contrô<strong>le</strong> d’enzymes <strong>de</strong> la matrice (<strong>le</strong>s métalloprotéinases; MMPs) et <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs inhibiteurs spécifiques, <strong>le</strong>sinhibiteurs tissulaires <strong>de</strong>s métalloprotéinases (TIMPs). De nombreux travaux confirment l’implication <strong>de</strong> cesmolécu<strong>le</strong>s dans la morphogenèse et <strong>le</strong> développement du poumon du rat [17-19], du lapin [18, 20], <strong>de</strong> lasouris [17, 20, 21] et <strong>de</strong> l’humain [22]. Une modification du système MMPs/TIMPs peut donc mener à unemorphologie pulmonaire anorma<strong>le</strong> ou pathologique [23]. Ces différents facteurs, <strong>de</strong> par <strong>le</strong>urs implicationsdans <strong>le</strong> développement pulmonaire, pourraient éventuel<strong>le</strong>ment <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s cib<strong>le</strong>s thérapeutiques.ADAPTATION À LA VIE AÉRIENNE ET PERTURBATIONSLe plus grand changement auquel <strong>le</strong> fœtus sera confronté lors <strong>de</strong> la naissance est <strong>le</strong> passage d’unenvironnement aqueux (utérus) à un environnement gazeux (l’extérieur du corps <strong>de</strong> la mère); ceci requiertune adaptation morphologique importante du poumon. C’est en fin <strong>de</strong> grossesse que <strong>le</strong>s mécanismes <strong>de</strong>maturation pulmonaire, par exemp<strong>le</strong> la réabsorption du liqui<strong>de</strong> intrapulmonaire et la production dusurfactant, préparent <strong>le</strong> fœtus à sa première respiration et aux échanges gazeux. Parmi <strong>le</strong>s affectionsrespiratoires du nouveau-né, on note 1) <strong>le</strong> syndrome <strong>de</strong> détresse respiratoire (SDR), 2) la détresse respiratoiretransitoire (défaut dans la réabsorption <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s pulmonaires), 3) <strong>le</strong> syndrome d’aspiration du méconium et4) l’infection d’origine materno-fœta<strong>le</strong>. Les <strong>de</strong>ux premières affections seront brièvement présentées.●La détresse respiratoire du nouveau-né ou maladie <strong>de</strong>s membranes hyalinesL’une <strong>de</strong>s complications <strong>le</strong>s plus courantes associées à la prématurité est <strong>le</strong> syndrome <strong>de</strong> détresserespiratoire du nouveau-né (SDR) ou maladie <strong>de</strong>s membranes hyalines. En effet, cette pathologie compte pour75 % <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> mort précoce et <strong>de</strong>s maladies pulmonaires chroniques chez <strong>le</strong>s enfants nés prématurément[13]. L’immaturité pulmonaire est caractérisée par une déficience dans la synthèse et la production dusurfactant. Ce déficit peut entraîner un affaissement <strong>de</strong>s alvéo<strong>le</strong>s, qui se disten<strong>de</strong>nt moins bien, et parconséquent une réduction <strong>de</strong> la capacité pulmonaire. Les enfants <strong>le</strong>s plus susceptib<strong>le</strong>s <strong>de</strong> souffrir <strong>de</strong> déficiencepulmonaire naissent entre la 24 e et la 28 e semaine <strong>de</strong> grossesse et possè<strong>de</strong>nt un poids extrêmement faib<strong>le</strong> à lanaissance (c.-à-d. ≤ 1000 g) [24]. Il est à noter que plus un enfant naît précocement, plus la sévérité et lamorbidité du SDR sont é<strong>le</strong>vées. En effet, l’occurrence du SDR, sous toutes ses formes, <strong>de</strong> la plus légère à la plussévère, est <strong>de</strong> 80 % pour <strong>le</strong>s enfants nés à 28 semaines <strong>de</strong> grossesse et moins, 65 % pour <strong>le</strong>s enfants nés entre29 et 30 semaines et 25 % pour ceux nés entre 31 et 34 semaines [25].Plusieurs facteurs influencent l’inci<strong>de</strong>nce du SDR. On peut mentionner la prématurité, <strong>le</strong> sexemasculin, <strong>le</strong> diabète maternel, l’ethnicité blanche versus noire, l’asphyxie périnata<strong>le</strong> ainsi que <strong>le</strong>s grossessesmultip<strong>le</strong>s [26, 27]. Aussi, plusieurs facteurs génétiques jouent un rô<strong>le</strong> dans la détermination <strong>de</strong> la susceptibilitéau SDR [28]. Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s différences racia<strong>le</strong>s relatives à cette susceptibilité s’expliquent par la distributionallélique (relative aux diverses formes possib<strong>le</strong>s d'un gène) <strong>de</strong>s gènes SP-A et SP-B [29, 30]. Une analyse <strong>de</strong>sallè<strong>le</strong>s du gène SP-A dans une population a démontré que certaines augmentent, tandis que d’autres réduisentla susceptibilité au SDR. Par contre, seuls <strong>le</strong>s enfants nés avant la 32 e semaine <strong>de</strong> la grossesse sont affectés par37
