Rapport final : « Pour un renouveau urbain : gestion <strong>de</strong>s héritages et inégalités ».Stains 18.427 0,57 0,98Vaujours 8.000 1,68 1,5Villemomble 15.000 0,52 0,49Villetaneuse 3.400 0,45 0,39Total 1.041.951 (104ha) 1,2076m2/hab(Tremblay et Villepinte ne figurent pas, car leur faible taux urbanisation et le grand nombre d’espaces agricolesproches du tissu urbain existant fausseraient les chiffres).2- LA SITUATION AU MILIEU DES ANNEES 1970La volonté <strong>de</strong> développer les espaces verts se heurte à un « retard en acquisitions foncières eten équipement ». Le conseil général note, en 1970 : « La réalisation d’un programme tendantà doter les communes du département d’espaces verts correspondant à une norme <strong>de</strong> 1,5m 2par habitant, nécessiterait un volume <strong>de</strong> crédits tel qu’elle <strong>de</strong>vrait s’étendre sur plusieursplans. » 1411972, espaces verts en Seine-Saint-Denis (source : La Documentation Française, NED n°3892-3893-3894).141 Compte-rendu <strong>de</strong>s séances du CG93, année 1970.80
Rapport final : « Pour un renouveau urbain : gestion <strong>de</strong>s héritages et inégalités ».Les rapports <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong>s plans d’occupation <strong>de</strong>s sols (POS) renseignent sur lal’étendue et la localisation <strong>de</strong>s espaces verts dans les communes vers 1975 142 . La questionn’est pas au cœur <strong>de</strong>s préoccupations municipales, mais toutes les villes <strong>de</strong> la zone d’étu<strong>de</strong> yconsacrent un développement dans leur POS, sauf Saint-Ouen et Stains.Aubervilliers, ville <strong>de</strong> 576ha, ne comprend que 2,92 hectares d’espaces verts composés pourl’essentiel <strong>de</strong>s squares Stalingrad et Lucien Brun, soit 1/197 e du territoire communal. Elleoffre 0,4m 2 d’espaces verts par habitant. Même si l’on peut inclure les terrains du Fortd’Aubervilliers dans les espaces verts (interdits aujourd’hui pour cause <strong>de</strong> pollution massiveaux produits radioactifs) et si les logements <strong>de</strong> la zone pavillonnaire au nord-est <strong>de</strong> la ville encomportent, Aubervilliers est globalement très sous-équipée en espaces verts. 43% duterritoire communal est occupé par <strong>de</strong>s emprises industrielles 143 . Les plans figurant dans ledossier du POS (voir plan page suivante) illustrent bien l’importance <strong>de</strong>s espaces classés enzone industrielle (UIA, UIB) ou en zone mixte industrie-habitat.A Pantin 144 , voisine d’Aubervilliers, les espaces verts publics occupent 18 <strong>de</strong>s 501ha, soit1/28 e du territoire communal. Chaque habitant dispose <strong>de</strong> 3,77m 2 d’espaces verts. Les squaresBarbusse et <strong>de</strong> la République occupent 6,5ha aux limites sud-est <strong>de</strong> la ville ; on peut leurajouter les cimetières qui jouent, selon les rédacteurs du POS, un rôle <strong>de</strong> « poumon vert » nonnégligeable puisque le cimetière parisien <strong>de</strong> Pantin s’étend sur 73ha. Cependant, si lacommune est mieux dotée qu’Aubervilliers, elle ne respecte pas les normes <strong>de</strong> l’Institutd’Aménagement et d’Urbanisme <strong>de</strong> la Région Parisienne (IAURP) qui préconise d’atteindre25 ha. Cela paraît difficilement envisageable dans une petite commune hautement urbaniséelimitrophe <strong>de</strong> Paris, où les terrains disponibles sont rares et donc chers. La circulaire du 8février 1973 prescrivait même d’acheter 42 ha….A Saint-Denis 145 , la plus étendue <strong>de</strong>s villes étudiées (1236 ha), les espaces verts représentent,en 1975, 1/77 e du territoire communal (16 ha, dont 7ha pour le parc <strong>de</strong> la Légion d’Honneur).Chaque Dyonysien a accès à 1,6m 2 , contre les 10m 2 préconisés. Pour atteindre les normes envigueur en France, la ville <strong>de</strong>vrait acquérir 75ha supplémentaires (elle espérait récupérer les142 AD93, série 2109W.143 Contre 25% pour La Courneuve, Le Bourget et Pantin. Cf Ronsas, Jean-Jacques, IAURIF, Etu<strong>de</strong>monographique <strong>de</strong>s transports en commun dans la banlieue nord-est proche <strong>de</strong> Paris entreles autoroutes A1, A3 et B3, mars 1979.144 Dossier 2109W13, AD93.145 Dossier 2109W16, AD93.81