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détresse respiratoire que <strong>le</strong>s petites fil<strong>le</strong>s. Cela serait dû aux différences dans <strong>le</strong> développement <strong>de</strong>s poumons[46].L’existence d’une majorité <strong>de</strong> bébés mâ<strong>le</strong>s parmi <strong>le</strong>s enfants prématurés peut mettre en lumièrel’étiologie <strong>de</strong> la prématurité. Par exemp<strong>le</strong>, la Suè<strong>de</strong> a recensé une proportion <strong>de</strong> 55 % à 60 % <strong>de</strong> naissancesmâ<strong>le</strong>s entre 23 et 32 semaines <strong>de</strong> grossesse [47]. Les résultats suggèrent l’existence d’un mécanisme <strong>de</strong> laprématurité qui serait influencé par <strong>le</strong> sexe du fœtus [41]. La plus gran<strong>de</strong> proportion <strong>de</strong> bébés garçons quinaissent prématurément pourrait donc être une explication au taux <strong>de</strong> mortalité qui peut être jusqu’à 1.53 foisplus é<strong>le</strong>vé chez <strong>le</strong>s nouveau-nés mâ<strong>le</strong>s [48]. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour expliquer pourquoi<strong>le</strong>s fœtus mâ<strong>le</strong>s sont plus à risque que <strong>le</strong>s femel<strong>le</strong>s en ce qui concerne la prématurité. On retrouve parmi ceuxci<strong>le</strong> poids généra<strong>le</strong>ment plus grand chez <strong>le</strong>s mâ<strong>le</strong>s qui augmente la probabilité <strong>de</strong> travail prématuré, une plusgran<strong>de</strong> susceptibilité à certaines complications médica<strong>le</strong>s associées à la prématurité comme l’hypertensiondurant la grossesse ou <strong>le</strong>s infections, ainsi que <strong>de</strong>s processus biochimiques reliés au sexe [49].Les fœtus femel<strong>le</strong>s ont un avantage significatif sur <strong>le</strong>s mâ<strong>le</strong>s <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 1000 g. Il est démontré quepour un âge gestationnel à la limite <strong>de</strong> la viabilité (dans ce cas-ci 22-24 semaines <strong>de</strong> grossesse), <strong>le</strong>s poumons<strong>de</strong>s fœtus femel<strong>le</strong>s sont beaucoup plus développés que ceux <strong>de</strong>s mâ<strong>le</strong>s [50]. Deux étu<strong>de</strong>s ont éga<strong>le</strong>mentrapporté que <strong>le</strong>s enfants mâ<strong>le</strong>s prématurés auraient plus <strong>de</strong> signes d’inflammation chronique que <strong>le</strong>s bébésfil<strong>le</strong>s prématurées [51, 52].Il n’est pas évi<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> savoir en clinique s’il est approprié <strong>de</strong> faire une distinction entre <strong>le</strong>s fœtusmâ<strong>le</strong>s et femel<strong>le</strong>s pour tenter <strong>de</strong> <strong>le</strong>s sauver. Certaines voies portent à croire que <strong>le</strong>s fœtus femel<strong>le</strong>s auraient<strong>de</strong>s avantages sur <strong>le</strong>s mâ<strong>le</strong>s dans la gran<strong>de</strong> prématurité quant au développement. Cependant, <strong>le</strong>s données et<strong>le</strong>s recherches ne sont probab<strong>le</strong>ment pas assez avancées et formel<strong>le</strong>s pour avantager un sexe plutôt quel’autre si bien que la plupart <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s cliniques sur la prématurité ne font aucune distinction pour <strong>le</strong> sexe dufœtus.Bien qu’il ne soit pas considéré comme un facteur <strong>de</strong> risque ou une cause pour la prématurité, <strong>le</strong> sexea <strong>de</strong> fortes chances d’influencer la survenue d’évènements associés à la prématurité. Souvent analysé enépidémiologie comme un facteur confondant ou modifiant, <strong>le</strong> sexe doit être un facteur d’ajustement pour <strong>le</strong>srésultats <strong>de</strong>s différentes issues. Cette distinction permet d’éliminer d’éventuels biais lors <strong>de</strong> l’interprétation<strong>de</strong>s causes d’une maladie. Il <strong>de</strong>vient donc primordial qu’il soit pris en considération. Comme l’état actuel <strong>de</strong>sconnaissances sur l’influence du sexe en prématurité est limité et souvent probabiliste, une meil<strong>le</strong>urecompréhension <strong>de</strong>s effets du sexe permettrait d’adapter <strong>le</strong>s soins périnataux.LES INFECTIONS NÉONAT ALESComme nous <strong>le</strong> mentionnions précé<strong>de</strong>mment, il existe une association importante entre l’infectiondu liqui<strong>de</strong> amniotique et <strong>le</strong>s naissances prématurées. La relation entre <strong>le</strong>s infections, la réponse inflammatoireet <strong>le</strong>s effets néfastes sur <strong>le</strong> développement neuronal <strong>de</strong> l’enfant prématuré fait l’objet <strong>de</strong> multip<strong>le</strong>srecherches. Une revue <strong>de</strong> la littérature a mis en évi<strong>de</strong>nce que <strong>le</strong>s enfants nés prématurément sont à risqued’infections intra-utérines et postnata<strong>le</strong>s. Il a éga<strong>le</strong>ment été démontré récemment qu’il pourrait y avoir un lien20

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