cette variation allélique. D’autres étu<strong>de</strong>s ont démontré que chez l’humain, l’absence du gène SP-B mène à unpatron <strong>de</strong> synthèse <strong>de</strong>s protéines alvéolaires qui est mortel [31].Il est bien établi chez plusieurs espèces que la maturation du poumon, mesurée par la synthèse et lasécrétion du surfactant, est retardée chez <strong>le</strong>s fœtus masculins comparativement aux fœtus féminins [32]. Chez<strong>le</strong>s bébés prématurés, un déficit en surfactant contribue considérab<strong>le</strong>ment au développement du SDR et <strong>de</strong> labronchodysplasie pulmonaire, cette <strong>de</strong>rnière étant caractérisée par un développement anormal <strong>de</strong> lastructure pulmonaire. Ainsi, <strong>le</strong>s garçons prématurés sont davantage à risque <strong>de</strong> développer un SDR et d’enmourir [33]. Plusieurs étu<strong>de</strong>s suggèrent que la présence <strong>de</strong>s hormones mâ<strong>le</strong>s (androgènes) chez <strong>le</strong>s fœtusgarçons serait à la base <strong>de</strong> cette différence sexuel<strong>le</strong>. On sait maintenant que <strong>le</strong>s hormones sexuel<strong>le</strong>s exercentun contrô<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> développement pulmonaire pendant <strong>le</strong>s pério<strong>de</strong>s fœta<strong>le</strong> et néonata<strong>le</strong>. Une section portantsur <strong>le</strong>s androgènes et <strong>le</strong> SDR sera présentée plus loin dans ce chapitre.●La détresse respiratoire transitoire et la réabsorption épithélia<strong>le</strong> du liqui<strong>de</strong> pulmonaireDans l’utérus, l’approvisionnement du fœtus en oxygène se fait par l’intermédiaire du placenta. Eneffet, durant <strong>le</strong> développement fœtal, <strong>le</strong>s poumons <strong>de</strong>s mammifères sont <strong>de</strong>s organes sécrétoires quieffectuent <strong>de</strong>s mouvements semblab<strong>le</strong>s aux mouvements respiratoires, sans effectuer d’échange gazeux [34].Plusieurs étu<strong>de</strong>s ont démontré que très tôt en grossesse (6 semaines), l’épithélium broncho-pulmonaireproduit un liqui<strong>de</strong> entraînant une expansion du poumon [34]. Un volume adéquat <strong>de</strong> ce liqui<strong>de</strong> est primordialpour la croissance et <strong>le</strong> développement normal <strong>de</strong> l’organe [35-37]. Par contre, dans un environnement aérien,<strong>le</strong>s alvéo<strong>le</strong>s doivent rester ouvertes et être dépourvues <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> afin que <strong>le</strong>s échanges gazeux s’effectuent <strong>de</strong>façon optima<strong>le</strong>. À la naissance, la réabsorption du liqui<strong>de</strong> pulmonaire est donc crucia<strong>le</strong> pour la survie <strong>de</strong>l’individu. Pour ce faire, une modification <strong>de</strong>s forces osmotiques intrapulmonaires doit être mise en place.L’épithélium pulmonaire distal qui sécrétait <strong>de</strong>s ions chlorure se transforme en un épithélium d’absorption <strong>de</strong>sions sodium. En effet, la réabsorption du liqui<strong>de</strong> pulmonaire fœtal se fait principa<strong>le</strong>ment par l’intermédiaire<strong>de</strong>s canaux protéiques ENaC (canaux sodiques épithéliaux) [38]. Selon <strong>le</strong>s étu<strong>de</strong>s réalisées jusqu’à présent, <strong>le</strong>spneumocytes <strong>de</strong> type II seraient impliqués dans l’homéostasie du liqui<strong>de</strong> pulmonaire en régulant activement <strong>le</strong>transport du sodium. Le transport ionique s’effectuerait principa<strong>le</strong>ment par ces cellu<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s pneumocytes <strong>de</strong>type I fournissant plutôt une route pour l’absorption <strong>de</strong> l’eau. Cependant, <strong>le</strong>s pneumocytes <strong>de</strong> type Iconstituent environ 95 % <strong>de</strong> la surface d’échange pulmonaire chez l’humain et une étu<strong>de</strong> récente [39] suggèreque ces cellu<strong>le</strong>s contribueraient aussi au transport actif du sodium [40-42].38
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