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survivants soient disponib<strong>le</strong>s, <strong>de</strong>s marqueurs fiab<strong>le</strong>s <strong>de</strong>s impacts <strong>de</strong> la prématurité pour un individu enparticulier ne sont pas disponib<strong>le</strong>s au moment où <strong>le</strong>s décisions doivent être prises, c’est-à-dire au moment <strong>de</strong>la naissance ou un peu avant (traduction libre, [14] p. 9). » Cela soulève la question du consentement libre etéclairé.LE CONSENTEMENT LIBRE ET ÉCLAIRÉSelon <strong>le</strong> principe d’autonomie, <strong>le</strong> consentement est dit éclairé quand la personne qui prend ladécision, pour el<strong>le</strong>-même ou en tant que représentante, a reçu et compris <strong>le</strong>s éléments d’informationnécessaires à sa décision. El<strong>le</strong> <strong>de</strong>vra être renseignée adéquatement sur la nature et la qualité <strong>de</strong>s actesenvisagés, <strong>le</strong>s complications éventuel<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s risques prévisib<strong>le</strong>s et fréquents, la probabilité <strong>de</strong> succès et <strong>le</strong>soptions ou <strong>le</strong>s effets possib<strong>le</strong>s, ainsi que sur <strong>le</strong>s conséquences <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> traitement. Le consentementsera considéré comme libre s’il est obtenu sans subterfuge, sans abus <strong>de</strong> confiance ou <strong>de</strong> vio<strong>le</strong>nce, sanschantage ou autres contraintes [10]. L’idéal du consentement éclairé peut être diffici<strong>le</strong> à atteindre étant donné<strong>le</strong>s incertitu<strong>de</strong>s inhérentes au pronostic en néonatalogie; <strong>le</strong>s parties en présence, et au premier chef <strong>le</strong>sparents, cherchent à prendre la meil<strong>le</strong>ure décision dans <strong>le</strong>s circonstances, au mieux <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs connaissances.RESPECT DE LA VIE HUMAINE OU PROTECTION DE LA VIE BIOLOGIQUESelon Vil<strong>le</strong>neuve (2001) [10], la protection <strong>de</strong> la vie biologique <strong>de</strong> l’être humain constitue une va<strong>le</strong>urtrès importante sur <strong>le</strong> plan éthique sans toutefois primer dans tous <strong>le</strong>s cas. Les progrès scientifiques ettechniques permettent <strong>de</strong> prolonger la vie, mais parfois à un prix très é<strong>le</strong>vé, tant pour la personne el<strong>le</strong>-mêmeque pour ses proches, <strong>le</strong>s soignants et la société. La qualité <strong>de</strong> vie peut alors s’avérer un repère uti<strong>le</strong> aujugement moral, qui permet <strong>de</strong> pondérer <strong>le</strong> <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> la vie biologique. Bref, la volonté <strong>de</strong>préserver la vie à tout prix peut se réaliser au détriment d’une qualité <strong>de</strong> vie satisfaisante.LA QUALITÉ DE VIELa qualité <strong>de</strong> vie, améliorée par <strong>le</strong> progrès scientifique et technique, est <strong>de</strong>venue une va<strong>le</strong>uressentiel<strong>le</strong> <strong>de</strong> notre époque. L’évaluation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie d’une personne suppose une approche globa<strong>le</strong><strong>de</strong> la situation. On se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> donc si <strong>le</strong> far<strong>de</strong>au et <strong>le</strong>s risques du traitement proposé sont moindres que <strong>le</strong>sbienfaits escomptés. Le concept <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vie est subjectif et relié au sens que chacun donne à la vie, à lasouffrance, à la mort. Ainsi, une infirmière qui souhaite évaluer la qualité <strong>de</strong> vie d’un patient <strong>de</strong>vra tenircompte <strong>de</strong> l’opinion <strong>de</strong> la personne ou <strong>de</strong> son répondant, si la première se trouve dans l’impossibilité <strong>de</strong> <strong>le</strong>faire. Plusieurs auteurs distinguent <strong>de</strong>ux critères <strong>de</strong> base pour déterminer si la personne jouit d’une qualité <strong>de</strong>vie minima<strong>le</strong> : la conscience <strong>de</strong> soi (être conscient <strong>de</strong> sa propre réalité et <strong>de</strong> son rapport à l’environnement) etla capacité d’interaction avec autrui (présence d’une vie relationnel<strong>le</strong> ou socia<strong>le</strong>). Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux repères,<strong>le</strong>s auteurs s’enten<strong>de</strong>nt sur <strong>le</strong> caractère largement subjectif <strong>de</strong>s composantes et du niveau <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vienécessaire pour accé<strong>de</strong>r au bien-être. Cette définition varie entre <strong>le</strong>s individus selon <strong>le</strong>ur histoire <strong>de</strong> vie, <strong>le</strong>ursva<strong>le</strong>urs et <strong>le</strong>ur situation actuel<strong>le</strong>.80

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