong> la Papeterie Ruggieri 77ha NA Ant. 1976(UIA : ZI lour<strong>de</strong> ; NA : zone d’urbanisation future ; UB : zone mixte usines-habitat).L’importance <strong>de</strong> ces friches posent <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> requalification. Jusqu’en 1977-1978, lesterrains libérés dans la Plaine-Saint-Denis étaient rapi<strong>de</strong>ment réutilisés à <strong>de</strong>s finsindustrielles 200 . Après cette date, les terrains libres trouvent beaucoup plus rarement preneurs.Il existe quelques réaffectations importantes (voir ci-<strong>de</strong>ssous), mais <strong>de</strong> nouvelles frichesapparaissent toujours et les gran<strong>de</strong>s friches présentent <strong>de</strong>s difficultés spécifiques <strong>de</strong>requalification. On peut donner quelques exemples <strong>de</strong> réaffectation :A Saint-Denis :- la friche Citroën (bld. A. France) a réutilisée par les NMPP (société <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>presse) ;-la friche <strong>de</strong> la « Pharmacie centrale » (av. du Prési<strong>de</strong>nt Wilson) a été divisée en <strong>de</strong>uxparcelles, une réutilisée par Ferinel-Industrie (construction neuve) et l’autre par leComptoir Français <strong>de</strong>s produits Aromatiques (réhabilitation, bureaux+entrepôts) ;- la friche du Landy-Nord a éte reprise par GDF pour ses locaux <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> la« Division Étu<strong>de</strong>s et travaux neufs » ;- la friche PCUK (rue Charles Michels) est réoccupé par la Sté Bergerat MonnoyeurA Aubervilliers :200 D’après Jacques Grossard, responsable du syndicat Plaine Renaissance.112
Rapport final : « Pour un renouveau urbain : gestion <strong>de</strong>s héritages et inégalités ».- la friche Scera (rue Danielle Casanova) <strong>de</strong> 11 ha est réoccupée par une imprimerie et aété divisé en lots pour PME et PMI ;- la friche PCUK est reprise par la RATP (dépôt et ateliers mécanique <strong>de</strong>s autobus).Certaines friches posent encore plus <strong>de</strong> difficultés que d’autres. En 1986, la DDE recense150ha <strong>de</strong> friches sur les 23.600 du département qui ont un impact urbain important par leurlocalisation, l’aspect et les effets indirects qu’elles peuvent générer. Elles se situent dans <strong>de</strong>szones proches <strong>de</strong>s quartiers centraux (Sellier-Leblanc à Aubervilliers), en faça<strong>de</strong> d’axesurbains importants (La Samaritaine ou Citroën à Saint-Denis), à proximité <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong>transport 201 (les papeteries <strong>de</strong> Navarre ou la Manufacture <strong>de</strong>s tabacs à Pantin) 202 . Seulement 4communes concentrent 80% <strong>de</strong> ces friches : Saint-Denis, Aubervilliers, La Courneuve 203 . etPantin.Aujourd’hui le phénomène <strong>de</strong>s friches n’est pas résorbé. Toutes les friches industrielles nepeuvent pas accueillir <strong>de</strong>s bureaux et les riverains aspirent à d’autres types <strong>de</strong> réaffectation.Par ailleurs, la volonté <strong>de</strong> résorber les friches a conduit à mener <strong>de</strong>s opérations immobilièresdispersées, au hasard <strong>de</strong>s départs d’activités.La pollution <strong>de</strong>s solsLes villes ne peuvent pas se rendre maître <strong>de</strong>s terrains dont elles ont besoin pour réaliser unplan d’aménagement ou <strong>de</strong> tous ceux qui bloquent la mise en œuvre <strong>de</strong> leur PLU. Ellesconnaissent toutes une forte baisse <strong>de</strong> leurs rentrées financières avec la fermeture ou le départ<strong>de</strong>s usines synonymes <strong>de</strong> pertes <strong>de</strong> taxes professionnelles 204 et le coût d’achat <strong>de</strong>s terrainsaugmente avec la flambée <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’immobilier en région parisienne (100%d’augmentation dans les cinq <strong>de</strong>rnières années).Au coût du foncier déjà élevé se surajoute le prix <strong>de</strong> la dépollution du sol dans undépartement où au moins quarante sites 205 sont sous la surveillance <strong>de</strong> la DRIRE en raison <strong>de</strong>la pollution avérée ou probable <strong>de</strong>s sols et <strong>de</strong> la nappe phréatique. Quelques-uns ont étédépollués, en général pour un projet d’urbanisation d’importance, tel le Sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> France dans201 L’IAURIF, en 1985, constate aussi qu’en proche couronne les friches se concentrent le long <strong>de</strong>s axesstructurants : fleuves, routes, voies ferrées importantes. La Seine-Saint-Denis comprend un tiers <strong>de</strong>s friches <strong>de</strong> lapremière couronne. Cahier <strong>de</strong> l’IAURIF, n°78, 1985, pp. 57-64.202 Note <strong>de</strong> synthèse <strong>de</strong> la DDE, 1987. Dossier 1801W483, AD93.203 La Courneuve est proportionnellement la commune la plus touchée par ce phénomène au début <strong>de</strong>s annéessoixante-dix. Rapport <strong>de</strong> la Direction départementale <strong>de</strong> la Main d’œuvre, 1972. Dossier 1801W513, AD93.204 En 1976, la taxe professionnelle représentait en moyenne pour les communes <strong>de</strong> l’arrondissement <strong>de</strong> Bobigny65% <strong>de</strong> leurs ressources fiscales (et jusqu’à 80% pour certaines communes). Voir Rapport du préfet sur ladésindustrialisation au CG93, décembre 1976, dossier 1801W493, AD93. Entre 2002 et 2004, Saint-Ouen aperdu 12 millions d’euros suite à la réforme <strong>de</strong> la taxe professionnelle et 2 millions supplémentaires suite audépart <strong>de</strong> Rank-Xerox. (Saint-Ouen, ma ville, n°27, mars 2005).205 Voir la base <strong>de</strong> données BASOL sur le site du ministère <strong>de</strong> l’Environnement.113