Rapport final : « Pour un renouveau urbain : gestion <strong>de</strong>s héritages et inégalités ».donc 8ha supplémentaires, mais compte sur la création du parc départemental <strong>de</strong> Villetaneuse(12ha) pour nuancer son bilan vert.A Romainville, en 1972, les espaces verts s’éten<strong>de</strong>nt sur 7ha, que la ville envisage <strong>de</strong> porter à19ha, afin <strong>de</strong> créer une gran<strong>de</strong> zone verte s’étendant <strong>de</strong>s Lilas à Noisy-le-Sec.3- LES ANNEES 1980-1990 :Au niveau <strong>de</strong> l’agglomération parisienne, la Seine-Saint-Denis occupe le <strong>de</strong>rnier rang pour lenombre d’ares d’espaces verts pour 1.000 habitants (voir tableau page suivante). Cetteinégalité écologique inspire Monique Pinçon-Charlot qui fait le lien entre la <strong>de</strong>nsité d’HLMdans une commune et le nombre d’espaces verts ouverts au public, constatant qu’en régionparisienne, 59% <strong>de</strong>s « communes HLM » possè<strong>de</strong>nt moins <strong>de</strong> 2ha d’espaces verts pour 1000habitants 151 .Départements 77 75 78 91 92 93 94 95Nombre d’ares pour 1000 2156 1591 3369 5262 1279 264 521 15175habitantsLes villes proches <strong>de</strong> Paris, les plus urbanisées et industrialisées sont les moins favoriséesdans ce bilan vert. A l’inverse, les villes <strong>de</strong> Villepinte, Sevran, Vaujours, Coubron, Gagny,Neuilly-sur-Marne et Noisy le Grand 152 sont les « poumons » <strong>de</strong> la Seine-Saint-Denis et ontobtenu la conservation <strong>de</strong> leurs espaces verts (Poudrerie <strong>de</strong> Sevran, bois <strong>de</strong> Bernouille àVaujours, parc public <strong>de</strong> Clichy sous Bois ou Côte <strong>de</strong> Beauzet à Montfermeil), qui sont tous<strong>de</strong>s reliquats <strong>de</strong> l’ancienne forêt <strong>de</strong> Bondy (voir carte page suivante).Le cap <strong>de</strong>s 10m 2 par habitant est atteint en 1995. Le département compte alors 1386 had’espaces verts, dont 641ha départementaux, 463ha communaux, 146ha régionaux et 136hanationaux 153 . L’objectif affiché est alors <strong>de</strong> 2..300ha (soit 10% du territoire).151 Pinçon-Charlot, Monique, Preteceille, Edmond, Rendu, Paul, Ségrégation urbaine. Classes sociales etéquipements collectifs en région parisienne, Paris, Anthropos, 1986, 291 p.152 Lasternas, I., Zones d’intervention foncière en Seine-Saint-Denis, maîtrise <strong>de</strong> géographie sous la dir. <strong>de</strong> PaulClaval, Paris IV, 1982, 134p.153 Bilan d’activité du prési<strong>de</strong>nt du CG93, 29 octobre 1996.84
Rapport final : « Pour un renouveau urbain : gestion <strong>de</strong>s héritages et inégalités ».1989, espaces verts en Seine-Saint-Denis (source : CG93).4- LE PARC DEPARTEMENTAL DE LA COURNEUVECe parc est, par sa superficie (425ha) 154 , le 3 e espace vert <strong>de</strong> l’agglomération parisienne. Ils’étale sur les communes <strong>de</strong> La Courneuve, Saint-Denis, Stains, Dugny et Garges-lès-Gonesseet reçoit près <strong>de</strong> 2 millions <strong>de</strong> visiteurs par an.Son existence n’allait pas <strong>de</strong> soi. La Seine-Saint-Denis a ‘arraché’ le parc à Paris lors <strong>de</strong> ladévolution aux nouveaux départements <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> l’ancien département <strong>de</strong> la Seine, pourdoter d’un parc une banlieue nord-est qui n’en possédait aucun 155 .Ce parc est imaginé par le conseil général <strong>de</strong> la Seine dans les années vingt-trente. Situé sur<strong>de</strong>s terrains humi<strong>de</strong>s et inondables, il répond aux besoins <strong>de</strong> nature et d’équipements sportifs154 Conseil général, La Seine-Saint-Denis, 1998.155 Compte-rendu <strong>de</strong>s séances du CG93, année 1968. AD93.85