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Projections - Passeurs d'images

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LES ACTEURS__ENTRETIEN© pôle image Haute-NormandieAFIN D’ASSURER LA MÉDIATIONENTRE LE PUBLIC ET LESINTERVENANTS, D’ACCOMPAGNERLES JEUNES DANS LA DÉCOUVERTED’UN FILM, LES ANIMATEURSÉPROUVENT LE BESOIN D’ÊTRESENSIBILISÉS AUX QUESTIONS DEL’IMAGE. CETTE SENSIBILISATIONCONSTITUE DÉSORMAIS L’UN DESVOLETS DU DISPOSITIF “UN ÉTÉ AUCINÉ/CINÉVILLE” ET DONNE LIEU ÀDIFFÉRENTES APPROCHES.Sensibiliser à l’imageApporter un certain nombre de notions et attirer l’attention sur un secteur - l’audiovisuel, le cinéma - pas forcément pris encompte dans les démarches d’animation : tel est le travail de sensibilisation auquel se consacre Isabelle Leparcq, Chef de projetimage à la Fédération des Maisons des Jeunes et de la Culture en Ile-de-France - Fédération régionale.article paru dans <strong>Projections</strong> n°6/7_cinéville_juillet 2003Comment avez-vous été amenée à développerun travail de sensibilisation des animateursau sein de la FRMJC ?Le pôle image a été créé récemment au seinde la fédération. Auparavant, certaines MJCdéveloppaient des films de façon isolée, maisil n’y avait pas de projet image au sein duréseau. La fédération a décidé de prendre encompte le secteur Image très récemment,depuis janvier, avec pour objectif de valoriserces projets et de les mettre en synergie ausein du réseau.Quelle est votre vision de la sensibilisation ?Dans quel cadre doit-elle se dérouler ?Je n’aborde pas la sensibilisation de façonclassique au sens où, jusqu’ici, je n’ai pasorganisé de sessions de formations, maisd’autres types d’actions, comme par exemple,la 2e édition du festival de courts métrages“Imag’Essonne”, qui vient de s’achever.Un festival de courts métrages est pour moiune étape de sensibilisation. L’Union départementaledes MJC m’a sollicité pour soutenirle projet, six mois durant. Il s’agissait à lafois de valoriser des films tournés par des jeunesréalisateurs de 13 à 25 ans, et de provoquerla rencontre avec un public. Autre exemple: l’élaboration d’un documentaire surl’Algérie en collaboration avec la directrice dela MJC de Noisiel ; le film a été monté en partenariatavec la télévision associative CanalCoquelicot. La sensibilisation, c’est aussi cela :avoir un sujet et passer à l’acte. Mais ce peut134 / projections actions cinéma / audiovisuelêtre aussi le fait d’accompagner un animateurpour l’aider à construire son projet d’atelier.En somme, c’est une mise en relation,que j’effectue au sein d’un réseau régionalconstitué de gens investis dans le champ del’image, dotés d’une expérience et d’un vécu,et que je considère comme des personnesressources.Votre conception de la sensibilisation sembletrès orientée vers la pratique.Celle-ci compte autant que la théorie. Lesdeux doivent être présentes de manièreconjointe. On dit souvent que l’envie de fairedes images vient du fait d’en avoir vu, mais jepense aussi que faire des images peut donnerenvie d’en voir. Pour l’avoir vécu, je penseque l’on comprend mieux les processus demanipulation des images lorsque l’on estpassé par le montage. Je suis d’accord avecGodard qui dit que si l’on veut faire ducinéma, il faut prendre sa caméra. Ainsi, onentraîne son regard et l’analyse des imagesdes autres devient plus facile.Pensez-vous qu’il faille sensibiliser les animateursà la diffusion et à la mise en valeur desfilms dont ils ont accompagné la réalisation ?Absolument. Pour moi, il y a une chaîne de laproduction du film, qu’il faut prendre en compte.Elle commence par le fait d’avoir une culturede l’image, des auteurs, de l’audiovisuel engénéral. Puis, de prendre une caméra, d’apprendreà fabriquer les images, les monter,les écrire et penser à leur diffusion.On a coutume de dire que la rencontreavec des professionnels est une étapeindispensable dans le cadre d’une sensibilisation.Partagez-vous cette opinion ?Indispensable, oui, mais pas avec n’importequi. Comme dans tous les domaines, on peutrencontrer un certain corporatisme. Certainsprofessionnels de l’image vous disent : “On nefait pas des films comme ça, c’est un métier,etc”. On peut trouver des gens ouverts qui, touten étant des professionnels de l’image, sontcapables de reconnaître le talent de certainsamateurs. Le plus important, de toutes façons,reste la rencontre avec des créateurs : réalisateurs,acteurs, auteurs, écrivains…Les travaux de sensibilisation que vouseffectuez pourraient-ils déboucher sur lacréation d’un programme ?Pour l’instant, je n’envisage pas les choses decette façon car les terrains dans lesquels j’agissont extrêmement variés. Je dois beaucoupm’adapter. Les publics n’ont pas le mêmeniveau de connaissance au départ, ni la mêmemotivation. En Essonne, par exemple, où j’interviensdepuis quelques mois, les animateurspossèdent déjà des bases que mon interventionvient valoriser. Ailleurs, il faut effectuerun travail de pionnier : sensibiliser à l’intérêtde l’éducation à l’image. Il m’est doncencore difficile de modéliser les choses. Maistôt ou tard, je serai amenée à le faire.

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