la régulation <strong>de</strong> l’expression génique et <strong>le</strong> métabolisme <strong>de</strong>s lipi<strong>de</strong>s. Alors que plusieurs gènes sont modulés parune activation transcriptionnel<strong>le</strong> 21 dépendante du récepteur <strong>de</strong>s androgènes, <strong>le</strong> délai dans la production dusurfactant entre <strong>le</strong>s sexes résulte du fait que <strong>le</strong> développement pulmonaire ne se fait pas à la même vitessechez <strong>le</strong> mâ<strong>le</strong> que chez la femel<strong>le</strong>; phénomènes que nous avons caractérisés chez la souris, par <strong>de</strong>s travaux surl’expression génique globa<strong>le</strong> pulmonaire (Bresson, Seaborn, et al. 2009, manuscrit en préparation). Plusieursvoies <strong>de</strong> signalisation 22 régissant la prolifération cellulaire, donc la croissance, sont actives plus longtemps chez<strong>le</strong> garçon. Ce prolongement <strong>de</strong> la croissance est attribué à l’exposition aux hormones mâ<strong>le</strong>s pendant <strong>le</strong>développement fœtal. Parmi <strong>le</strong>s gènes codant pour <strong>le</strong>s protéines impliquées dans la synthèse et la régulationdu surfactant, on note une augmentation d’expression en présence d’un anti-androgène. De plus, <strong>de</strong>s gènescodant pour <strong>le</strong>s enzymes responsab<strong>le</strong>s <strong>de</strong> la synthèse <strong>de</strong> certains lipi<strong>de</strong>s sont plus fortement exprimés chez lafemel<strong>le</strong>. Généra<strong>le</strong>ment, en fin <strong>de</strong> gestation chez la souris, il y a une plus gran<strong>de</strong> activité transcriptionnel<strong>le</strong> chez<strong>le</strong> mâ<strong>le</strong>. On y voit se côtoyer <strong>de</strong>ux tendances : une première freinant la maturation, ce qui permet la poursuite<strong>de</strong> la croissance, et une secon<strong>de</strong> amorçant la maturation, ce qui mène à la production du surfactant. Le faitque la femel<strong>le</strong> soit plus si<strong>le</strong>ncieuse au niveau transcriptionnel suggère que son pic d’activité ait eu lieu plus tôt,donc qu’el<strong>le</strong> soit déjà plus avancée dans sa maturation pulmonaire par rapport au mâ<strong>le</strong>.ANDROGÈNES ET DÉVELOPPEMENT PULMONAIRE - ÉLÉMENTS DE DISCUSSIONUne avancée significative dans l’évolution <strong>de</strong>s idées émergeant <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s concerne ladémonstration que la synthèse et l’inactivation <strong>de</strong>s androgènes peuvent se produire loca<strong>le</strong>ment, dans <strong>le</strong>poumon en développement. Cela signifie que <strong>le</strong> poumon fœtal n’est pas exclusivement et passivement soumisaux hormones circulantes. L’expression et l’activité <strong>de</strong> certaines enzymes dans <strong>le</strong> poumon fœtal <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxsexes suggèrent que <strong>le</strong>s androgènes produits loca<strong>le</strong>ment dans <strong>le</strong> poumon en développement pourraientinfluencer la physiologie pulmonaire en plus <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs effets néfastes, quoique transitoires, spécifiques à laproduction <strong>de</strong> surfactant observée chez <strong>le</strong>s mâ<strong>le</strong>s. Par ail<strong>le</strong>urs, la différenciation gonadique, qui survient plustôt en gestation que la maturation pulmonaire, résulte en la masculinisation du fœtus mâ<strong>le</strong> et en la sécrétion,par <strong>le</strong>s testicu<strong>le</strong>s, <strong>de</strong> testostérone en circulation fœta<strong>le</strong>. Cette exposition précoce du poumon mâ<strong>le</strong> auxandrogènes circulants, non produits loca<strong>le</strong>ment par <strong>le</strong> poumon, serait impliquée dans <strong>le</strong> délai <strong>de</strong> maturationobservé plus tard dans <strong>le</strong> développement; on tire cette interprétation <strong>de</strong> la comparaison <strong>de</strong>s poumons mâ<strong>le</strong>savec <strong>de</strong>s poumons femel<strong>le</strong>s, ces <strong>de</strong>rniers