CONCLUSIONLes prématurés, plus particulièrement <strong>le</strong>s très grands prématurés, sont au cœur <strong>de</strong> ceque l’on pourrait qualifier d’un flou juridique où plusieurs considérations sont à prendre encompte et parfois se confrontent. En effet, <strong>le</strong> juridique et <strong>le</strong> scientifique sont souvent <strong>de</strong>uxréalités bien distinctes qui doivent malgré tout ultimement s’accor<strong>de</strong>r. Ces <strong>de</strong>ux aspects d’unemême question évoluent constamment, et parfois <strong>de</strong> manière divergente. C’est en effet <strong>le</strong> cas ici,où nous retrouvons un discours juridique, imposant <strong>de</strong>s conditions léga<strong>le</strong>s pour l’obtention et laprotection <strong>de</strong> droits, confrontant un discours médical, dont <strong>le</strong>s connaissances et <strong>le</strong>s technologiesne cessent <strong>de</strong> s’améliorer à un rythme tel que <strong>le</strong> droit semb<strong>le</strong> même accusé un certain retardd’adaptation.Nous retiendrons que juridiquement, pour être reconnu aux yeux <strong>de</strong> la Loi à titre d’êtrehumain, l’enfant doit satisfaire trois critères ; 1) la séparation physique <strong>de</strong> sa mère, soit lanaissance, 2) il doit être vivant, aussi éphémère que soit sa vie et 3) il doit être viab<strong>le</strong>. C’estd’ail<strong>le</strong>urs autour <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier que tourne toute la polémique <strong>de</strong> la question <strong>de</strong>s très grandsprématurés. En effet, <strong>le</strong>s avancées <strong>de</strong> la science permettent <strong>de</strong>s mirac<strong>le</strong>s <strong>de</strong> plus en plusimpressionnants en palliant a <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés d’immaturité <strong>de</strong> plus en plus importants, ce qui remeten question l’évaluation juridique <strong>de</strong> la viabilité jusque dans sa pertinence même 59 . Le tout prisdans un contexte où <strong>le</strong>s ressources, tant au niveau du réseau <strong>de</strong> la santé qu’au niveau <strong>de</strong>sparents, sont limitées et parfois insuffisantes comparées à ce que la prise en charge d’un trèsgrand prématuré requiert.C’est sur ce fond <strong>de</strong> toi<strong>le</strong> abstrait que <strong>le</strong>s parents ou tuteurs doivent prendre unedécision libre et éclairée afin <strong>de</strong> consentir ou pas aux soins qui sont à <strong>le</strong>ur disposition.Corollairement, <strong>le</strong> mé<strong>de</strong>cin doit informer ces <strong>de</strong>rniers <strong>le</strong> mieux possib<strong>le</strong> et <strong>de</strong>vra prendre <strong>le</strong>smesures pour s’assurer que <strong>le</strong>ur décision soit respectée au mieux, à moins que l’intérêt <strong>de</strong>l’enfant ail<strong>le</strong> à l’encontre <strong>de</strong> cel<strong>le</strong>-ci, auquel cas un tribunal tranchera 60 .Dans <strong>le</strong> droit actuel, <strong>le</strong> fœtus canadien n’a pas <strong>le</strong> statut <strong>de</strong> personne, et n’est donc pasprotégé. Le débat, bien que <strong>le</strong> plus haut tribunal du pays se soit déjà positionné sur la question,entourant <strong>le</strong>s droits du fœtus reste d’actualité et revient parfois dans <strong>le</strong>s discussions <strong>de</strong>slégislatures fédéra<strong>le</strong>s et provincia<strong>le</strong>s.En arrière-plan <strong>de</strong> la difficulté <strong>de</strong> l’établissement <strong>de</strong> la viabilité du prématuré, se cacheen fait une difficulté d’évaluation. En effet, un prématuré présente <strong>de</strong>s caractéristiques qui lui103
sont uniques selon son âge et sa constitution. Ainsi, <strong>le</strong>s spécialistes <strong>de</strong> la santé peuventdiffici<strong>le</strong>ment prévoir avec précision <strong>le</strong>s complications auxquel<strong>le</strong>s ils auront à faire face et cecijette un voi<strong>le</strong> opaque sur <strong>le</strong> <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> l’enfant que l’on tente <strong>de</strong> sauver. Considérant cetteincertitu<strong>de</strong>, il est justifié <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si <strong>le</strong>s efforts investis dans sa survie sont réel<strong>le</strong>mentdans son intérêt à long terme.RÉFÉRENCES1 Statistique Canada, CANSIM, tab<strong>le</strong>au 102-0512, produit n°84-537-XIE au catalogue,adresse URL : http://www.statcan.gc.ca/tab<strong>le</strong>s-tab<strong>le</strong>aux/sum-som/l02/cst01/health26-fra.htm2 Statistique Canada, Espérance <strong>de</strong> vie, consulté en ligne à l’adresse URLhttp://www.statcan.gc.ca/pub/82-229-x/2009001/<strong>de</strong>mo/lif-fra.htm.3 Michel T. GIROUX, «L’autonomie <strong>de</strong> la femme enceinte et la protection <strong>de</strong> l’enfant ànaître : une perspective éthique», dans Autonomie et protection, Service <strong>de</strong> la formationcontinue du Barreau du Québec, 2007, (La Référence), EYB2007DEV1267.4 Statistique Canada. Tab<strong>le</strong>au 102-4303 - Indicateurs reliés à la naissance (faib<strong>le</strong> poidset poids é<strong>le</strong>vé à la naissance, petit et gros pour l'âge gestationnel, naissances prématurées),selon <strong>le</strong> sexe, moyenne <strong>de</strong> trois ans, Canada, provinces, territoires, régions sociosanitaires etgroupes <strong>de</strong> régions homologues, occasionnel (nombre sauf indication contraire), CANSIM(base <strong>de</strong> données), adresse URL http://www5.statcan.gc.ca/cansim/pickchoisir?lang=fra&p2=33&id=10243035 Société canadienne <strong>de</strong> pédiatrie, Les conseils et la prise en charge en prévision d’unetrès gran<strong>de</strong> prématurité, adresse URL : http://www.cps.ca/fr/<strong>document</strong>s/position/la-priseen-charge-en-prevision-tres-gran<strong>de</strong>-prematurite104
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