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Projections - Passeurs d'images

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HISTOIRE__ENQUÊTEDe l’incitation à la réflexionDans un contexte de batailles tarifaires qui bouleverse toute l'industrie cinématographique, il est légitime d'interrogerla viabilité des contremarques dont les remontées sont en baisse constante. Le débat reste ouvert.article paru dans Cinéville n°4_août 2001Utilisables sans distinction defilms ou de salles, les contremarquessont depuis l’origine un desvolets d’un dispositif qui encompte quatre avec les séancesen plein air, les séances spécialeset les ateliers. Ce coupon deréduction de 10 F sur le tarifréduit des salles est distribuéchaque année par les associationsde quartier et toujours plussur tout le territoire, Martiniqueet Guadeloupe comprises.Près de 387 000 contremarquesont ainsi circulé l’année dernièredans 425 salles de cinéma. Unchiffre qui a sensiblement augmentédepuis 1997, alors mêmeque les remontées, c’est-à-dire lepourcentage de coupons réellementutilisé tend à décroître chaqueannée.Dans un contexte où les politiquestarifaires sont devenues lefer de lance des batailles économiquesde toute l’industrie cinématographique,des questions seposent. Les politiques tarifairessont-elles réellement incitatives,dans quelle mesure ? Peut-onparler de concurrence avec lescartes d’abonnement illimité ?Doit-on limiter le champ de l’utilisationdes réductions à certainsfilms ? Quid du réseau associatifdont dépend essentiellement lesuccès de l’opération ? Des questionsqui ouvrent autant dedébats tant les situations territorialesvarient.UNE INCITATION À LAFRÉQUENTATION DES SALLESAlors même que le taux deremontée des contremarquess'érode, tout le monde s'accorde,exploitants ou coordinateurs surles vertus incitatives de la réductiontarifaire pour les jeunes,mais avec quelques bémols.Ainsi Claude Brasseur en Alsace,président d’une association de 15salles de proximité affirme “lespolitiques tarifaires sont commela bouteille à l'encre, on ne saitpas quel est leur effet réel. Maiselles rendent l'opération visibleet sensibilisent les exploitants àleur public jeune.”En écho, Laurent Joyeux interrogela période de l'été peu propiceà la mobilisation dans leLanguedoc : “Dans le sud, noussommes très près de l’eau, laremontée des contremarques esttrès faible, remarque-t-il. Ce n’estdonc pas pour nous le volet del’opération le plus pertinent. Leterrain s’y intéresse peu. Les jeunesvont vers les loisirs et les animateursaussi. Même les exploitants,qui pratiquent d'ailleurseux-mêmes des politiques tarifaires,ferment parfois en juillet.”Jean-Barthélémi Debost pour l'Ilede-Francese veut plus positif : “Sile taux des remontées est enbaisse, ces réductions restent unvéritable outil de communication.”Les exploitants interrogés apprécienten praticiens, les réductionstarifaires. André Oskolapour les cinémas de Millauinsiste “sans les contremarques,les jeunes viendront voir peutêtreun film mais pas quatre. Ilsminimiseront le risque.”Et Roger Diamantis, membre del'AFCAE et directeur du SaintAndré des Arts à Paris, salle art etessai, renchérit : “les réductionstarifaires sont essentielles chezles jeunes de moins de 25 ans.Car si “Amélie Poulain” n’a pasbesoin d’incitation pour battredes records, sur les films réputésplus difficiles, elles ont une vraievaleur incitative.”LES CARTES D’ABONNEMENTILLIMITÉ : UNE CONCURRENCERÉELLE OU SUPPOSÉE ?Les guerres tarifaires et surtout lesfameuses cartes d’abonnementsoirée Cin’hoche à Bagnolet © KYRNÉA / Catherine Milletactions cinéma / audiovisuel projections / 11

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