n’étant pas exposés à ce processus d’androgénisation. Il estéga<strong>le</strong>ment possib<strong>le</strong> que la différence sexuel<strong>le</strong> observée dans la maturation pulmonaire résulte indirectementd’interactions entre la voie <strong>de</strong> signalisation du récepteur aux androgènes et d’autres voies ou métabolismes.En d’autres termes, <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au général qu’on peut brosser à la suite <strong>de</strong> cette revue <strong>de</strong> la littérature indique que<strong>le</strong>s chercheurs se trouvent <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s inconnues; il faudra bien <strong>le</strong>s explorer afin <strong>de</strong> mieux comprendre21 Régulation transcriptionnel<strong>le</strong> : régulation <strong>de</strong> l’expression d’un gène.22 Ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong>s interactions moléculaires dans une cellu<strong>le</strong> menant à une réponse cellulaire ou à l’expressiond’un gène.41
<strong>le</strong>s mécanismes subtils <strong>de</strong> la maturation pulmonaire et <strong>de</strong>s différences attribuées au sexe, et afin <strong>de</strong>développer <strong>de</strong> nouveaux outils thérapeutiques pour, entre autres, la prévention et <strong>le</strong> traitement du SDR.LES MARQUEURS DE MATURATION PULMONAIRECertains tests peuvent être utilisés afin <strong>de</strong> déterminer <strong>le</strong> niveau <strong>de</strong> préparation du fœtus à sa vieextra-utérine, d’obtenir un diagnostic <strong>de</strong> son <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> maturité et <strong>de</strong> prédire s’il est prêt à naître viab<strong>le</strong> et ensanté. Dans cette section, nous présentons brièvement <strong>le</strong>s techniques couramment utilisées et décrivons unesérie <strong>de</strong> marqueurs biologiques potentiels pouvant préciser <strong>le</strong> <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> maturité pulmonaire, ou encore menerà <strong>de</strong>s pistes d’interventions thérapeutiques.TECHNIQUES UTILISÉES EN CLINIQUELe compte <strong>de</strong>s corps lamellaires 23Certains facteurs produits et sécrétés par <strong>le</strong> poumon se retrouvent dans <strong>le</strong> liqui<strong>de</strong> amniotique parl’intermédiaire du liqui<strong>de</strong> intrapulmonaire. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s corps lamellaires produits et sécrétés par <strong>le</strong>spneumocytes <strong>de</strong> type II peuvent être comptés dans un échantillon <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> amniotique pour estimer <strong>le</strong>niveau <strong>de</strong> maturation du poumon [79-81].Ratio lécithine/sphingomyéline (L/S)La lécithine et la sphingomyéline sont <strong>de</strong>s phospholipi<strong>de</strong>s (une classe <strong>de</strong> lipi<strong>de</strong>s) composant <strong>le</strong>surfactant et qui se retrouvent en partie dans <strong>le</strong> liqui<strong>de</strong> amniotique. Les concentrations et <strong>le</strong>s quantitésrelatives <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux lipi<strong>de</strong>s sont reliées au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> maturation pulmonaire. La mesure du rapport L/S dans <strong>le</strong>liqui<strong>de</strong> amniotique est <strong>le</strong> test <strong>de</strong> référence afin d’évaluer la maturation <strong>de</strong>s poumons fœtaux 24 . Un rapport L/S> 2 indique qu’un SDR est peu probab<strong>le</strong> [82-84]. Il est à noter que la lécithine augmente avec la maturationalors que la sphingomyéline <strong>de</strong>meure stab<strong>le</strong> [85]. Une alternative à cette procédure se trouve dans la mesure23 Les corps lamellaires sont <strong>de</strong>s organel<strong>le</strong>s sécrétoires se retrouvant dans <strong>le</strong>s pneumocytes <strong>de</strong> type II etcontenant <strong>le</strong> surfactant pulmonaire.24 L’évaluation du ratio L/S peut se faire par chromatographie sur couche mince, ou encore par spectroscopieinfrarouge.42
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