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Projections - Passeurs d'images

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LES ACTEURS__PORTRAITTom Dercourt,producteur indépendantarticle paru dans Cinéville n°3_juillet 2001Chez les Dercourt, la production est affaire de génétique. Il y eut legrand-père, le père - toujours en activité -, il y a maintenant le fils, Tom.Et puis le frère, Denis, réalisateur. Les deux rejetons, aidés des fonds dupapa, ont fondé leur boîte de production, “les films à 1 dollar”, il y a cinqans. Au départ, parce que Denis, auteur voulait faire des films et queTom, ex-manager de groupe de rock devenu assistant-réalisateur, sesentait “très naturellement”, la fibre productrice. Avec Le déménagement, leur premier long métrage produit dans les conditions d’uncourt, - entendez sans un sou-, ils convoquent tous les distributeurs deParis à une projection que chacun croyait privée ! Le culot paie : le filmest à l’affiche 8 semaines dans une salle parisienne. Encourageant. Leursecond film, Les cachetonneurs, auto-financé lui aussi, sera acheté parCanal +. Et toute l’équipe, enfin payée. “Nous sommes des artisans fousfurieux”, dit Tom. Artisans, certainement. Avec quatre films à petit budgetproduits en cinq ans, 3 employés à plein temps depuis deux ans etune pléiade d’intermittents, la maison reste fragile. Fous furieux, c’estmoins sûr. Tom a le verbe passionné, la nonchalance séduisante de l’excellentcommuniquant qu’il est, mais le discours averti et le métier dansle sang. Omniprésent sur les tournages parce qu’il est “un producteurde plateau et non de bureau”, gérant toute la chaîne, de la production àla distribution en passant par les ventes à l’export, “parce que quand ona tous les mandats, on peut faire de l’argent”, le jeune Tom, 31 ans, délèguepeu. “Je produis à l’américaine, j’ai le “final cut”, mais attention,on discute toujours et les réalisateurs (essentiellement son frère)aiment cette présence”. Une présence à toutes les étapes du film quipermet aussi de donner la durée nécessaire à des films recherchecomme Le rat, tourné il y a 3 ans et encore acheté à l’étranger, “on prendle temps donc on optimise à mort les ventes ! ”. Car pour défendre “levrai cinéma”, l’homme n’en garde pas moins les pieds sur terre. “On nedoit pas plonger sur un film, or c’est normal qu’un film ne marche pas,il y en a trop, le public ne peut pas suivre. Les risques, il faut les prendreà bon escient, sans tabler sur les recettes”. Les qualités d’un bonproducteur selon lui ? “être un bon gestionnaire financier et humain etavoir le sens du marché !” Tout est dit.ANNE TIKHONOFFactions cinéma / audiovisuel projections / 123

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